©Les Croates ont battu les Japonais aux tirs au but lundi. Ils sont invaincus dans leur histoire dans cet exercice, avec 3 victoires en autant de séances. Photo Ozan Kose AFP
La séance de tirs au but a permis à la Croatie de battre le Japon lundi en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022. Cet exercice, mélange de chance et de technique, réussit particulièrement bien aux Croates qui sont, avec les Allemands, les meilleurs historiquement avec trois victoires en autant de séances. Anglais, Espagnols et Italiens sont les moins performants dans cet exercice parmi les grandes nations.
Au terme d’un match équilibré de 120 minutes, avec un score final de 1-1, la Croatie a battu lundi le Japon en huitièmes de finale du Mondial-2022 après une séance de tirs au but. Il s’agissait de la 28e fois où ce cruel exercice, qui comprend une part de chance, départage deux équipes en phase à élimination directe de la Coupe du monde. La première séance a eu lieu en 1982 et avait été le théâtre d’une victoire allemande face à la France à Séville, après un dernier tir raté de Maxime Bossis.
Historiquement, les tirs au but avaient été expérimentés la première fois en 1970, au cours de la Watney Cup, un tournoi de pré-saison en Angleterre qui n’existe plus aujourd’hui. Pour la petite histoire, la première séance de tirs au but avait opposé Hull City à Manchester United, et le premier tireur d’une séance de tirs au but ne fut autre que George Best, qui réussit sa tentative.
Cet exercice est généralement redouté par les entraîneurs, en raison du fait qu’il est difficile à maîtriser, avec une part non négligeable de chance pour la réussite de plusieurs tirs au but consécutifs. À moins d’avoir un gardien comme le Français Mike Maignan (absent de la Coupe du monde pour cause de blessure) ou le Polonais Wojciech Szczęsny, qui sont de véritables experts en la matière.
Statistiquement, dans les cinq grands championnats européens (Italie, Angleterre, France, Espagne et Allemagne), près de 75% des penaltys sont transformés par les joueurs. Ainsi, dans une séance de tirs au but en Coupe du monde, comptant pour commencer 10 tirs, 2 ou 3 tentatives devraient être ratées en moyenne par les joueurs ou stoppées par les gardiens.
Évidemment, il y a une part de technique pour les tireurs, comme peut expliquer le fait que généralement les joueurs à vocation offensive ont plus de réussite que les joueurs à vocation défensive dans cet exercice. Mais la différence entre un penalty en cours de match et une séance de tirs au but, est que la pression est beaucoup
Dominik Livakovic a arrêté trois tirs au but japonais au cours des huitièmes de finale entre la Croatie et le Japon. Photo Ozan Kose AFP
plus grande dans une séance de tirs au but. Ainsi, plusieurs grands attaquants et milieux offensifs ont raté un tir au but dans leur carrière en coupe du monde, comme Michel Platini en 1986, Diego Maradona en 1990, Roberto Baggio en 1994 et David Trézeguet en 2006.
L’historique des grandes équipes
Parmi les nations ayant disputé au moins deux séances de tirs au but dans leur histoire, deux sortent du lot. D’abord, l’Allemagne qui a remporté les trois séances de tirs au but qu’elle a disputées dans son histoire, en 1982 face à la France, en 1990 face à l’Angleterre et en 2006 face à l’Argentine. La Croatie, avec sa victoire de lundi face au Japon, compte, elle aussi, 100% de réussite dans cet exercice, ayant déjà remporté les deux séances de penaltys auxquelles elle avait pris part en 2018, battant le Danemark en huitièmes de finale, puis la Russie en quarts de finale.
L’Argentine a, quant à elle, un taux de succès de 80% dans cet exercice, ayant remporté quatre des cinq séances auxquelles elle a dû prendre part. Les victoires ont eu lieu en 1990 face à la Yougoslavie puis l’Italie, grâce au gardien Andoni Goigotxeia, puis en 1998 en huitièmes de finale face à l’Angleterre, et enfin en 2014, en demi-finale face à la Hollande. La seule défaite argentine de son histoire en Coupe du monde dans cet exercice a eu lieu en 2006 face à l’Allemagne de Jens Lehmann, qui s’était illustré avec le petit papier qu’il avait préparé, sur lequel était écrit des informations sur les tireurs argentins, et qu’il lisait entre les tirs.
Le Brésil a également un bon taux de réussite dans cet exercice, avec 75% de succès. Les Brésiliens ont, en effet, d’abord perdu leur première séance face à la France en 1986 en quarts de finale, puis ont successivement battu l’Italie en 1994 en finale, les Pays-Bas en demi-finale de l’édition 1998 et le Chili en huitièmes de finale en 2014.
Parmi les grandes nations, la France est en milieu de tableau dans cet exercice avec deux défaites (en 1982 face à l’Allemagne et 2006 face à l’Italie), et deux victoires (en 1986 face au Brésil et en 1998 face à l’Italie).
