Un prédicateur islamiste, principal rival du premier dirigeant d'un parti arabe à soutenir un gouvernement en Israël, a été libéré lundi d'une prison israélienne où il purgeait une peine pour "incitation au terrorisme".
Le meurtre des deux policiers avait marqué le début de deux semaines de violences autour du troisième lieu saint de l'islam, également site le plus sacré du judaïsme.
M. Salah dirigeait la "branche nord" du Mouvement islamique, interdite fin 2015 par Israël qui l'accuse d'inciter les Arabes israéliens et les Palestiniens à la violence.
La "branche sud", séparée de la précédente en 1996, est dirigée par Mansour Abbas, qui en juin a apporté son soutien à la formation d'un gouvernement mené par l'ultra-droitier Naftali Bennett, une première pour un parti arabe israélien.
Mansour Abbas avait affirmé, avant les élections de mars dernier, que son mouvement était prêt à travailler avec tout gouvernement israélien déterminé à améliorer la vie des Arabes israéliens.
Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, se disent victimes de discriminations vis-à-vis de la majorité juive.
La branche de M. Salah appelle de son côté les Arabes israéliens à boycotter les élections israéliennes, arguant qu'elles donnent de la légitimité aux institutions de l'Etat hébreu.
M. Salah avait déjà été arrêté en août 2017 après avoir été détenu en 2016 durant neuf mois pour avoir appelé à "lancer une intifada islamique" pour défendre l'esplanade des Mosquées.
Ses partisans affirment que ses sermons relèvent de la liberté d'expression et que ses multiples arrestations sont de l'intimidation politique.
AFP
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