L'Union européenne, l'Australie et les pays du G7 ont décidé de plafonner prochainement le prix du pétrole russe afin de tarir le financement de l'invasion de l'Ukraine. Moscou a annoncé ne "pas accepter" cette décision et qu'elle ne livrera plus de combustible aux pays concernés.
La Russie a affirmé samedi qu'elle "n'acceptera pas" le plafonnement du prix de son pétrole que l'Union européenne, le G7 et l'Australie ont prévu de mettre en place dans les prochains jours pour limiter les moyens de Moscou pour financer son invasion de l'Ukraine.
Dans la matinée, Kiev s'était satisfait d'un tel mécanisme contraignant, voulant croire tôt ou tard à la "destruction" de l'économie russe sous le poids des sanctions internationales.
"Nous n'accepterons pas ce plafond", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences russes, alors que Moscou avait déjà prévenu qu'il ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient cette mesure.
Dans cette première réaction de Moscou, M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie s'était "préparée" en amont "pour un tel plafond", sans donner plus de détails.
"Nous atteignons toujours notre objectif et l'économie de la Russie sera détruite, et elle paiera et sera responsable de tous ses crimes", s'était de son côté félicité plus tôt le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.
Vendredi, les 27 pays de l'Union européenne, le G7 et l'Australie s'étaient mis d'accord sur "un prix maximum de 60 dollars américains pour le pétrole brut d'origine russe transporté par voie maritime", selon les termes d'un communiqué commun.
M. Iermak a toutefois noté qu'"il aurait fallu abaisser (le prix plafond) à 30 dollars pour détruire (l'économie russe) encore plus rapidement".
Le cours du baril de pétrole russe (brut de l'Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond européen, impliquant un impact limité à court terme.
Le mécanisme entrera en vigueur lundi "ou très peu de temps après", ont précisé le G7 et l'Australie. C'est aussi ce jour-là que débute l'embargo de l'UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime qui va déjà supprimer les deux tiers de ses achats de brut à la Russie.
Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.).
L'Allemagne et la Pologne ayant par ailleurs décidé d'arrêter leurs livraisons via un oléoduc d'ici à la fin de l'année, en plus de l'embargo européen, les importations russes totales seront touchées à plus de 90%, selon les Européens.
Le plafonnement du prix du pétrole russe " menace le bien-être de milliards de personnes ", a affirmé le président russe Vladimir Poutine (AFP)
Le Kremlin a également déclaré samedi que Vladimir Poutine irait à un moment donné dans le Donbass, cette zone dans l'est de l'Ukraine qu'il a annexée fin septembre, sans toutefois que son armée ne la contrôle entièrement.
"En temps voulu, bien sûr, (une telle visite) se produira. C'est une région de la Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur un éventuel déplacement prochain de M. Poutine.
Une telle visite serait une première depuis que l'Ukraine affronte dans le Donbass des séparatistes soutenus par Moscou (2014), et depuis plusieurs mois l'armée régulière russe, flanquée de combattants du groupe paramilitaire Wagner et de centaines de réservistes civils appelés en renfort.
Les autorités ukrainiennes ont, elles, de nouveau exhorté les civils à faire face malgré des conditions de vie qui se détériorent. Plusieurs fois par jour, les coupures de courant plongent des millions d'Ukrainiens dans le noir, sans compter le froid qui s'installe dans les domiciles.
Les températures dans certaines régions avoisinent ces derniers jours les -5°C, et la température ressentie peut être encore plus basse.
"Il faut tenir", a lancé à la télévision ukrainienne le gouverneur de la région de Mykolaïv (sud), Vitaliï Kim.
Il a annoncé des coupures "de quatre heures" dans sa région pour faire face à "une consommation (d'électricité) en hausse" qui menace de surcharge le réseau énergétique régional.
Sur le terrain, les combats sont "durs" dans l'est du pays car "les Russes ont eu le temps de se préparer" aux attaques des troupes de Kiev, a affirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les 27 pays de l’Union européenne se sont mis d’accord pour plafonner le prix du pétrole russe (AFP)
À Kramatorsk, dans la région de Donetsk, l'AFP a entendu quatre fortes explosions samedi après-midi puis vu un énorme panache de fumée noire au-dessus de la ville. La cible des frappes restait cependant inconnue à ce stade.
Selon un bulletin de la présidence ukrainienne, la situation est aussi "difficile" près de Bakhmout, une ville de la région de Donetsk que les Russes tentent en vain de conquérir depuis l'été.
La bataille autour de Bakhmout a pris ces derniers jours une importance d'autant plus symbolique pour Moscou que sa conquête viendrait après une série d'humiliantes défaites, avec les retraites de Kharkiv (nord-est) en septembre et Kherson (sud) en novembre.
Près de Kiev, la police ukrainienne est par ailleurs parvenue à déjouer vendredi une tentative de vol d'une œuvre du célèbre artiste britannique Banksy, représentant un individu portant un masque à gaz.
