©Le géant taïwanais de l'électronique Foxconn, principal fournisseur d'Apple, a annoncé lundi qu'il suspendait ses activités dans le pôle technologique chinois de Shenzhen, confiné par le gouvernement en raison d'une vague épidémique. (AFP)
Scènes de panique inhabituelles dans la zone économique de l'aéroport de Zhengzhou: de nombreux employés, qui généralement vivent sur le site à l'année, s'enfuient de l'usine du groupe taïwanais Foxconn qui produit les iPhone. C'est que la Chine, selon sa stratégie "zéro Covid", a décrété mercredi le confinement de la zone, après la découverte d'un foyer de Covid-19.
La zone économique autour de l'aéroport de Zhengzhou (centre), où se trouve l'usine gérée par le groupe taïwanais Foxconn, devra observer un confinement de sept jours, selon un communiqué officiel. La mesure survient alors que la Chine, dernière grande économie à appliquer une stricte politique zéro Covid, est confrontée à une hausse de cas en divers endroits de son territoire, à l'approche de l'hiver.
Infographie sur le ralentissement de la production d'iPhone dès les premiers temps de la pandémie de Covid-19, en février 2020.
L'usine, qui emploie plus de 200.000 personnes, est affectée depuis mi-octobre par des cas positifs au Covid-19. Le site se trouve à quelque 600 km au sud-ouest de Pékin. Il "continue de fonctionner en circuit fermé", a indiqué mercredi Foxconn à l'AFP.
Selon des analystes cités dans la presse, le complexe industriel, qui compte trois usines et emploie environ 350.000 personnes, assure l'assemblage d'environ 80% des iPhone 14, le dernier modèle du géant américain Apple. Pour moins dépendre de la Chine, ce dernier avait d'ailleurs annoncé en septembre qu'il sous-traiterait une partie de sa production en Inde, où environ 3% des iPhone ont déjà été fabriqués en 2021.
Des images sur les réseaux sociaux ont montré ce week-end de nombreux employés, qui généralement vivent sur le site à l'année, s'enfuir de l'usine de Zhengzhou, certains en sautant par-dessus un grillage, et rentrer à pied chez eux, avec leurs valises, sur de longues distances. Des vidéos de salariés se plaignant de leurs conditions de travail et d'un manque de protection face au virus ont également été partagées.
L'ONG China Labor Watch, citant des témoignages d'employés, a déploré que des salariés malades aient dû selon elle continuer à travailler avec les autres, et qu'un grand nombre de cas positifs et cas contacts aient été isolés selon elle dans un immeuble voisin en construction. A compter de ce mercredi, les plus de 600.000 habitants de la zone économique "ne doivent pas quitter leur domicile" sauf raison impérative, ont indiqué les autorités locales.
Seules les "entreprises essentielles" pourront continuer à fonctionner, les autres devant instaurer le télétravail. Les autorités ont averti qu'elles seraient "intransigeantes envers tout type de violation" du confinement. La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique zéro Covid, qui se traduit par des confinements à répétition, des tests PCR quasi obligatoires plusieurs fois par semaine et le placement en quarantaine des personnes issues de zones à risques.
Pour retenir ses salariés, Foxconn avait annoncé mardi multiplier par quatre le bonus quotidien de présence au travail, soit 400 yuans (environ 55 euros). Le personnel recevra un bonus supplémentaire en cas de présence à l'usine pour au moins 15 jours en novembre. Ce bonus pourra atteindre 15.000 yuans (2.075 euros) en cas de présence le mois entier, avait précisé l'entreprise taïwanaise.
Foxconn a admis faire face à une "longue bataille" contre le Covid. Mais la firme n'a pas précisé le nombre d'employés testés positifs ou confinés sur son site de Zhengzhou. Un responsable de l'usine a affirmé à l'hebdomadaire China Newsweek qu'aucun cas grave n'avait été enregistré et que la situation était pour le moment "contrôlable".
Bien que peu élevé, le nombre de cas de Covid en Chine est en hausse ces derniers jours. Mercredi, plus de 2.000 nouveaux cas positifs ont été annoncés sur le territoire pour le troisième jour consécutif. Le nombre de personnes enfermées chez elles dans le pays est désormais au plus haut depuis le confinement de Shanghai au printemps, note Capital Economics, avec des foyers détectés dans plus de 50 villes.
