©Photo d'archives AFP
Le Mondial-2022 au Qatar, atypique et décrié, s'achève dimanche (17h00) dans la fièvre d'une finale stratosphérique opposant l'Argentine de l'astre Lionel Messi et la France de la comète Kylian Mbappé, chacune tendue vers le rêve d'une troisième étoile.
Attention au choc! Devant la masse des bouillants supporters argentins, deux ambitions vont entrer en collision au stade de Lusail pour une finale en apothéose qui prodiguera ivresse d'un côté, détresse de l'autre, un grand classique de la narration sportive.
Le livre d'or de la Coupe du monde retient le visage des vainqueurs, de Mario Kempes (1978) à Hugo Lloris (2018) en passant par Diego Maradona (1986) et Zinédine Zidane (1998), figures historiques de l'Albiceleste et des Bleus.
Qui apparaîtra sur la prochaine page? Quatre ans après Moscou, la France peut s'adjuger un deuxième titre d'affilée, une performance inédite depuis le Brésil de Pelé, Vava et Garrincha en 1962. Ses espoirs reposent en partie sur Mbappé, bientôt 24 ans, qui a fait du Mondial son "obsession".
Les Bleus sont arrivés au Qatar dans la brume de résultats décevants, touchés par des doutes tactiques et submergés par un torrent de blessures. Mais ils se sont transformés en une sorte de monstre froid qui a dévoré les obstacles les uns après les autres avec résilience, solidarité, et l'expérience des rescapés du Mondial russe (Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Raphaël Varane...).
"Être prêt à soufrir"
"Ce qu'on a réalisé, c'est très fort, mais c'est le dernier match le plus difficile", a lancé le capitaine Lloris, conscient qu'il faut "être prêt à souffrir, à faire les efforts, à se surpasser malgré la fatigue". Le gardien de Tottenham fait face à un ogre du football mondial.
Au crépuscule de sa carrière, Messi (35 ans) rêve de s'offrir en dessert le seul trophée qui lui manque pour devenir, enfin, le "Roi Leo", trente-six ans après le titre du "Dios" Maradona. Le génie aux sept Ballons d'Or est accompagné d'une armée à son service: ses lieutenants Rodrigo De Paul et Alexis Mac Allister au milieu, le "soldat" Nicolas Otamendi et son associé Cristian Romero en défense, le robuste gardien Emiliano Martinez et la surprise offensive Julian Alvarez.
Il sera également poussé par l'élan fantastique de dizaines de milliers de supporters, intenables à Doha depuis plus d'un mois. Ces "hinchas" bruyants et surchauffés "nous donnent le sentiment de jouer en Argentine", assure "Dibu" Martinez, "on sent les gens proches de nous à chaque match, dans chaque stade".
"Nous avons le meilleur public du monde, ils espèrent qu'on leur apporte du bonheur et cela nous touche", appuie le sélectionneur Lionel Scaloni. Un avantage que nuance le madré Didier Deschamps. "C'est un peuple de passionnés, ils sont à fond derrière leur équipe", mais "nos adversaires seront sur le terrain, pas en tribunes", rétorque le sélectionneur français, capitaine de la première étoile en 1998 et entraîneur lors de la deuxième en 2018.
Ombre du virus
Le patron des Bleus a d'autres soucis en tête. La circulation d'un virus au sein de son groupe a en effet touché cinq titulaires potentiels ces derniers jours, notamment en défense. Le vice-capitaine Raphaël Varane, fiévreux dans la nuit de jeudi à vendredi, n'a repris l'entraînement collectif que samedi, comme Ibrahima Konaté et Kingsley Coman. "On fait en sorte de prendre un maximum de précautions, de s'adapter", a affirmé Deschamps, sans en dire beaucoup plus sur cette maladie, que l'encadrement se refuse à nommer. Des précautions sanitaires ont été prises à l'hôtel des Bleus, avec du gel hydroalcoolique, la mise en place des gestes barrières et la mise à l'isolement des joueurs contaminés.
La température va monter progressivement d'ici au coup d'envoi, à 17h00 (heure locale), d'une finale inédite dans l'histoire de la compétition.
Le coup de sifflet final consacrera le génie de Messi ou la précocité de Mbappé, les deux têtes de gondole du Paris Saint-Germain sous bannière qatarie, lors de cette finale organisée le jour de la fête nationale du Qatar.
Le petit émirat gazier, visé par de nombreuses polémiques extra-sportives, s'offre une exposition maximale à l'issue de la première Coupe du monde organisée dans le monde arabe, diffusée aux quatre coins du globe et disputée devant un parterre de chefs d’État, parmi lesquels le président français, Emmanuel Macron.
