Lors d'une réunion devant le Conseil russe des droits humains, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que la guerre en Ukraine était un "long processus", reconnaissant implicitement l'enlisement du conflit. Il a en outre souligné que l'utilisation de l'arme nucléaire ne se ferait qu'en réponse à une menace similaire.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu mercredi que le conflit en Ukraine était "long" et a relativisé le risque d'un recours à l'arme nucléaire.
"Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires", a déclaré M. Poutine, s'exprimant en visioconférence devant son Conseil des droits humains, une organisation entièrement soumise au Kremlin.
Poutine célébrant l'annexion des quatre régions ukrainiennes avec leurs dirigeants, au Kremlin, le 30 septembre dernier.
Le président russe, qui a toujours nié vouloir conquérir de nouveaux territoires en Ukraine, a une nouvelle fois justifié l'offensive qu'il a lancée il y a plus de neuf mois.
"En ce qui concerne le long processus des résultats de l'opération militaire spéciale, bien sûr, c'est un long processus", a déclaré le président russe
L'offensive lancée le 24 février était censée se solder par une victoire russe éclair, mais l'armée ukrainienne, galvanisée par les armes occidentales, a forcé la Russie à renoncer au printemps à Kiev, puis à l'automne à se replier dans plusieurs autres régions.
Répondant à l'un de ses interlocuteurs mercredi, Vladimir Poutine a néanmoins noté que "l'apparition de nouveaux territoires" était un "résultat significatif pour la Russie".
"La mer d'Azov est devenue une mer intérieure, c'est une chose sérieuse", a-t-il proclamé, en référence à cette mer bordant la Russie et le sud-est de l'Ukraine dont Moscou contrôle désormais tout le rivage.
La Russie va "atteindre ses objectifs" en Ukraine, assure Poutine lors d'une rencontre avec des mères de soldats. (AFP)
En outre, M. Poutine a revendiqué en septembre l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que le contrôle russe n'y soit que partiel et les combats quotidiens.
Ce mois-ci, l'armée russe a ainsi dû battre en retraite de Kherson, capitale de la région éponyme que la Russie considère comme sienne. Un repli humiliant qui a suivi celui en septembre du Nord-Est de l'Ukraine.
Le Kremlin avait toujours nié que son offensive contre l'Ukraine était destinée à conquérir de nouveaux territoires, affirmant vouloir défendre les populations russophones et mettre fin à l'alliance entre Kiev et l'Occident, jugée menaçante par la Russie.
Après plusieurs menaces émanant de responsables russes ces derniers mois, M. Poutine a laissé entendre mercredi que Moscou n'utilisera l'arme nucléaire qu'en réponse à une attaque de ce type.
"Nous considérions les armes de destruction massive, l'arme nucléaire, comme un moyen de défense. (Y recourir) est construit autour de ce qu'on appelle la +frappe en représailles+ : si on nous frappe, on frappe en réponse", a ajouté le président russe.
Il a néanmoins relevé que "la menace d'une guerre nucléaire grandit", au regard de la confrontation Russie-Occident autour de l'Ukraine, rendant responsable les Américains et Européens.
En Russie, des femmes et des mères de soldats russes à la recherche de réponses (AFP)
Quelques minutes plus tôt, au cours de cette même réunion en visioconférence, M. Poutine est revenu sur la mobilisation de 300 000 réservistes, des civils donc, notant que seule une moitié était dans l'immédiat déployé en Ukraine.
L'annonce de la mobilisation avait provoqué un exode de Russes vers l'étranger et a révélé les graves problèmes d'équipement de l'armée.
M. Poutine a assuré mercredi ne pas prévoir de nouvelles vagues à l'heure actuelle.
Sur le front, les bombardements se poursuivaient mercredi avec notamment six civils tués et cinq blessés dans une frappe russe sur la ville de Kourakhové, près de Donetsk, dans l'est où se concentrent actuellement l'essentiel des combats.
"Un marché, une gare routière, des stations services et des immeubles d'habitation ont été les cibles de frappes", a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
La veille, à Donetsk même, sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, six civils avaient été tués dans des frappes ukrainiennes, selon les autorités locales.
Face à ses revers sur le terrain, le Kremlin a décidé depuis octobre de concentrer les attaques sur les installations énergétiques ukrainiennes, privant la population d'électricité, voire d'eau et de chauffage, au moment où les températures sont négatives.
Le président Poutine se rend sur le pont de Crimée et discute avec des ouvriers (AFP)
L'armée russe a ainsi tiré un barrage de quelque 70 missiles sur les infrastructures ukrainiennes lundi, ne provoquant cependant que des destructions modérées selon Kiev, qui affirme avoir intercepté 60 de ces ogives grâce à sa défense antiaérienne, en partie fournie par ses alliés occidentaux.
Le conflit a aussi eu un lourd prix pour la faune d'Ukraine avec la mort de milliers de dauphins en mer Noire ces derniers mois, un "écocide" dénoncé mercredi par M. Zelensky.
