La séance ministérielle de concertation qui s'est tenue vendredi au Grand sérail a abouti à créer un comité restreint, composé de quatre ministres à la fois anciens magistrats. Leur mission est d’élaborer l’ordre du jour d’éventuelles réunions du Conseil des ministres sur base du critère de nécessité.
Une séance ministérielle de concertation s’est tenue vendredi après-midi au Grand sérail, avec la participation des différentes composantes du cabinet, y compris celle relevant du Courant patriotique libre (CPL) et de l’ancien président de la République Michel Aoun. Ce groupe avait boycotté, pour ce qu’il estime être une inconstitutionnalité, le Conseil des ministres qui s’était tenu il y a deux semaines au Grand sérail, ce qui n’a pas été sans altérer, du moins en l’apparence, ses rapports avec le Hezbollah.
Au total, dix-neuf ministres ont fini par prendre part à la réunion de concertation, les absents étant le vice-président du Conseil, Saadé Chami, et les ministres sortants des Finances, Youssef Khalil, du Développement administratif, Najla Riachi et de la Santé, Firas Abiad.
La séance a permis d’examiner les moyens de gérer les affaires du pays en l’absence d’un président de la République et d’éviter le scénario provoqué par la tenue d’un Conseil des ministres démissionnaire (même si celle-ci est conforme aux textes, selon l’avis quasi-unanime des experts).
Les ministres réunis se seraient entendus sur le fait que le gouvernement est démissionnaire et ne saurait ce faisant tenir des réunions qu’en cas de " nécessité ".
Il reste que la possibilité de prochaines réunions du Conseil des ministres a été acceptée de tous. Certains ministres relevant du CPL, notamment Hector Hajjar et Maurice Slim, auraient réitéré la proposition (jugée superflue par des constitutionnalistes) de recourir à des décrets itinérants, mais l’essentiel de la réunion aurait porté sur la définition de « la nécessité » qui justifierait une nouvelle réunion du gouvernement démissionnaire.
Selon des informations concordantes, il a été décidé de former un comité restreint, composé des ministres de la Culture Mohammad Mortada (Hezbollah), de l’Education Abbas Halabi (proche du Parti socialiste progressiste), de l’Intérieur Bassam Maoulaoui (proche du Premier ministre), et de la Justice Henri Khoury (proche du Courant patriotique libre). Ils auraient pour mission d’élaborer l’ordre du jour d’éventuelles réunions du Conseil des ministres sur base du critère de nécessité, qu’ils seraient les mieux à même d’évaluer étant tous les quatre d’anciens magistrats. Le comité doit tenir sa première réunion samedi à dix heures.
La séance s’est tenue loin des feux de la rampe : la chaine locale MTV a rapporté que les médias ont été interdits, sans préavis, d’accéder au lieu de la réunion.
Deux avis à concilier
Il n’empêche que le ministre sortant Abbas Halabi a fait état, dans une déclaration à l’issue de la réunion, d’ " une réunion d’amitié et de concertation (…) qui a révélé deux points de vue : un point de vue selon lequel le gouvernement peut régler les affaires urgentes en sa qualité de cabinet remplissant par intérim les prérogatives du président de la République ; un avis (…) selon lequel il serait préférable d’attendre avant de convoquer à un nouveau Conseil des ministres ".
Entre les deux avis, la séance a permis de consacrer " le principe selon lequel ce qui dicte la marche du gouvernement et des institutions du pays est la Constitution et le mécanisme de travail du Conseil des ministres, prévu par décret ", a affirmé Abbas Halabi.
" Des concertations seront menées avec les hésitants et les opposants (à une nouvelle réunion du Conseil), le Premier ministre agissant en père de famille avec le souci de préserver une ambiance amicale dans l’intérêt du pays ", a ajouté le ministre proche du Parti socialiste progressiste.
" Il est possible que nous soyons conviés à une autre séance de concertation en début de semaine prochaine avant la tenue éventuelle d’un Conseil des ministres, l’objectif étant de faciliter les affaires, non de porter atteinte aux droits de quiconque, surtout en l’absence d’un président de la République ", a-t-il encore précisé. " C’est pourquoi nous avons exprimé au Premier ministre notre souhait de suivre cette méthode de réunion et d’inviter les différentes parties politiques à régler le problème et élire un président de la République au plus vite ", a-t-il conclu.
Selon des informations de la MTV, les ministres réunis se seraient entendus sur le fait que le gouvernement est démissionnaire et ne saurait ce faisant tenir des réunions qu’en cas de " nécessité ".