AFP
Attention au choc! Devant la masse des bouillants supporters argentins, deux ambitions vont entrer en collision au stade de Lusail pour une finale en apothéose qui prodiguera ivresse d'un côté, détresse de l'autre, un grand classique de la narration sportive.
Le livre d'or de la Coupe du monde retient le visage des vainqueurs, de Mario Kempes (1978) à Hugo Lloris (2018) en passant par Diego Maradona (1986) et Zinédine Zidane (1998), figures historiques de l'Albiceleste et des Bleus.
Qui apparaîtra sur la prochaine page? Quatre ans après Moscou, la France peut s'adjuger un deuxième titre d'affilée, une performance inédite depuis le Brésil de Pelé, Vava et Garrincha en 1962. Ses espoirs reposent en partie sur Mbappé, bientôt 24 ans, qui a fait du Mondial son "obsession".
Les Bleus sont arrivés au Qatar dans la brume de résultats décevants, touchés par des doutes tactiques et submergés par un torrent de blessures. Mais ils se sont transformés en une sorte de monstre froid qui a dévoré les obstacles les uns après les autres avec résilience, solidarité, et l'expérience des rescapés du Mondial russe (Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Raphaël Varane...).
"Être prêt à soufrir"
"Ce qu'on a réalisé, c'est très fort, mais c'est le dernier match le plus difficile", a lancé le capitaine Lloris, conscient qu'il faut "être prêt à souffrir, à faire les efforts, à se surpasser malgré la fatigue". Le gardien de Tottenham fait face à un ogre du football mondial.
Au crépuscule de sa carrière, Messi (35 ans) rêve de s'offrir en dessert le seul trophée qui lui manque pour devenir, enfin, le "Roi Leo", trente-six ans après le titre du "Dios" Maradona. Le génie aux sept Ballons d'Or est accompagné d'une armée à son service: ses lieutenants Rodrigo De Paul et Alexis Mac Allister au milieu, le "soldat" Nicolas Otamendi et son associé Cristian Romero en défense, le robuste gardien Emiliano Martinez et la surprise offensive Julian Alvarez.
Il sera également poussé par l'élan fantastique de dizaines de milliers de supporters, intenables à Doha depuis plus d'un mois. Ces "hinchas" bruyants et surchauffés "nous donnent le sentiment de jouer en Argentine", assure "Dibu" Martinez, "on sent les gens proches de nous à chaque match, dans chaque stade".
"Nous avons le meilleur public du monde, ils espèrent qu'on leur apporte du bonheur et cela nous touche", appuie le sélectionneur Lionel Scaloni. Un avantage que nuance le madré Didier Deschamps. "C'est un peuple de passionnés, ils sont à fond derrière leur équipe", mais "nos adversaires seront sur le terrain, pas en tribunes", rétorque le sélectionneur français, capitaine de la première étoile en 1998 et entraîneur lors de la deuxième en 2018.
Ombre du virus
Le patron des Bleus a d'autres soucis en tête. La circulation d'un virus au sein de son groupe a en effet touché cinq titulaires potentiels ces derniers jours, notamment en défense. Le vice-capitaine Raphaël Varane, fiévreux dans la nuit de jeudi à vendredi, n'a repris l'entraînement collectif que samedi, comme Ibrahima Konaté et Kingsley Coman. "On fait en sorte de prendre un maximum de précautions, de s'adapter", a affirmé Deschamps, sans en dire beaucoup plus sur cette maladie, que l'encadrement se refuse à nommer. Des précautions sanitaires ont été prises à l'hôtel des Bleus, avec du gel hydroalcoolique, la mise en place des gestes barrières et la mise à l'isolement des joueurs contaminés.
La température va monter progressivement d'ici au coup d'envoi, à 17h00 (heure locale), d'une finale inédite dans l'histoire de la compétition.
Le coup de sifflet final consacrera le génie de Messi ou la précocité de Mbappé, les deux têtes de gondole du Paris Saint-Germain sous bannière qatarie, lors de cette finale organisée le jour de la fête nationale du Qatar.
Le petit émirat gazier, visé par de nombreuses polémiques extra-sportives, s'offre une exposition maximale à l'issue de la première Coupe du monde organisée dans le monde arabe, diffusée aux quatre coins du globe et disputée devant un parterre de chefs d’État, parmi lesquels le président français, Emmanuel Macron.
AFP
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