Les Israéliens se rendront aux urnes mardi pour la cinquième fois en trois ans et demi. Le pays traverse une crise politique et rien n'indique que ces nouvelles élections législatives permettront de dépasser le blocage.
Les partis israéliens tentent lundi un ultime effort pour faire pencher la balance à la veille de cinquièmes législatives en trois ans et demi, qui pourraient consacrer le retour aux affaires de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de corruption.
A 73 ans, le plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire du pays tente de rallier une majorité de 61 députés, sur les 120 du Parlement, avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l'extrême droite qui a le vent en poupe.
Preuve du suspense ambiant, les derniers sondages créditaient le "bloc de droite" de Netanyahu de 60 sièges, contre 56 pour le Premier ministre sortant, le centriste Yaïr Lapid, et ses alliés.
Ces nouvelles élections pourraient marquer le retour de l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu (AFP)
"Nous allons partout, dans toutes les villes, chez tous les électeurs, chez tous les indécis et nous leur disons: que choisissez-vous? La haine ou vos enfants? La colère du passé ou le bien commun du futur?", a déclaré lundi M. Lapid lors d'un meeting de son parti Yesh Atid ("Il y a un futur").
Sur ses affiches de campagne, M. Netanyahu montre son adversaire avec des chefs de partis arabes en disant "Une fois est assez", qualifiant de "dangereux" le gouvernement Lapid. Celui-ci avait rallié en juin 2021 une "coalition du changement" réunissant des partis de droite, de gauche, du centre et une formation arabe, Raam de Mansour Abbas, pour chasser du pouvoir M. Netanyahu, accusé par la justice de corruption dans une série d'affaires.
"Nous avons vu ce qu'ils ont fait à la sécurité qui s'est détériorée, nous avons vu ce qu'ils ont fait à l'économie avec l'inflation, nous avons vu ce qu'ils ont fait à notre fierté nationale, la question est donc très simple: si vous voulez que cela se poursuive (...) restez chez vous", a lancé M. Netanyahu lundi.
La coalition de M. Lapid a perdu sa majorité au Parlement au printemps avec le départ d'élus de droite, poussant le gouvernement à convoquer de nouvelles élections, les cinquièmes depuis avril 2019 en Israël, un pays qui peine ces dernières années à mettre sur pied des coalitions ou à les maintenir.
Si la campagne a débuté lentement, elle s'est accélérée ces derniers jours avec les partis religieux qui affichaient des banderoles dans les rues de Jérusalem et les formations arabes qui distribuaient des tracts dans les villes arabes de Galilée.
"Sans nous, la droite formera un gouvernement majoritaire. Pour les stopper, nous avons besoin de vous", a lancé dimanche en hébreu Ahmed Tibi, un des ténors de la liste arabe Hadash-Taal.
Des panneaux électoraux pour les candidats arabes israéliens installés dans le nord d'Israël (AFP)
En 2020, les partis arabes israéliens avaient récolté une moisson record de 15 sièges en ayant mené une campagne dynamique sous une seule bannière. Mais cette fois, ils se présentent en ordre dispersé sous trois listes: Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).
Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir 3,25% des voix pour faire son entrée au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges. En deçà de ce seuil, les partis n'ont aucun député.
Divisés, les partis arabes sont donc menacés de ne pas atteindre ce seuil et risquent ainsi de favoriser la victoire du camp Netanyahu et de ses alliés.
Ce scrutin intervient dans un climat de tension en Cisjordanie avec deux attaques menées ces derniers jours par des Palestiniens, dont l'une a tué un civil israélien samedi soir à Hébron (sud), une ville autour de laquelle et dans laquelle vivent des colons israéliens.
Dans la foulée d'une série d'attaques anti-israéliennes au printemps, l'armée a mené plus de 2000 raids en Cisjordanie, un territoire occupé depuis 1967, notamment à Jénine ou Naplouse (nord). Ces opérations, souvent émaillées de heurts, ont fait plus de 120 morts côté palestinien, le bilan le plus lourd depuis sept ans.
Heurts entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes dans le centre d'Hébron (AFP)
"Nous savons que ces élections n'apporteront pas de partenaire pour la paix, et malgré cela, nous disons à la communauté internationale qu'elle doit exiger du prochain Premier ministre israélien qu'il s'engage à mettre fin à l'occupation et au conflit", a déclaré lundi le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh, à Ramallah.
L'armée israélienne a indiqué à l'AFP fermer mardi des points d'accès à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, sauf pour les urgences "humanitaires", en raison des élections.
Dans la presse israélienne, une question s'imposait lundi, à savoir si ces violences auront le "dernier mot", favorisant un vote à droite dans un scrutin âprement disputé, comme le notait le Yediot Aharonot.
