Un important trafiquant de drogues présumé extradé de Dubaï vers la France

Un homme soupçonné de piloter un important trafic de drogue à Marseille, Hakim Berrebouh, qui avait été arrêté à Dubaï en février, a été extradé en France mardi, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Marseille, confirmant une information du quotidien La Provence.


Sa présentation à un juge en vue de sa mise en examen était en cours mercredi soir, a précisé à l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.Lors de son arrestation, le quadragénaire faisait l'objet d'un "mandat d’arrêt international délivré par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille", spécialisée dans la lutte contre la grande criminalité, dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte depuis début 2020 pour "trafic international de stupéfiants".

En avril 2014, son frère, Mehdi Berrebouh, avait été tué à 27 ans à la kalachnikov en plein jour sur l'autoroute A7 à Marseille alors qu'il venait de sortir de prison.

Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux "clans" familiaux, les Berrebouh-Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, portant sur la suprématie du trafic de drogue, principalement du cannabis, dans une partie des quartiers du nord de la deuxième ville de France.

En mars, un autre baron présumé de la drogue en France, le Franco-Algérien Moufide Bouchibi, avait été arrêté à Dubaï avant d'être transféré en France.


Recherché depuis près de dix ans par la police française, Moufide Bouchibi, surnommé "Mouf", a été condamné en septembre à Bordeaux en première instance à 16 ans de prison et des amendes de plusieurs millions d'euros pour l'importation de plus de trois tonnes de cannabis en France depuis le Maroc. Mercredi, 18 ans de prison ont été requis contre lui lors de son procès en appel à Bordeaux.

l'Office antistupéfiants français (Ofast) s'est fixé comme priorité de traquer les gros trafiquants, souvent basés à l'étranger, grâce notamment à un "pôle renseignement" d'une trentaine de personnes.

AFP

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