Au sud, le territoire semi-autonome de Macao avait annoncé mardi un dépistage général de ses 680.000 habitants après la découverte d'une poignée de cas. L'un des casinos de la ville a par ailleurs été confiné. À Canton (sud), des confinements partiels avaient été décrétés lundi dans plusieurs quartiers. À l'autre bout du pays, des foyers ont été détectés dans des villes du nord-est, près de la frontière avec la Russie et la Corée du Nord.
Maxime Pluvinet avec AFP
La zone économique autour de l'aéroport de Zhengzhou (centre), où se trouve l'usine gérée par le groupe taïwanais Foxconn, devra observer un confinement de sept jours, selon un communiqué officiel. La mesure survient alors que la Chine, dernière grande économie à appliquer une stricte politique zéro Covid, est confrontée à une hausse de cas en divers endroits de son territoire, à l'approche de l'hiver.
Infographie sur le ralentissement de la production d'iPhone dès les premiers temps de la pandémie de Covid-19, en février 2020.
"En circuit fermé"
L'usine, qui emploie plus de 200.000 personnes, est affectée depuis mi-octobre par des cas positifs au Covid-19. Le site se trouve à quelque 600 km au sud-ouest de Pékin. Il "continue de fonctionner en circuit fermé", a indiqué mercredi Foxconn à l'AFP.
Selon des analystes cités dans la presse, le complexe industriel, qui compte trois usines et emploie environ 350.000 personnes, assure l'assemblage d'environ 80% des iPhone 14, le dernier modèle du géant américain Apple. Pour moins dépendre de la Chine, ce dernier avait d'ailleurs annoncé en septembre qu'il sous-traiterait une partie de sa production en Inde, où environ 3% des iPhone ont déjà été fabriqués en 2021.
Des images sur les réseaux sociaux ont montré ce week-end de nombreux employés, qui généralement vivent sur le site à l'année, s'enfuir de l'usine de Zhengzhou, certains en sautant par-dessus un grillage, et rentrer à pied chez eux, avec leurs valises, sur de longues distances. Des vidéos de salariés se plaignant de leurs conditions de travail et d'un manque de protection face au virus ont également été partagées.
"Entreprises essentielles"
L'ONG China Labor Watch, citant des témoignages d'employés, a déploré que des salariés malades aient dû selon elle continuer à travailler avec les autres, et qu'un grand nombre de cas positifs et cas contacts aient été isolés selon elle dans un immeuble voisin en construction. A compter de ce mercredi, les plus de 600.000 habitants de la zone économique "ne doivent pas quitter leur domicile" sauf raison impérative, ont indiqué les autorités locales.
Seules les "entreprises essentielles" pourront continuer à fonctionner, les autres devant instaurer le télétravail. Les autorités ont averti qu'elles seraient "intransigeantes envers tout type de violation" du confinement. La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique zéro Covid, qui se traduit par des confinements à répétition, des tests PCR quasi obligatoires plusieurs fois par semaine et le placement en quarantaine des personnes issues de zones à risques.
Pour retenir ses salariés, Foxconn avait annoncé mardi multiplier par quatre le bonus quotidien de présence au travail, soit 400 yuans (environ 55 euros). Le personnel recevra un bonus supplémentaire en cas de présence à l'usine pour au moins 15 jours en novembre. Ce bonus pourra atteindre 15.000 yuans (2.075 euros) en cas de présence le mois entier, avait précisé l'entreprise taïwanaise.
"Longue bataille"
Foxconn a admis faire face à une "longue bataille" contre le Covid. Mais la firme n'a pas précisé le nombre d'employés testés positifs ou confinés sur son site de Zhengzhou. Un responsable de l'usine a affirmé à l'hebdomadaire China Newsweek qu'aucun cas grave n'avait été enregistré et que la situation était pour le moment "contrôlable".
Bien que peu élevé, le nombre de cas de Covid en Chine est en hausse ces derniers jours. Mercredi, plus de 2.000 nouveaux cas positifs ont été annoncés sur le territoire pour le troisième jour consécutif. Le nombre de personnes enfermées chez elles dans le pays est désormais au plus haut depuis le confinement de Shanghai au printemps, note Capital Economics, avec des foyers détectés dans plus de 50 villes.
Au sud, le territoire semi-autonome de Macao avait annoncé mardi un dépistage général de ses 680.000 habitants après la découverte d'une poignée de cas. L'un des casinos de la ville a par ailleurs été confiné. À Canton (sud), des confinements partiels avaient été décrétés lundi dans plusieurs quartiers. À l'autre bout du pays, des foyers ont été détectés dans des villes du nord-est, près de la frontière avec la Russie et la Corée du Nord.
Maxime Pluvinet avec AFP
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