Avec AFP
Les partis israéliens tentent lundi un ultime effort pour faire pencher la balance à la veille de cinquièmes législatives en trois ans et demi, qui pourraient consacrer le retour aux affaires de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de corruption.
A 73 ans, le plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire du pays tente de rallier une majorité de 61 députés, sur les 120 du Parlement, avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l'extrême droite qui a le vent en poupe.
Preuve du suspense ambiant, les derniers sondages créditaient le "bloc de droite" de Netanyahu de 60 sièges, contre 56 pour le Premier ministre sortant, le centriste Yaïr Lapid, et ses alliés.
Ces nouvelles élections pourraient marquer le retour de l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu (AFP)
"Nous allons partout, dans toutes les villes, chez tous les électeurs, chez tous les indécis et nous leur disons: que choisissez-vous? La haine ou vos enfants? La colère du passé ou le bien commun du futur?", a déclaré lundi M. Lapid lors d'un meeting de son parti Yesh Atid ("Il y a un futur").
Sur ses affiches de campagne, M. Netanyahu montre son adversaire avec des chefs de partis arabes en disant "Une fois est assez", qualifiant de "dangereux" le gouvernement Lapid. Celui-ci avait rallié en juin 2021 une "coalition du changement" réunissant des partis de droite, de gauche, du centre et une formation arabe, Raam de Mansour Abbas, pour chasser du pouvoir M. Netanyahu, accusé par la justice de corruption dans une série d'affaires.
"Nous avons vu ce qu'ils ont fait à la sécurité qui s'est détériorée, nous avons vu ce qu'ils ont fait à l'économie avec l'inflation, nous avons vu ce qu'ils ont fait à notre fierté nationale, la question est donc très simple: si vous voulez que cela se poursuive (...) restez chez vous", a lancé M. Netanyahu lundi.
Les partis arabes divisés
La coalition de M. Lapid a perdu sa majorité au Parlement au printemps avec le départ d'élus de droite, poussant le gouvernement à convoquer de nouvelles élections, les cinquièmes depuis avril 2019 en Israël, un pays qui peine ces dernières années à mettre sur pied des coalitions ou à les maintenir.
Si la campagne a débuté lentement, elle s'est accélérée ces derniers jours avec les partis religieux qui affichaient des banderoles dans les rues de Jérusalem et les formations arabes qui distribuaient des tracts dans les villes arabes de Galilée.
"Sans nous, la droite formera un gouvernement majoritaire. Pour les stopper, nous avons besoin de vous", a lancé dimanche en hébreu Ahmed Tibi, un des ténors de la liste arabe Hadash-Taal.
Des panneaux électoraux pour les candidats arabes israéliens installés dans le nord d'Israël (AFP)
En 2020, les partis arabes israéliens avaient récolté une moisson record de 15 sièges en ayant mené une campagne dynamique sous une seule bannière. Mais cette fois, ils se présentent en ordre dispersé sous trois listes: Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).
Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir 3,25% des voix pour faire son entrée au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges. En deçà de ce seuil, les partis n'ont aucun député.
Divisés, les partis arabes sont donc menacés de ne pas atteindre ce seuil et risquent ainsi de favoriser la victoire du camp Netanyahu et de ses alliés.
Tensions en Cisjordanie occupée
Ce scrutin intervient dans un climat de tension en Cisjordanie avec deux attaques menées ces derniers jours par des Palestiniens, dont l'une a tué un civil israélien samedi soir à Hébron (sud), une ville autour de laquelle et dans laquelle vivent des colons israéliens.
Dans la foulée d'une série d'attaques anti-israéliennes au printemps, l'armée a mené plus de 2000 raids en Cisjordanie, un territoire occupé depuis 1967, notamment à Jénine ou Naplouse (nord). Ces opérations, souvent émaillées de heurts, ont fait plus de 120 morts côté palestinien, le bilan le plus lourd depuis sept ans.
Heurts entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes dans le centre d'Hébron (AFP)
"Nous savons que ces élections n'apporteront pas de partenaire pour la paix, et malgré cela, nous disons à la communauté internationale qu'elle doit exiger du prochain Premier ministre israélien qu'il s'engage à mettre fin à l'occupation et au conflit", a déclaré lundi le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh, à Ramallah.
L'armée israélienne a indiqué à l'AFP fermer mardi des points d'accès à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, sauf pour les urgences "humanitaires", en raison des élections.
Dans la presse israélienne, une question s'imposait lundi, à savoir si ces violences auront le "dernier mot", favorisant un vote à droite dans un scrutin âprement disputé, comme le notait le Yediot Aharonot.
Avec AFP
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