Le patriarche maronite, Mr Béchara RaÏ, a sans ambages accusé de « trahison » les députés obstructionnistes qui, en provoquant régulièrement un défaut de quorum à la Chambre, bloquent l’élection d’un président.
C’est bien la première fois que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, utilise l’expression « trahison nationale » pour dénoncer une pratique politique obstructionniste. Le chef de l’Église maronite a de nouveau haussé le ton, dimanche, à une semaine de la fin du mandat du président Michel Aoun, pour reprocher en des termes violents les agissements des parlementaires qui ont jusque-là failli à leur devoir constitutionnel, bloquant la présidentielle au risque de plonger le pays dans un vide au niveau de l’Exécutif.
Dans son homélie à Dimane, le patriarche s’est ainsi adressé en particulier aux députés et aux blocs parlementaires (Hezbollah et CPL notamment) qui ont à trois reprises provoqué un défaut de quorum, Place de l’Étoile. Désignant la dernière séance parlementaire électorale de « mascarade » Mgr Béchara Raï a estimé que les Libanais ont en fait « assisté à deux séances, jeudi, celle qui s’est déroulée dans l’hémicycle pour élire un président et celle du défaut de quorum qui s’est jouée dans les couloirs du Parlement et qui a mené au blocage." Il a interpellé en ces termes les députés et les blocs parlementaires obstructionnistes « qui évoquent un vide à la tête de l’État et qui œuvrent pour qu’il se produise : Dites-nous d’où vous puisez le droit pour justifier votre violation grave et flagrante de la Constitution ? Votre mandat parlementaire vous-a-t-il été confié pour pratiquer le bocage ? ». Il répondait ainsi indirectement aux députés du Hezbollah et du CPL qui présentent le défaut de quorum comme une arme "faisant partie du jeu démocratique" afin de justifier leur blocage de la présidentielle pour pousser vers un consensus autour d'un candidat à la tête de l'État.
« Un président accepté, un homme d’État »
Poursuivant sur sa lancée, il a estimé que « ceux qui ont suivi les mouvements de certains députés durant les trois dernières séances électorales ont constaté que ces derniers se croyaient dans une mascarade dans laquelle ils mènent un jeu fantaisiste au lieu de doter le Liban d’un président accepté des Libanais après tant de malheurs et de crises ». « Je dis bien accepté, a insisté le chef de l’Église maronite, parce qu’il faut qu’il soit un homme d’État et non pas un homme politique qui ne se soucie que de ses intérêts personnels au détriment du bien public ».
« Avec les députés qui se trouvaient dans le hall du Parlement, jeudi dernier, pendant que leurs collègues essayaient d’élire un président, c’était comme si nous assistions à un bazar de compromis, à la faveur duquel ils tentaient de déterminer s’ils devaient entrer dans l’hémicycle pour participer au vote ou rester dans les couloirs de la Chambre », a-t-il dénoncé, stigmatisant « une corruption politique pire que la corruption financière ». « Nous sommes en plein dans une trahison nationale », a-t-il martelé, avant de poursuivre : « Y a-t-il pire trahison d’une patrie que celle de bloquer l’élection d’un président ? Y a-t-il une voie plus rapide vers la division d’un pays que celle d’une vacance présidentielle » ?
S’adressant toujours aux députés obstructionnistes, le patriarche leur a demandé « si c’est de cette façon qu’ils réagissent à l’appel du Groupe international de soutien au Liban (GIS), appelant à l’élection d’un président dans les délais ». Une entrée en matière pour mettre en garde indirectement contre des conférences internationales convoquées par des parties étrangères au sujet du Liban, en référence sans doute à celle qui devait se tenir en Suisse, mais qui a fini par tomber à l’eau. « De quel droit vous dilapidez le mandat que vos électeurs vous ont confié alors que certains États essaient de modifier la face, le rôle, la formule et l’identité du Liban sans revenir à sa population ? » a-t-il encore une fois interpellé les députés responsables du blocage. « La conférence internationale à laquelle nous avions appelé est totalement différente des projets de conférences et de séminaires que proposent ces États non pas au service du Liban mais pour améliorer leurs relations avec certains pays de la région », a martelé Béchara Raï, avant d’asséner : « Il appartient aux Libanais de déterminer leur sort, avec l’aide des Nations Unies ». Le patriarche a rappelé dans ce contexte qu’il avait lancé un appel pour un congrès international sur le Liban « afin que l’accord de Taëf soit appliqué dans son esprit et sa lettre et pour combler les lacunes constatées dans la Constitution, pour remédier au déséquilibre au niveau de l’exercice du pouvoir, consacrer la neutralité du Liban, obtenir le retour des réfugiés syriens chez eux et régler le dossier des réfugiés palestiniens ».