Le ministre sortant du Tourisme Walid Nassar, proche du Courant patriotique libre a précisé pour sa part que la décision de son camp de prendre part ou non à de nouvelles réunions du Conseil des ministres " se fera au cas par cas ".
Une séance ministérielle de concertation s’est tenue vendredi après-midi au Grand sérail, avec la participation des différentes composantes du cabinet, y compris celle relevant du Courant patriotique libre (CPL) et de l’ancien président de la République Michel Aoun. Ce groupe avait boycotté, pour ce qu’il estime être une inconstitutionnalité, le Conseil des ministres qui s’était tenu il y a deux semaines au Grand sérail, ce qui n’a pas été sans altérer, du moins en l’apparence, ses rapports avec le Hezbollah.
Au total, dix-neuf ministres ont fini par prendre part à la réunion de concertation, les absents étant le vice-président du Conseil, Saadé Chami, et les ministres sortants des Finances, Youssef Khalil, du Développement administratif, Najla Riachi et de la Santé, Firas Abiad.
La séance a permis d’examiner les moyens de gérer les affaires du pays en l’absence d’un président de la République et d’éviter le scénario provoqué par la tenue d’un Conseil des ministres démissionnaire (même si celle-ci est conforme aux textes, selon l’avis quasi-unanime des experts).
Les ministres réunis se seraient entendus sur le fait que le gouvernement est démissionnaire et ne saurait ce faisant tenir des réunions qu’en cas de " nécessité ".
Il reste que la possibilité de prochaines réunions du Conseil des ministres a été acceptée de tous. Certains ministres relevant du CPL, notamment Hector Hajjar et Maurice Slim, auraient réitéré la proposition (jugée superflue par des constitutionnalistes) de recourir à des décrets itinérants, mais l’essentiel de la réunion aurait porté sur la définition de « la nécessité » qui justifierait une nouvelle réunion du gouvernement démissionnaire.
Selon des informations concordantes, il a été décidé de former un comité restreint, composé des ministres de la Culture Mohammad Mortada (Hezbollah), de l’Education Abbas Halabi (proche du Parti socialiste progressiste), de l’Intérieur Bassam Maoulaoui (proche du Premier ministre), et de la Justice Henri Khoury (proche du Courant patriotique libre). Ils auraient pour mission d’élaborer l’ordre du jour d’éventuelles réunions du Conseil des ministres sur base du critère de nécessité, qu’ils seraient les mieux à même d’évaluer étant tous les quatre d’anciens magistrats. Le comité doit tenir sa première réunion samedi à dix heures.
La séance s’est tenue loin des feux de la rampe : la chaine locale MTV a rapporté que les médias ont été interdits, sans préavis, d’accéder au lieu de la réunion.
Deux avis à concilier
Il n’empêche que le ministre sortant Abbas Halabi a fait état, dans une déclaration à l’issue de la réunion, d’ " une réunion d’amitié et de concertation (…) qui a révélé deux points de vue : un point de vue selon lequel le gouvernement peut régler les affaires urgentes en sa qualité de cabinet remplissant par intérim les prérogatives du président de la République ; un avis (…) selon lequel il serait préférable d’attendre avant de convoquer à un nouveau Conseil des ministres ".
Entre les deux avis, la séance a permis de consacrer " le principe selon lequel ce qui dicte la marche du gouvernement et des institutions du pays est la Constitution et le mécanisme de travail du Conseil des ministres, prévu par décret ", a affirmé Abbas Halabi.
" Des concertations seront menées avec les hésitants et les opposants (à une nouvelle réunion du Conseil), le Premier ministre agissant en père de famille avec le souci de préserver une ambiance amicale dans l’intérêt du pays ", a ajouté le ministre proche du Parti socialiste progressiste.
" Il est possible que nous soyons conviés à une autre séance de concertation en début de semaine prochaine avant la tenue éventuelle d’un Conseil des ministres, l’objectif étant de faciliter les affaires, non de porter atteinte aux droits de quiconque, surtout en l’absence d’un président de la République ", a-t-il encore précisé. " C’est pourquoi nous avons exprimé au Premier ministre notre souhait de suivre cette méthode de réunion et d’inviter les différentes parties politiques à régler le problème et élire un président de la République au plus vite ", a-t-il conclu.
Selon des informations de la MTV, les ministres réunis se seraient entendus sur le fait que le gouvernement est démissionnaire et ne saurait ce faisant tenir des réunions qu’en cas de " nécessité ".
Le ministre sortant du Tourisme Walid Nassar, proche du Courant patriotique libre a précisé pour sa part que la décision de son camp de prendre part ou non à de nouvelles réunions du Conseil des ministres " se fera au cas par cas ".
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