Selon lui, les Ukrainiens "recueillent les preuves de ces crimes et ont l'intention de tenir la Russie responsable".
Avec AFP
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu mercredi que le conflit en Ukraine était "long" et a relativisé le risque d'un recours à l'arme nucléaire.
"Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires", a déclaré M. Poutine, s'exprimant en visioconférence devant son Conseil des droits humains, une organisation entièrement soumise au Kremlin.
Poutine célébrant l'annexion des quatre régions ukrainiennes avec leurs dirigeants, au Kremlin, le 30 septembre dernier.
Le président russe, qui a toujours nié vouloir conquérir de nouveaux territoires en Ukraine, a une nouvelle fois justifié l'offensive qu'il a lancée il y a plus de neuf mois.
"En ce qui concerne le long processus des résultats de l'opération militaire spéciale, bien sûr, c'est un long processus", a déclaré le président russe
L'offensive lancée le 24 février était censée se solder par une victoire russe éclair, mais l'armée ukrainienne, galvanisée par les armes occidentales, a forcé la Russie à renoncer au printemps à Kiev, puis à l'automne à se replier dans plusieurs autres régions.
Répondant à l'un de ses interlocuteurs mercredi, Vladimir Poutine a néanmoins noté que "l'apparition de nouveaux territoires" était un "résultat significatif pour la Russie".
"La mer d'Azov est devenue une mer intérieure, c'est une chose sérieuse", a-t-il proclamé, en référence à cette mer bordant la Russie et le sud-est de l'Ukraine dont Moscou contrôle désormais tout le rivage.
La Russie va "atteindre ses objectifs" en Ukraine, assure Poutine lors d'une rencontre avec des mères de soldats. (AFP)
En outre, M. Poutine a revendiqué en septembre l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que le contrôle russe n'y soit que partiel et les combats quotidiens.
Ce mois-ci, l'armée russe a ainsi dû battre en retraite de Kherson, capitale de la région éponyme que la Russie considère comme sienne. Un repli humiliant qui a suivi celui en septembre du Nord-Est de l'Ukraine.
Le Kremlin avait toujours nié que son offensive contre l'Ukraine était destinée à conquérir de nouveaux territoires, affirmant vouloir défendre les populations russophones et mettre fin à l'alliance entre Kiev et l'Occident, jugée menaçante par la Russie.
Menace nucléaire limitée
Après plusieurs menaces émanant de responsables russes ces derniers mois, M. Poutine a laissé entendre mercredi que Moscou n'utilisera l'arme nucléaire qu'en réponse à une attaque de ce type.
"Nous considérions les armes de destruction massive, l'arme nucléaire, comme un moyen de défense. (Y recourir) est construit autour de ce qu'on appelle la +frappe en représailles+ : si on nous frappe, on frappe en réponse", a ajouté le président russe.
Il a néanmoins relevé que "la menace d'une guerre nucléaire grandit", au regard de la confrontation Russie-Occident autour de l'Ukraine, rendant responsable les Américains et Européens.
En Russie, des femmes et des mères de soldats russes à la recherche de réponses (AFP)
Quelques minutes plus tôt, au cours de cette même réunion en visioconférence, M. Poutine est revenu sur la mobilisation de 300 000 réservistes, des civils donc, notant que seule une moitié était dans l'immédiat déployé en Ukraine.
L'annonce de la mobilisation avait provoqué un exode de Russes vers l'étranger et a révélé les graves problèmes d'équipement de l'armée.
M. Poutine a assuré mercredi ne pas prévoir de nouvelles vagues à l'heure actuelle.
Sur le front, les bombardements se poursuivaient mercredi avec notamment six civils tués et cinq blessés dans une frappe russe sur la ville de Kourakhové, près de Donetsk, dans l'est où se concentrent actuellement l'essentiel des combats.
"Un marché, une gare routière, des stations services et des immeubles d'habitation ont été les cibles de frappes", a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Lourd prix pour la faune
La veille, à Donetsk même, sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, six civils avaient été tués dans des frappes ukrainiennes, selon les autorités locales.
Face à ses revers sur le terrain, le Kremlin a décidé depuis octobre de concentrer les attaques sur les installations énergétiques ukrainiennes, privant la population d'électricité, voire d'eau et de chauffage, au moment où les températures sont négatives.
Le président Poutine se rend sur le pont de Crimée et discute avec des ouvriers (AFP)
L'armée russe a ainsi tiré un barrage de quelque 70 missiles sur les infrastructures ukrainiennes lundi, ne provoquant cependant que des destructions modérées selon Kiev, qui affirme avoir intercepté 60 de ces ogives grâce à sa défense antiaérienne, en partie fournie par ses alliés occidentaux.
Le conflit a aussi eu un lourd prix pour la faune d'Ukraine avec la mort de milliers de dauphins en mer Noire ces derniers mois, un "écocide" dénoncé mercredi par M. Zelensky.
Selon lui, les Ukrainiens "recueillent les preuves de ces crimes et ont l'intention de tenir la Russie responsable".
Avec AFP
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