©Crédit photo; Joumana Abouhamad Yacoub
Je n’ai pas oublié, en dépit des paysages autres qui ornent mon présent d’aujourd’hui, d’autres paysages enfouis en moi, quelque part, dans les ridules de la mémoire qui parfois se fait capricieuse.
Non, je n’ai pas oublié le sable scintillant au petit matin, quand les canons se sont enfin tus, essoufflés d’avoir hurlé toute la nuit, et qui habille de lumière la plage de Aïn Mreissé.
Je n’ai pas oublié les sourires pudiques des femmes le long de la corniche à Raouché, ni l’abord jovial et bon enfant des hommes saluant au passage une jeune fille d’un Ya hélwé, Ya amar. L’époque n’était pas encore à «Me Too»…
Je n’ai pas oublié les jeunes intrépides qui, du haut du Rocher, s’élançaient dans les airs, libres. Libres et vivants. En atteste le plongeon vertigineux de leur corps dans le bleu de la Méditerranée.
Non, je n’ai pas oublié la route du littoral menant vers le Sud, ni les divers barrages qui la longeaient, prolongeant ainsi le voyage…
Je n’ai pas oublié la senteur indicible de la fleur d’oranger, entêtante, entêtée aussi, comme seul sait l’être le peuple libanais.
Non, je n’ai pas oublié ces jeunes hommes de l’armée libanaise au barrage de Qasmiyé, marquant le retour ô combien attendu de ce beau drapeau libanais auquel le regard s’attache quasi pieusement, comme à l’étendard de la liberté et de la paix, espérées.
«Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…»
Pourtant, je n’ai pas oublié l’arrivée à Tyr, cette ville portuaire où le temps s’écoule tels ces filets que les pêcheurs roulent et déroulent depuis la nuit des temps.
Tyr l’indomptable qui sut résister aux assauts d’un Alexandre Le Grand.
Non, je n’ai pas oublié la cité phénicienne où murmure, haut en couleur, le murex inoublié et où s’en vient naître et renaître l’écriture, portée par le souffle de Cadmos.
«Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…
Tu vois… je n’ai pas oublié… Et le vent du Nord…» jamais ne les emporte.
Ils sont là, à l’abri, derrière les portes de Tyr la Phénicienne.
Non, je n’ai pas oublié le sable scintillant au petit matin, quand les canons se sont enfin tus, essoufflés d’avoir hurlé toute la nuit, et qui habille de lumière la plage de Aïn Mreissé.
Je n’ai pas oublié les sourires pudiques des femmes le long de la corniche à Raouché, ni l’abord jovial et bon enfant des hommes saluant au passage une jeune fille d’un Ya hélwé, Ya amar. L’époque n’était pas encore à «Me Too»…
Je n’ai pas oublié les jeunes intrépides qui, du haut du Rocher, s’élançaient dans les airs, libres. Libres et vivants. En atteste le plongeon vertigineux de leur corps dans le bleu de la Méditerranée.
Non, je n’ai pas oublié la route du littoral menant vers le Sud, ni les divers barrages qui la longeaient, prolongeant ainsi le voyage…
Je n’ai pas oublié la senteur indicible de la fleur d’oranger, entêtante, entêtée aussi, comme seul sait l’être le peuple libanais.
Non, je n’ai pas oublié ces jeunes hommes de l’armée libanaise au barrage de Qasmiyé, marquant le retour ô combien attendu de ce beau drapeau libanais auquel le regard s’attache quasi pieusement, comme à l’étendard de la liberté et de la paix, espérées.
«Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…»
Pourtant, je n’ai pas oublié l’arrivée à Tyr, cette ville portuaire où le temps s’écoule tels ces filets que les pêcheurs roulent et déroulent depuis la nuit des temps.
Tyr l’indomptable qui sut résister aux assauts d’un Alexandre Le Grand.
Non, je n’ai pas oublié la cité phénicienne où murmure, haut en couleur, le murex inoublié et où s’en vient naître et renaître l’écriture, portée par le souffle de Cadmos.
«Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…
Tu vois… je n’ai pas oublié… Et le vent du Nord…» jamais ne les emporte.
Ils sont là, à l’abri, derrière les portes de Tyr la Phénicienne.
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