©Vue aérienne du Monument au drapeau de Rosario après la victoire de l'Argentine au Mondial-2022 de football, dimanche, en Argentine. AFP
Nulle part sans doute plus qu'à Rosario, pépinière historique de cracks du football argentin, la joie du 3e titre n'a été chantée, pleurée, fêtée dimanche, avec l'extase en plus d'avoir deux de ses fils, Messi et Di Maria, à la fois champions et buteurs du jour.
"C'est fou, il n'y a pas de mots pour l'expliquer. Messi est de Rosario, Di Maria est de Rosario, ils ont marqué les buts aujourd'hui et ils nous ont donné la Coupe ! Vivre ici, ça n'a pas de prix", lançait Emiliano Gamara, employé de restauration de 31 ans, revenu spécialement d'Irlande, où il travaille, pour regarder le match en famille.
Comme beaucoup d'autres villes d'Argentine, Rosario, à 300 km de Buenos Aires, 3e ville du pays avec 1 million d'habitants, a été tout au long de dimanche un flux de maillot ciel et blanc vers les divers écrans géants ou, dans ce cas, un bar.
Mais ici, c'est spécial. Si l'Argentine considère dans le monde qu'elle un relation spéciale avec le football, Rosario considère en Argentine qu'elle une relation encore plus spéciale avec ce sport.
C'est qu'entre Kily Gonzalez, Javier Mascherano, Gabriel Batistuta, Giovani Lo Celso, les "Rosarinos" et "Santafesinos" sont légion au panthéon de l'Albiceleste, qu'ils soient nés ou aient éclos dans ce grand port sur les rives du Parana ou dans sa province, Santa Fe.
Quand les rivaux éternels s'enlacent
Idem pour les entraîneurs emblématiques : Cesar Luis Menotti, coach du sacre 1978, Marcelo Bielsa, Mauricio Pochettino... Et Lionel Scaloni lui-même, entraîneur désormais champion du monde originaire de Pujato, un village à 35 km de Rosario.
"Cette équipe le mérite ! C'est fou, surtout pour Messi, qui n'a jamais baissé les bras et fait tant d'efforts. C'est un grand", déclarait à l'AFP Martin Reina, 23 ans, s'effondrant en larmes dans le bar traditionnel El Cairo.
Messi, qui du haut d'une fresque géante (70 m) dévoilée fin 2021 sur un pan de gratte-ciel semblait veiller sur les dizaines de milliers de "Rosarinos" réunis pour festoyer autour du Monument au drapeau, l'équivalent de l'Obélisque de Buenos Aires.
Messi est parti enfant de Rosario, -un premier contrat à 13 ans à Barcelone- après être passé par les équipes de jeunes de Newell's Old Boys, l'un des deux grands clubs historiques de la ville, depuis l'âge de 7 ans.
Angel Di Maria, lui, est issu du grand rival de Newell's, Rosario Central, où il a débuté à 17 ans en 1re division. Avant, "Fideo" ("Spaghetti", surnom affectueux lié à sa longue et mince silhouette) avait fait ses débuts sur le terrain pelé du Club Atletico El Torito, au nord de la ville.
L'amour de l'Albiceleste, en plus de la liesse du sacre mondial, a offert à Rosario l'émouvant spectacle de voir les supporters de deux clubs rivaux, au relations souvent violentes par le passé, s'unir dans une même marée ciel et blanc.
Fan acharné de Rosario Central, Ariel Chinazzo, 19 ans, avoue avoir pleuré lorsqu'il a appris que le milieu Giovani Lo Celso, un ancien de "Central" et parfait associé de Messi sur le terrain, ne jouerait pas le Mondial, insuffisamment remis de blessure.
"Mais je l'aime, Messi. Peu importe qu'il soit de Newell's, nous sommes tous Argentins !", lançait-il dans l’euphorie de la victoire.
"Cette sélection unit tout le monde. On voit des supporters de Central et Newell s'étreindre et chanter. C'est la plus belle chose qui soit. Tout le monde chante et pousse ensemble derrière la sélection", s'émerveillait Nahuel Cantero, un comédien de 21 ans.
"Ce mois de décembre, la +Séleccion+ nous a donné sept jours --autant que les matches disputés au Mondial-- pour célébrer, être tous unis sans distinction", dit-il.
