Rare apparition publique de Juan Carlos 1er d'Espagne à Abou Dhabi

L'ex-roi d'Espagne Juan Carlos Ier a fait samedi une rare apparition publique lors d'un tournoi de tennis d'exhibition à Abou Dhabi, a constaté un photographe de l'AFP, cinq jours après le classement d'une affaire le visant en Suisse pour blanchiment d'argent.


Après trois ans d'enquête, la justice genevoise a classé lundi l'affaire portant sur les avoirs de Juan Carlos Ier. En août 2018, un procès pour "blanchiment d'argent aggravé" avait été ouvert après la parution d'articles de presse relatant que le monarque déchu aurait perçu des commissions illégales, dont 100 millions de dollars versés par l'Arabie saoudite.Juan Carlos Ier, qui a dû abdiquer en 2014 sur fond de scandales, a assisté au match entre son compatriote Rafael Nadal et le Canadien Denis Shapovalov dans le cadre du Mubadala World Tennis Championship. Ce tournoi d'exhibition est organisé à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, riche monarchie du Golfe dans laquelle l'ancien roi s'est exilé.

Si le parquet de Genève a annoncé avoir classé le dossier, l'instruction a permis d'établir que Juan Carlos Ier avait effectivement reçu le 8 août 2008, la somme de 100 millions de dollars (88,8 millions d'euros) de la part du ministère saoudien des Finances.

La procédure a également mis en évidence d'autres versements reçus par Juan Carlos Ier ou son ex-maîtresse Corinna zu Sayn-Wittgenstein, pour un montant de près de neuf millions de dollars au total (huit millions d'euros) provenant du Koweït et du Bahreïn, d'autres riches monarchies du Golfe.

Le versement de ces 100 millions de dollars par le royaume saoudien est également au centre d'une des trois enquêtes visant en Espagne l'ex-roi, 83 ans, figure centrale du rétablissement de la démocratie après la mort du dictateur Franco en 1975.


L'enquête est toujours en cours en Espagne, où les procureurs ont décidé début décembre de la prolonger pour six mois.

A Londres, Corinna zu Sayn-Wittgenstein tente actuellement de poursuivre Juan Carlos Ier pour des faits supposés de harcèlement après leur rupture, mais l'ex-souverain a invoqué son droit à l'immunité en tant que membre de la famille royale. La justice britannique n'a pas encore statué.

AFP

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