Une Française de 28 ans est décédée mardi dans un camp sous contrôle kurde dans le Nord-Est de la Syrie où sont détenues des milliers de familles de jihadistes, a assuré mercredi son avocate Marie Dosé, exhortant la France à rapatrier ses ressortissants.
La jeune femme avait quitté la France pour la Syrie en 2014 et faisait partie des 80 Françaises qui s'étaient rendues aux forces kurdes ou avaient été emmenées dans les camps d'Al Hol et Roj à la chute du "califat" de l'Etat islamique en 2019 à Baghouz, a expliqué devant la presse son avocat.
Enfermée dans le camp de Roj depuis février 2019 avec sa fille aujourd'hui âgée de 6 ans, elle était notamment diabétique et insulino-dépendante, selon la même source.
Mardi matin, selon des messages envoyés à des proches en France par d'autres femmes détenues, cette Française avait "extrêmement mal" et a été transportée dans un hôpital hors du camp où elle est finalement décédée, a raconté Me Dosé dans un récit corroboré par deux membres également présents du collectif "Familles unies" (qui représente une grande partie des quelque 80 femmes de jihadistes et 200 enfants français prisonniers en Syrie).
Depuis 2019 "le gouvernement a été informé de l'état de santé catastrophique" de cette femme et du "caractère d'urgence absolue" de son rapatriement dans de nombreux courriels adressés à l'Elysée et au Quai d'Orsay (présidence française et ministère des Affaires étrangères) et qui n'ont "jamais reçu aucune réponse", accuse Me Dosé.
"La France a fabriqué une orpheline", le père de l'enfant étant mort. "Je ne sais pas si elle va la rapatrier maintenant que sa mère est morte parce qu'elle n'a pas été rapatriée", a déploré Me Dosé qui indique vouloir saisir, et ce pour la troisième fois, la Cour de Justice de la République pour "omission de porter secours".
"Aujourd'hui c'est cette femme, demain ça sera un enfant, c'est inévitablement ce qui va se passer si on ne les rapatrie pas, qu'on laisse agoniser ces femmes et qu'on maintienne des enfants en cage pendant des années", a critiqué le grand-père, ayant requis l'anonymat, de quatre enfants prisonniers à Roj et qui fait valoir les récents retours en Europe organisés par des pays tiers.
Début octobre, l'Allemagne et le Danemark ont rapatrié 11 femmes et 37 enfants dans une vaste opération humanitaire conjointe, alors que la Suisse a ramené sur son sol deux enfants le 7 décembre.
"La question du rapatriement de nos ressortissants, notamment des femmes et des enfants est extrêmement sensible", a commenté le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. "Nous avons un examen de ces situations qui est fait au cas par cas, en coopération avec les autorités locales, et avec toujours en tête, la sécurité des Français".
Jusqu'à présent, 35 enfants, majoritairement des orphelins, ont été rapatriés par Paris qui estime que les adultes doivent être jugés sur place.
La jeune femme avait quitté la France pour la Syrie en 2014 et faisait partie des 80 Françaises qui s'étaient rendues aux forces kurdes ou avaient été emmenées dans les camps d'Al Hol et Roj à la chute du "califat" de l'Etat islamique en 2019 à Baghouz, a expliqué devant la presse son avocat.
Enfermée dans le camp de Roj depuis février 2019 avec sa fille aujourd'hui âgée de 6 ans, elle était notamment diabétique et insulino-dépendante, selon la même source.
Mardi matin, selon des messages envoyés à des proches en France par d'autres femmes détenues, cette Française avait "extrêmement mal" et a été transportée dans un hôpital hors du camp où elle est finalement décédée, a raconté Me Dosé dans un récit corroboré par deux membres également présents du collectif "Familles unies" (qui représente une grande partie des quelque 80 femmes de jihadistes et 200 enfants français prisonniers en Syrie).
Depuis 2019 "le gouvernement a été informé de l'état de santé catastrophique" de cette femme et du "caractère d'urgence absolue" de son rapatriement dans de nombreux courriels adressés à l'Elysée et au Quai d'Orsay (présidence française et ministère des Affaires étrangères) et qui n'ont "jamais reçu aucune réponse", accuse Me Dosé.
"La France a fabriqué une orpheline", le père de l'enfant étant mort. "Je ne sais pas si elle va la rapatrier maintenant que sa mère est morte parce qu'elle n'a pas été rapatriée", a déploré Me Dosé qui indique vouloir saisir, et ce pour la troisième fois, la Cour de Justice de la République pour "omission de porter secours".
"Aujourd'hui c'est cette femme, demain ça sera un enfant, c'est inévitablement ce qui va se passer si on ne les rapatrie pas, qu'on laisse agoniser ces femmes et qu'on maintienne des enfants en cage pendant des années", a critiqué le grand-père, ayant requis l'anonymat, de quatre enfants prisonniers à Roj et qui fait valoir les récents retours en Europe organisés par des pays tiers.
Début octobre, l'Allemagne et le Danemark ont rapatrié 11 femmes et 37 enfants dans une vaste opération humanitaire conjointe, alors que la Suisse a ramené sur son sol deux enfants le 7 décembre.
"La question du rapatriement de nos ressortissants, notamment des femmes et des enfants est extrêmement sensible", a commenté le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. "Nous avons un examen de ces situations qui est fait au cas par cas, en coopération avec les autorités locales, et avec toujours en tête, la sécurité des Français".
Jusqu'à présent, 35 enfants, majoritairement des orphelins, ont été rapatriés par Paris qui estime que les adultes doivent être jugés sur place.
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