Car rassembler les "Lépreux" de Newell's et les "Voyous" de Rosario, comme ils se surnomment élégamment, est un autre des aboutissements de ce sacre mondial.
"C'est fou, il n'y a pas de mots pour l'expliquer. Messi est de Rosario, Di Maria est de Rosario, ils ont marqué les buts aujourd'hui et ils nous ont donné la Coupe ! Vivre ici, ça n'a pas de prix", lançait Emiliano Gamara, employé de restauration de 31 ans, revenu spécialement d'Irlande, où il travaille, pour regarder le match en famille.
Comme beaucoup d'autres villes d'Argentine, Rosario, à 300 km de Buenos Aires, 3e ville du pays avec 1 million d'habitants, a été tout au long de dimanche un flux de maillot ciel et blanc vers les divers écrans géants ou, dans ce cas, un bar.
Mais ici, c'est spécial. Si l'Argentine considère dans le monde qu'elle un relation spéciale avec le football, Rosario considère en Argentine qu'elle une relation encore plus spéciale avec ce sport.
C'est qu'entre Kily Gonzalez, Javier Mascherano, Gabriel Batistuta, Giovani Lo Celso, les "Rosarinos" et "Santafesinos" sont légion au panthéon de l'Albiceleste, qu'ils soient nés ou aient éclos dans ce grand port sur les rives du Parana ou dans sa province, Santa Fe.
Quand les rivaux éternels s'enlacent
Idem pour les entraîneurs emblématiques : Cesar Luis Menotti, coach du sacre 1978, Marcelo Bielsa, Mauricio Pochettino... Et Lionel Scaloni lui-même, entraîneur désormais champion du monde originaire de Pujato, un village à 35 km de Rosario.
"Cette équipe le mérite ! C'est fou, surtout pour Messi, qui n'a jamais baissé les bras et fait tant d'efforts. C'est un grand", déclarait à l'AFP Martin Reina, 23 ans, s'effondrant en larmes dans le bar traditionnel El Cairo.
Messi, qui du haut d'une fresque géante (70 m) dévoilée fin 2021 sur un pan de gratte-ciel semblait veiller sur les dizaines de milliers de "Rosarinos" réunis pour festoyer autour du Monument au drapeau, l'équivalent de l'Obélisque de Buenos Aires.
Messi est parti enfant de Rosario, -un premier contrat à 13 ans à Barcelone- après être passé par les équipes de jeunes de Newell's Old Boys, l'un des deux grands clubs historiques de la ville, depuis l'âge de 7 ans.
Angel Di Maria, lui, est issu du grand rival de Newell's, Rosario Central, où il a débuté à 17 ans en 1re division. Avant, "Fideo" ("Spaghetti", surnom affectueux lié à sa longue et mince silhouette) avait fait ses débuts sur le terrain pelé du Club Atletico El Torito, au nord de la ville.
L'amour de l'Albiceleste, en plus de la liesse du sacre mondial, a offert à Rosario l'émouvant spectacle de voir les supporters de deux clubs rivaux, au relations souvent violentes par le passé, s'unir dans une même marée ciel et blanc.
Fan acharné de Rosario Central, Ariel Chinazzo, 19 ans, avoue avoir pleuré lorsqu'il a appris que le milieu Giovani Lo Celso, un ancien de "Central" et parfait associé de Messi sur le terrain, ne jouerait pas le Mondial, insuffisamment remis de blessure.
"Mais je l'aime, Messi. Peu importe qu'il soit de Newell's, nous sommes tous Argentins !", lançait-il dans l’euphorie de la victoire.
"Cette sélection unit tout le monde. On voit des supporters de Central et Newell s'étreindre et chanter. C'est la plus belle chose qui soit. Tout le monde chante et pousse ensemble derrière la sélection", s'émerveillait Nahuel Cantero, un comédien de 21 ans.
"Ce mois de décembre, la +Séleccion+ nous a donné sept jours --autant que les matches disputés au Mondial-- pour célébrer, être tous unis sans distinction", dit-il.
Car rassembler les "Lépreux" de Newell's et les "Voyous" de Rosario, comme ils se surnomment élégamment, est un autre des aboutissements de ce sacre mondial.
Commentaires