C’est bien la première fois que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, utilise l’expression « trahison nationale » pour dénoncer une pratique politique obstructionniste. Le chef de l’Église maronite a de nouveau haussé le ton, dimanche, à une semaine de la fin du mandat du président Michel Aoun, pour reprocher en des termes violents les agissements des parlementaires qui ont jusque-là failli à leur devoir constitutionnel, bloquant la présidentielle au risque de plonger le pays dans un vide au niveau de l’Exécutif.
Dans son homélie à Dimane, le patriarche s’est ainsi adressé en particulier aux députés et aux blocs parlementaires (Hezbollah et CPL notamment) qui ont à trois reprises provoqué un défaut de quorum, Place de l’Étoile. Désignant la dernière séance parlementaire électorale de « mascarade » Mgr Béchara Raï a estimé que les Libanais ont en fait « assisté à deux séances, jeudi, celle qui s’est déroulée dans l’hémicycle pour élire un président et celle du défaut de quorum qui s’est jouée dans les couloirs du Parlement et qui a mené au blocage." Il a interpellé en ces termes les députés et les blocs parlementaires obstructionnistes « qui évoquent un vide à la tête de l’État et qui œuvrent pour qu’il se produise : Dites-nous d’où vous puisez le droit pour justifier votre violation grave et flagrante de la Constitution ? Votre mandat parlementaire vous-a-t-il été confié pour pratiquer le bocage ? ». Il répondait ainsi indirectement aux députés du Hezbollah et du CPL qui présentent le défaut de quorum comme une arme "faisant partie du jeu démocratique" afin de justifier leur blocage de la présidentielle pour pousser vers un consensus autour d'un candidat à la tête de l'État.
« Un président accepté, un homme d’État »
Poursuivant sur sa lancée, il a estimé que « ceux qui ont suivi les mouvements de certains députés durant les trois dernières séances électorales ont constaté que ces derniers se croyaient dans une mascarade dans laquelle ils mènent un jeu fantaisiste au lieu de doter le Liban d’un président accepté des Libanais après tant de malheurs et de crises ». « Je dis bien accepté, a insisté le chef de l’Église maronite, parce qu’il faut qu’il soit un homme d’État et non pas un homme politique qui ne se soucie que de ses intérêts personnels au détriment du bien public ».
« Avec les députés qui se trouvaient dans le hall du Parlement, jeudi dernier, pendant que leurs collègues essayaient d’élire un président, c’était comme si nous assistions à un bazar de compromis, à la faveur duquel ils tentaient de déterminer s’ils devaient entrer dans l’hémicycle pour participer au vote ou rester dans les couloirs de la Chambre », a-t-il dénoncé, stigmatisant « une corruption politique pire que la corruption financière ». « Nous sommes en plein dans une trahison nationale », a-t-il martelé, avant de poursuivre : « Y a-t-il pire trahison d’une patrie que celle de bloquer l’élection d’un président ? Y a-t-il une voie plus rapide vers la division d’un pays que celle d’une vacance présidentielle » ?
S’adressant toujours aux députés obstructionnistes, le patriarche leur a demandé « si c’est de cette façon qu’ils réagissent à l’appel du Groupe international de soutien au Liban (GIS), appelant à l’élection d’un président dans les délais ». Une entrée en matière pour mettre en garde indirectement contre des conférences internationales convoquées par des parties étrangères au sujet du Liban, en référence sans doute à celle qui devait se tenir en Suisse, mais qui a fini par tomber à l’eau. « De quel droit vous dilapidez le mandat que vos électeurs vous ont confié alors que certains États essaient de modifier la face, le rôle, la formule et l’identité du Liban sans revenir à sa population ? » a-t-il encore une fois interpellé les députés responsables du blocage. « La conférence internationale à laquelle nous avions appelé est totalement différente des projets de conférences et de séminaires que proposent ces États non pas au service du Liban mais pour améliorer leurs relations avec certains pays de la région », a martelé Béchara Raï, avant d’asséner : « Il appartient aux Libanais de déterminer leur sort, avec l’aide des Nations Unies ». Le patriarche a rappelé dans ce contexte qu’il avait lancé un appel pour un congrès international sur le Liban « afin que l’accord de Taëf soit appliqué dans son esprit et sa lettre et pour combler les lacunes constatées dans la Constitution, pour remédier au déséquilibre au niveau de l’exercice du pouvoir, consacrer la neutralité du Liban, obtenir le retour des réfugiés syriens chez eux et régler le dossier des réfugiés palestiniens ».
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