"Huit personnes", "toutes entre 27 et 60 ans", ont été arrêtées selon la police à Gostomel, où Banksy avait peint début novembre cette œuvre sur la façade d'un immeuble détruit.
Avec AFP
La Russie a affirmé samedi qu'elle "n'acceptera pas" le plafonnement du prix de son pétrole que l'Union européenne, le G7 et l'Australie ont prévu de mettre en place dans les prochains jours pour limiter les moyens de Moscou pour financer son invasion de l'Ukraine.
Dans la matinée, Kiev s'était satisfait d'un tel mécanisme contraignant, voulant croire tôt ou tard à la "destruction" de l'économie russe sous le poids des sanctions internationales.
"Nous n'accepterons pas ce plafond", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences russes, alors que Moscou avait déjà prévenu qu'il ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient cette mesure.
Dans cette première réaction de Moscou, M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie s'était "préparée" en amont "pour un tel plafond", sans donner plus de détails.
"Nous atteignons toujours notre objectif et l'économie de la Russie sera détruite, et elle paiera et sera responsable de tous ses crimes", s'était de son côté félicité plus tôt le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.
Vendredi, les 27 pays de l'Union européenne, le G7 et l'Australie s'étaient mis d'accord sur "un prix maximum de 60 dollars américains pour le pétrole brut d'origine russe transporté par voie maritime", selon les termes d'un communiqué commun.
M. Iermak a toutefois noté qu'"il aurait fallu abaisser (le prix plafond) à 30 dollars pour détruire (l'économie russe) encore plus rapidement".
Le cours du baril de pétrole russe (brut de l'Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond européen, impliquant un impact limité à court terme.
Le mécanisme entrera en vigueur lundi "ou très peu de temps après", ont précisé le G7 et l'Australie. C'est aussi ce jour-là que débute l'embargo de l'UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime qui va déjà supprimer les deux tiers de ses achats de brut à la Russie.
Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.).
L'Allemagne et la Pologne ayant par ailleurs décidé d'arrêter leurs livraisons via un oléoduc d'ici à la fin de l'année, en plus de l'embargo européen, les importations russes totales seront touchées à plus de 90%, selon les Européens.
Le plafonnement du prix du pétrole russe " menace le bien-être de milliards de personnes ", a affirmé le président russe Vladimir Poutine (AFP)
Le Kremlin a également déclaré samedi que Vladimir Poutine irait à un moment donné dans le Donbass, cette zone dans l'est de l'Ukraine qu'il a annexée fin septembre, sans toutefois que son armée ne la contrôle entièrement.
"En temps voulu, bien sûr, (une telle visite) se produira. C'est une région de la Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur un éventuel déplacement prochain de M. Poutine.
Une telle visite serait une première depuis que l'Ukraine affronte dans le Donbass des séparatistes soutenus par Moscou (2014), et depuis plusieurs mois l'armée régulière russe, flanquée de combattants du groupe paramilitaire Wagner et de centaines de réservistes civils appelés en renfort.
Les autorités ukrainiennes ont, elles, de nouveau exhorté les civils à faire face malgré des conditions de vie qui se détériorent. Plusieurs fois par jour, les coupures de courant plongent des millions d'Ukrainiens dans le noir, sans compter le froid qui s'installe dans les domiciles.
Les températures dans certaines régions avoisinent ces derniers jours les -5°C, et la température ressentie peut être encore plus basse.
"Il faut tenir", a lancé à la télévision ukrainienne le gouverneur de la région de Mykolaïv (sud), Vitaliï Kim.
Il a annoncé des coupures "de quatre heures" dans sa région pour faire face à "une consommation (d'électricité) en hausse" qui menace de surcharge le réseau énergétique régional.
Sur le terrain, les combats sont "durs" dans l'est du pays car "les Russes ont eu le temps de se préparer" aux attaques des troupes de Kiev, a affirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les 27 pays de l’Union européenne se sont mis d’accord pour plafonner le prix du pétrole russe (AFP)
À Kramatorsk, dans la région de Donetsk, l'AFP a entendu quatre fortes explosions samedi après-midi puis vu un énorme panache de fumée noire au-dessus de la ville. La cible des frappes restait cependant inconnue à ce stade.
Selon un bulletin de la présidence ukrainienne, la situation est aussi "difficile" près de Bakhmout, une ville de la région de Donetsk que les Russes tentent en vain de conquérir depuis l'été.
La bataille autour de Bakhmout a pris ces derniers jours une importance d'autant plus symbolique pour Moscou que sa conquête viendrait après une série d'humiliantes défaites, avec les retraites de Kharkiv (nord-est) en septembre et Kherson (sud) en novembre.
Près de Kiev, la police ukrainienne est par ailleurs parvenue à déjouer vendredi une tentative de vol d'une œuvre du célèbre artiste britannique Banksy, représentant un individu portant un masque à gaz.
"Huit personnes", "toutes entre 27 et 60 ans", ont été arrêtées selon la police à Gostomel, où Banksy avait peint début novembre cette œuvre sur la façade d'un immeuble détruit.
Avec AFP
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