Quand vous rencontrez Mirvat Mourad, la première chose qui vous frappe est son élégance et sa grâce, puis vous êtes attirée par son regard bienveillant et pétillant à la fois. La conversation se noue spontanément. Elle vous invite à vous asseoir dans son atelier, sa «caverne» où règne un bazar parfaitement ordonné. Vous pénétrez alors dans un monde de création, de travail et d’exigence où la beauté est maître et où les heures ne comptent plus. Récit d’un entretien effectué à Beyrouth avec Mirvat Mourad Roumieh, la créatrice des marques Dansons la capucine et Bubble de couleurs.
Pour commencer, quel a été votre parcours professionnel?
Ma passion pour le dessin et la couture remonte à très loin. Je suis née à Dakar au Sénégal, de parents libanais. À 4 ans, je dessinais déjà des robes que je montrais fièrement à ma maman. À 5 ans, mes parents qui ont cru à mon talent et m’ont encouragée à exprimer ma créativité, m’ont offert des cours de dessin privés avec une professeure française de l’Académie des beaux-arts à Dakar. J’ai suivi les cours de dessin pendant quatorze ans et cela m’a permis de maîtriser mon coup de crayon et de me lancer dans les croquis de mode. Après avoir passé mon bac, j’ai intégré la prestigieuse école de mode Esmod à Bordeaux où j’ai suivi une formation en stylisme et modélisme, et j’ai acquis une technique suffisante pour produire mes propres collections. On sort Indéniablement d’Esmod avec un statut de professionnel de la mode. L’enseignement y est très rigoureux et «français», ce qui correspond à la culture de certaines grandes maisons du secteur, mais personnellement je cherchais à développer mon goût pour l’indépendance dans la démarche créative. Pour cela, j’ai choisi d’insuffler une dimension artistique à mes études en intégrant l’École supérieure d'art appliqué LIMA à Bordeaux, ce qui a permis à mes créations de s’adresser aux émotions et aux sens de celles qui vont les porter.
Est-ce qu’il y a eu un élément déterminant pour vous lancer dans l’aventure de la mode enfantine?
Après l’arrivée de mes enfants, je passais beaucoup de temps avec eux pour partager leur découverte du monde. Ça a été une période à la fois très puissante et très riche pour cette relation mère-enfant si unique. Je cousais de petites choses pour eux et, depuis, j’ai découvert que l’univers de l’enfant me fascinait. Je me suis alors lancée dans cette belle aventure…
Comment décrivez-vous l’univers de vos deux marques et d’où viennent leurs noms, Dansons la capucine et Bubble de couleurs?
Toutes les créations Dansons la capucine relèvent de l’univers de la cérémonie et sont insufflées d’une élégance subtile et d’une pointe de romantisme. Chaque modèle est cousu à la main avec beaucoup d’attention et d’amour. Chaque vêtement est pensé comme une véritable œuvre d’art conjuguant tradition, qualité et raffinement. Pour Bubble de couleurs, on est plutôt dans un univers de prêt-à-porter poétique, où les coupes sont confortables et les vêtements pensés pour vivre. À tout cela s’ajoutent une touche de fun, une explosion de couleurs et des textures douces pour rendre les enfants heureux.
Dansons la Capucine, qui est ma première marque, doit son nom à la célèbre comptine qui a traversé le temps et les générations et que je chantais à mes enfants en confectionnant leurs petits vêtements. Bubble de couleurs doit son nom à l’originalité et les couleurs des pièces proposées pour égayer la journée des enfants, les apaiser et les mettre en confiance.
Comment concevez-vous vos collections?
À la tête de mes deux marques, je crée des vêtements de cérémonie et de prêt à porter pour enfants en modèles uniques ou petites séries. J’exerce le métier de styliste et modéliste à la fois. Ce faisant, je dessine les lignes, les couleurs et les formes, et j’imagine les matières utilisées pour chaque création. En tant que modéliste, je conçois mes créations à la main. C’est un travail minutieux de découpage et de finissage mais aussi de broderie à l’aiguille au moyen de fils, de perles et de paillettes, de dentellerie aux crochets et de réalisations de fleurs de soie pour accessoiriser une robe. J’apporte une attention particulière à la finesse du travail, aux finitions et aux détails. Pour la durabilité de mes créations, j’affectionne les tissus de qualité tels que la soie et le coton.
L’atelier de Mirvat
Qu’est-ce qui vous inspire le plus?
Je suis marquée par les habits d’antan, d’une période durant laquelle les vêtements d’enfants se transmettaient tel un précieux héritage. Mes créations sont intemporelles et inspirées des tenues délicates d’autrefois, réinterprétées avec une touche de modernité pour les princesses d’aujourd’hui. On y trouve des manches ballon, des cols Claudine, des cascades de guipure et des touches caractéristiques de la belle époque.
Des volants et des détails
Des projets pour vos deux marques? Une nouvelle à partager?
Ayant vécu toute mon enfance et ma jeunesse au Sénégal, j’en garde des souvenirs toujours vivaces, surtout de mes premiers défilés et premières réussites. Cependant, l’amour du Liban ne m’a jamais quittée et après être rentrée au pays définitivement en 2019, mon plus grand rêve était de réaliser un défilé de mode à Beyrouth, la ville qui m’a longtemps marquée et éperdument manqué.
Ce rêve va bientôt se réaliser puisque le premier défilé de Dansons la capucine aura lieu le 14 décembre prochain à la galerie d’art 30x30 Creative Space à Hamra. Le défilé sera suivi d’un atelier de travail animé par Mme Abir Baltagi, plasticienne de formation et directrice de la galerie, et moi-même. Grâce à cet atelier, nous souhaitons montrer aux enfants le chemin qui mène vers la création d’un vêtement, du dessin à la conception.
