©Le chef du gouvernement israélien doit rencontrer lundi l'homme fort des Emirats, le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed. (Photo by Tsafrir Abayov / POOL / AFP)
Naftali Bennett est arrivé dimanche aux Emirats arabes unis pour la première visite officielle d'un Premier ministre israélien dans ce pays du Golfe, qui a normalisé en 2020 ses relations avec l'Etat hébreu, a indiqué à l'AFP une porte-parole.
Le chef du gouvernement israélien doit rencontrer lundi l'homme fort des Emirats, le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, pour discuter du "renforcement des liens entre les deux pays", avait annoncé plus tôt le bureau de Naftali Bennett.
Les deux dirigeants doivent également discuter des "enjeux économiques et régionaux qui contribuent à la richesse, à la prospérité et au renforcement de la stabilité" entre Israël et les Emirats.
Le bureau de M. Bennett avait annoncé que son avion avait décollé, citant le Premier ministre évoquant une visite "historique" et une "première".
"La visite est destinée à approfondir la coopération dans tous les domaines", a-t-il dit avant d'embarquer. "Les relations sont excellentes, nous devons les cultiver, les renforcer et construire la paix entre les peuples", a-t-il encore dit dans une vidéo diffusée par son bureau.
Du côté des Emirats, aucune annonce officielle n'a été publiée et les médias, qui n'ont pas couvert cette visite, n'ont pas été conviés sur le tarmac de l'aéroport pour l'arrivée du Premier ministre israélien.
Après une lune de miel au grand jour, les liens avec Israël sont devenus plus discrets aux Emirats, avec une population encore hostile à l'Etat hébreu et solidaire des Palestiniens.
Cette visite intervient alors que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien [conclu en 2015] ont repris à Vienne entre Téhéran et des grandes puissances.
Ces pourparlers ont été décriés par Israël, qui a appelé Washington à y mettre fin ainsi qu'à prendre des "mesures concrètes" contre l'Iran.
L'accord, qui offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU, est moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 du pacte des Etats-Unis sous Donald Trump.
Washington a depuis rétabli des sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.
L'actuel président américain Joe Biden dit vouloir revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements, mais les négociations butent notamment sur les sanctions que Washington est prêt à lever et les garanties que réclame l'Iran.
"Trahison" et accords commerciaux
Israël a développé ses relations avec certains pays arabes du Golfe qui craignent aussi les activités nucléaires de l'Iran et ses interventions dans divers théâtres régionaux. La République islamique reste néanmoins un important partenaire économique des Emirats.
Début décembre, le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, s'était rendu à Téhéran, pour le premier déplacement d'un haut responsable émirati depuis la rupture des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite en 2016, après l'exécution par Ryad d'un influent opposant religieux chiite. Les Emirats avaient par la suite réduit leurs liens diplomatiques avec Téhéran.
Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l'impulsion du président américain de l'époque, Donald Trump, et de son gendre, Jared Kuchner, architecte de cette stratégie.
Ces "accords d'Abraham" avaient également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.
Ils avaient été signés par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et approuvés par l'actuelle coalition israélienne au pouvoir, alors dans l'opposition.
Ils ont été dénoncés par les Palestiniens comme une "trahison", la résolution du conflit israélo-palestinien étant longtemps restée une condition à toute normalisation des relations des pays arabes avec l'Etat hébreu.
Fin juin, le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avait inauguré à Abou Dhabi la première ambassade d'Israël dans le Golfe, ainsi qu'un consulat à Dubaï, lors d'une visite officielle inédite, les responsables émiratis ayant fait de même à Tel-Aviv.
Les Emirats, lancés depuis des décennies dans la diversification de leur économie, dépendant de moins en moins du pétrole, ont signé depuis la normalisation une série d'accords avec Israël allant du tourisme à l'aviation en passant par les services financiers.
Le chef du gouvernement israélien doit rencontrer lundi l'homme fort des Emirats, le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, pour discuter du "renforcement des liens entre les deux pays", avait annoncé plus tôt le bureau de Naftali Bennett.
Les deux dirigeants doivent également discuter des "enjeux économiques et régionaux qui contribuent à la richesse, à la prospérité et au renforcement de la stabilité" entre Israël et les Emirats.
Le bureau de M. Bennett avait annoncé que son avion avait décollé, citant le Premier ministre évoquant une visite "historique" et une "première".
"La visite est destinée à approfondir la coopération dans tous les domaines", a-t-il dit avant d'embarquer. "Les relations sont excellentes, nous devons les cultiver, les renforcer et construire la paix entre les peuples", a-t-il encore dit dans une vidéo diffusée par son bureau.
Du côté des Emirats, aucune annonce officielle n'a été publiée et les médias, qui n'ont pas couvert cette visite, n'ont pas été conviés sur le tarmac de l'aéroport pour l'arrivée du Premier ministre israélien.
Après une lune de miel au grand jour, les liens avec Israël sont devenus plus discrets aux Emirats, avec une population encore hostile à l'Etat hébreu et solidaire des Palestiniens.
Cette visite intervient alors que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien [conclu en 2015] ont repris à Vienne entre Téhéran et des grandes puissances.
Ces pourparlers ont été décriés par Israël, qui a appelé Washington à y mettre fin ainsi qu'à prendre des "mesures concrètes" contre l'Iran.
L'accord, qui offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU, est moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 du pacte des Etats-Unis sous Donald Trump.
Washington a depuis rétabli des sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.
L'actuel président américain Joe Biden dit vouloir revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements, mais les négociations butent notamment sur les sanctions que Washington est prêt à lever et les garanties que réclame l'Iran.
"Trahison" et accords commerciaux
Israël a développé ses relations avec certains pays arabes du Golfe qui craignent aussi les activités nucléaires de l'Iran et ses interventions dans divers théâtres régionaux. La République islamique reste néanmoins un important partenaire économique des Emirats.
Début décembre, le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, s'était rendu à Téhéran, pour le premier déplacement d'un haut responsable émirati depuis la rupture des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite en 2016, après l'exécution par Ryad d'un influent opposant religieux chiite. Les Emirats avaient par la suite réduit leurs liens diplomatiques avec Téhéran.
Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l'impulsion du président américain de l'époque, Donald Trump, et de son gendre, Jared Kuchner, architecte de cette stratégie.
Ces "accords d'Abraham" avaient également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.
Ils avaient été signés par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et approuvés par l'actuelle coalition israélienne au pouvoir, alors dans l'opposition.
Ils ont été dénoncés par les Palestiniens comme une "trahison", la résolution du conflit israélo-palestinien étant longtemps restée une condition à toute normalisation des relations des pays arabes avec l'Etat hébreu.
Fin juin, le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avait inauguré à Abou Dhabi la première ambassade d'Israël dans le Golfe, ainsi qu'un consulat à Dubaï, lors d'une visite officielle inédite, les responsables émiratis ayant fait de même à Tel-Aviv.
Les Emirats, lancés depuis des décennies dans la diversification de leur économie, dépendant de moins en moins du pétrole, ont signé depuis la normalisation une série d'accords avec Israël allant du tourisme à l'aviation en passant par les services financiers.
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