La livre continue sa descente en enfer, perdant 95 % de sa valeur face au dollar, depuis le début de la crise, en octobre 2019. Les prix des produits à la consommation caracolent. Une impression de déjà-vu et vécu. Mais, ce sont toujours ceux qui ont le moins d’argent qui finissent par payer davantage durant les crises. Et, c’est là où le bât blesse.
L’économie de cash, qui prévaut dans le pays, complique la définition d'un plafond à la parité du dollar face à la livre, selon plusieurs sources concordantes interrogées par Ici Beyrouth. L’économie de cash permet juste aux ménages, dont les revenus sont partiellement en dollars frais ou qui retirent des billets verts sur base de la circulaire 161 de la Banque du Liban, de dépenser pour leur consommation quotidienne sans plus. Les flux de fonds étrangers, estimés à près de quatre milliards de dollars pendant la saison d'été, auraient profité aux secteurs de la restauration et des loisirs ainsi qu’à la satisfaction des besoins primaires des familles restées au pays. Cependant, cette injection de fonds ponctuelle aurait eu un effet négatif sur les prix des produits importés, dopant la demande sur ces articles et portant par conséquent les importateurs locaux à passer une commande supplémentaire. Un phénomène qui a entraîné et entraîne encore une demande forte sur le billet vert sur le marché domestique. Une spirale machiavélique dont la victime est le Libanais résident. Dans ce contexte, il est à noter que les importations se sont élevées à 17,8 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de 2022, en hausse de 44 % par rapport à la même période un an auparavant.
Selon les chiffres de l’Association des commerçants de Beyrouth, publiés en coopération avec Fransabank, les prix à la consommation ont enregistré une hausse de +162,47 % entre le troisième trimestre de 2021 et celui de 2022, tandis que cette augmentation a été de 25,23 % entre le deuxième trimestre 2022 et le troisième trimestre de la même année. Dans les détails, l’indice des prix à la consommation entre le deuxième et le troisième trimestre de 2022 s’est présenté comme suit :
+ 215,10 % dans le secteur de la communication
+ 78,76 % dans le secteur de la santé
+ 38,97 % dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie
+ 31,27 % dans le secteur des alcools, spiritueux et tabacs
+ 27,85 % dans le secteur des loisirs, du divertissement et de la culture
+ 26,56 % dans le secteur des supermarchés et des magasins d’alimentation
+ 23,74 % dans le secteur des transports
+ 23,46 % dans le secteur Meubles et Électroménager et Équipement
+ 11,94 % dans le secteur de l’habillement et de la chaussure
L’économie de cash, qui prévaut dans le pays, complique la définition d'un plafond à la parité du dollar face à la livre, selon plusieurs sources concordantes interrogées par Ici Beyrouth. L’économie de cash permet juste aux ménages, dont les revenus sont partiellement en dollars frais ou qui retirent des billets verts sur base de la circulaire 161 de la Banque du Liban, de dépenser pour leur consommation quotidienne sans plus. Les flux de fonds étrangers, estimés à près de quatre milliards de dollars pendant la saison d'été, auraient profité aux secteurs de la restauration et des loisirs ainsi qu’à la satisfaction des besoins primaires des familles restées au pays. Cependant, cette injection de fonds ponctuelle aurait eu un effet négatif sur les prix des produits importés, dopant la demande sur ces articles et portant par conséquent les importateurs locaux à passer une commande supplémentaire. Un phénomène qui a entraîné et entraîne encore une demande forte sur le billet vert sur le marché domestique. Une spirale machiavélique dont la victime est le Libanais résident. Dans ce contexte, il est à noter que les importations se sont élevées à 17,8 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de 2022, en hausse de 44 % par rapport à la même période un an auparavant.
Selon les chiffres de l’Association des commerçants de Beyrouth, publiés en coopération avec Fransabank, les prix à la consommation ont enregistré une hausse de +162,47 % entre le troisième trimestre de 2021 et celui de 2022, tandis que cette augmentation a été de 25,23 % entre le deuxième trimestre 2022 et le troisième trimestre de la même année. Dans les détails, l’indice des prix à la consommation entre le deuxième et le troisième trimestre de 2022 s’est présenté comme suit :
+ 215,10 % dans le secteur de la communication
+ 78,76 % dans le secteur de la santé
+ 38,97 % dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie
+ 31,27 % dans le secteur des alcools, spiritueux et tabacs
+ 27,85 % dans le secteur des loisirs, du divertissement et de la culture
+ 26,56 % dans le secteur des supermarchés et des magasins d’alimentation
+ 23,74 % dans le secteur des transports
+ 23,46 % dans le secteur Meubles et Électroménager et Équipement
+ 11,94 % dans le secteur de l’habillement et de la chaussure
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