Pour être au courant des nouveautés des marques Dansons la Capucine et Bubble de couleurs, abonnez-vous aux comptes Instagram et @ .
Pour commencer, quel a été votre parcours professionnel?
Ma passion pour le dessin et la couture remonte à très loin. Je suis née à Dakar au Sénégal, de parents libanais. À 4 ans, je dessinais déjà des robes que je montrais fièrement à ma maman. À 5 ans, mes parents qui ont cru à mon talent et m’ont encouragée à exprimer ma créativité, m’ont offert des cours de dessin privés avec une professeure française de l’Académie des beaux-arts à Dakar. J’ai suivi les cours de dessin pendant quatorze ans et cela m’a permis de maîtriser mon coup de crayon et de me lancer dans les croquis de mode. Après avoir passé mon bac, j’ai intégré la prestigieuse école de mode Esmod à Bordeaux où j’ai suivi une formation en stylisme et modélisme, et j’ai acquis une technique suffisante pour produire mes propres collections. On sort Indéniablement d’Esmod avec un statut de professionnel de la mode. L’enseignement y est très rigoureux et «français», ce qui correspond à la culture de certaines grandes maisons du secteur, mais personnellement je cherchais à développer mon goût pour l’indépendance dans la démarche créative. Pour cela, j’ai choisi d’insuffler une dimension artistique à mes études en intégrant l’École supérieure d'art appliqué LIMA à Bordeaux, ce qui a permis à mes créations de s’adresser aux émotions et aux sens de celles qui vont les porter.
Est-ce qu’il y a eu un élément déterminant pour vous lancer dans l’aventure de la mode enfantine?
Après l’arrivée de mes enfants, je passais beaucoup de temps avec eux pour partager leur découverte du monde. Ça a été une période à la fois très puissante et très riche pour cette relation mère-enfant si unique. Je cousais de petites choses pour eux et, depuis, j’ai découvert que l’univers de l’enfant me fascinait. Je me suis alors lancée dans cette belle aventure…
Comment décrivez-vous l’univers de vos deux marques et d’où viennent leurs noms, Dansons la capucine et Bubble de couleurs?
Toutes les créations Dansons la capucine relèvent de l’univers de la cérémonie et sont insufflées d’une élégance subtile et d’une pointe de romantisme. Chaque modèle est cousu à la main avec beaucoup d’attention et d’amour. Chaque vêtement est pensé comme une véritable œuvre d’art conjuguant tradition, qualité et raffinement. Pour Bubble de couleurs, on est plutôt dans un univers de prêt-à-porter poétique, où les coupes sont confortables et les vêtements pensés pour vivre. À tout cela s’ajoutent une touche de fun, une explosion de couleurs et des textures douces pour rendre les enfants heureux.
Dansons la Capucine, qui est ma première marque, doit son nom à la célèbre comptine qui a traversé le temps et les générations et que je chantais à mes enfants en confectionnant leurs petits vêtements. Bubble de couleurs doit son nom à l’originalité et les couleurs des pièces proposées pour égayer la journée des enfants, les apaiser et les mettre en confiance.
Comment concevez-vous vos collections?
À la tête de mes deux marques, je crée des vêtements de cérémonie et de prêt à porter pour enfants en modèles uniques ou petites séries. J’exerce le métier de styliste et modéliste à la fois. Ce faisant, je dessine les lignes, les couleurs et les formes, et j’imagine les matières utilisées pour chaque création. En tant que modéliste, je conçois mes créations à la main. C’est un travail minutieux de découpage et de finissage mais aussi de broderie à l’aiguille au moyen de fils, de perles et de paillettes, de dentellerie aux crochets et de réalisations de fleurs de soie pour accessoiriser une robe. J’apporte une attention particulière à la finesse du travail, aux finitions et aux détails. Pour la durabilité de mes créations, j’affectionne les tissus de qualité tels que la soie et le coton.
L’atelier de Mirvat
Qu’est-ce qui vous inspire le plus?
Je suis marquée par les habits d’antan, d’une période durant laquelle les vêtements d’enfants se transmettaient tel un précieux héritage. Mes créations sont intemporelles et inspirées des tenues délicates d’autrefois, réinterprétées avec une touche de modernité pour les princesses d’aujourd’hui. On y trouve des manches ballon, des cols Claudine, des cascades de guipure et des touches caractéristiques de la belle époque.
Des volants et des détails
Des projets pour vos deux marques? Une nouvelle à partager?
Ayant vécu toute mon enfance et ma jeunesse au Sénégal, j’en garde des souvenirs toujours vivaces, surtout de mes premiers défilés et premières réussites. Cependant, l’amour du Liban ne m’a jamais quittée et après être rentrée au pays définitivement en 2019, mon plus grand rêve était de réaliser un défilé de mode à Beyrouth, la ville qui m’a longtemps marquée et éperdument manqué.
Ce rêve va bientôt se réaliser puisque le premier défilé de Dansons la capucine aura lieu le 14 décembre prochain à la galerie d’art 30x30 Creative Space à Hamra. Le défilé sera suivi d’un atelier de travail animé par Mme Abir Baltagi, plasticienne de formation et directrice de la galerie, et moi-même. Grâce à cet atelier, nous souhaitons montrer aux enfants le chemin qui mène vers la création d’un vêtement, du dessin à la conception.
Pour être au courant des nouveautés des marques Dansons la Capucine et Bubble de couleurs, abonnez-vous aux comptes Instagram et @ .
Lire aussi
Commentaires