L’Angleterre (avec 33 % de succès en 3 séances), et surtout l’Espagne et l’Italie (25 % de succès) sont les grandes nations avec le plus mauvais ratio dans cet exercice
[email protected]
Au terme d’un match équilibré de 120 minutes, avec un score final de 1-1, la Croatie a battu lundi le Japon en huitièmes de finale du Mondial-2022 après une séance de tirs au but. Il s’agissait de la 28e fois où ce cruel exercice, qui comprend une part de chance, départage deux équipes en phase à élimination directe de la Coupe du monde. La première séance a eu lieu en 1982 et avait été le théâtre d’une victoire allemande face à la France à Séville, après un dernier tir raté de Maxime Bossis.
Historiquement, les tirs au but avaient été expérimentés la première fois en 1970, au cours de la Watney Cup, un tournoi de pré-saison en Angleterre qui n’existe plus aujourd’hui. Pour la petite histoire, la première séance de tirs au but avait opposé Hull City à Manchester United, et le premier tireur d’une séance de tirs au but ne fut autre que George Best, qui réussit sa tentative.
Cet exercice est généralement redouté par les entraîneurs, en raison du fait qu’il est difficile à maîtriser, avec une part non négligeable de chance pour la réussite de plusieurs tirs au but consécutifs. À moins d’avoir un gardien comme le Français Mike Maignan (absent de la Coupe du monde pour cause de blessure) ou le Polonais Wojciech Szczęsny, qui sont de véritables experts en la matière.
Statistiquement, dans les cinq grands championnats européens (Italie, Angleterre, France, Espagne et Allemagne), près de 75% des penaltys sont transformés par les joueurs. Ainsi, dans une séance de tirs au but en Coupe du monde, comptant pour commencer 10 tirs, 2 ou 3 tentatives devraient être ratées en moyenne par les joueurs ou stoppées par les gardiens.
Évidemment, il y a une part de technique pour les tireurs, comme peut expliquer le fait que généralement les joueurs à vocation offensive ont plus de réussite que les joueurs à vocation défensive dans cet exercice. Mais la différence entre un penalty en cours de match et une séance de tirs au but, est que la pression est beaucoup
Dominik Livakovic a arrêté trois tirs au but japonais au cours des huitièmes de finale entre la Croatie et le Japon. Photo Ozan Kose AFP
plus grande dans une séance de tirs au but. Ainsi, plusieurs grands attaquants et milieux offensifs ont raté un tir au but dans leur carrière en coupe du monde, comme Michel Platini en 1986, Diego Maradona en 1990, Roberto Baggio en 1994 et David Trézeguet en 2006.
L’historique des grandes équipes
Parmi les nations ayant disputé au moins deux séances de tirs au but dans leur histoire, deux sortent du lot. D’abord, l’Allemagne qui a remporté les trois séances de tirs au but qu’elle a disputées dans son histoire, en 1982 face à la France, en 1990 face à l’Angleterre et en 2006 face à l’Argentine. La Croatie, avec sa victoire de lundi face au Japon, compte, elle aussi, 100% de réussite dans cet exercice, ayant déjà remporté les deux séances de penaltys auxquelles elle avait pris part en 2018, battant le Danemark en huitièmes de finale, puis la Russie en quarts de finale.
L’Argentine a, quant à elle, un taux de succès de 80% dans cet exercice, ayant remporté quatre des cinq séances auxquelles elle a dû prendre part. Les victoires ont eu lieu en 1990 face à la Yougoslavie puis l’Italie, grâce au gardien Andoni Goigotxeia, puis en 1998 en huitièmes de finale face à l’Angleterre, et enfin en 2014, en demi-finale face à la Hollande. La seule défaite argentine de son histoire en Coupe du monde dans cet exercice a eu lieu en 2006 face à l’Allemagne de Jens Lehmann, qui s’était illustré avec le petit papier qu’il avait préparé, sur lequel était écrit des informations sur les tireurs argentins, et qu’il lisait entre les tirs.
Le Brésil a également un bon taux de réussite dans cet exercice, avec 75% de succès. Les Brésiliens ont, en effet, d’abord perdu leur première séance face à la France en 1986 en quarts de finale, puis ont successivement battu l’Italie en 1994 en finale, les Pays-Bas en demi-finale de l’édition 1998 et le Chili en huitièmes de finale en 2014.
Parmi les grandes nations, la France est en milieu de tableau dans cet exercice avec deux défaites (en 1982 face à l’Allemagne et 2006 face à l’Italie), et deux victoires (en 1986 face au Brésil et en 1998 face à l’Italie).
L’Angleterre (avec 33 % de succès en 3 séances), et surtout l’Espagne et l’Italie (25 % de succès) sont les grandes nations avec le plus mauvais ratio dans cet exercice
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