Il y a une expression anglaise qui n’a pas d’équivalent dans la langue française: underdog. Tellement unique que la traduction qui se rapproche le plus du mot original est un mot… anglais: outsider.
Un underdog est quelqu'un qui n'est pas susceptible de gagner une compétition. Ce terme a été utilisé à l'origine dans les combats de chiens vers 1887, pour désigner un chien vaincu dans un combat. L’expression a été popularisée par un personnage de dessin animé des années 1960 nommé Underdog, un chien super-héros sous-qualifié. Le slogan de la série télé était: «Pas besoin d’avoir peur! Underdog est là!»
David contre Goliath, le Petit Poucet contre l’ogre, Tom contre Jerry, Titi contre Sylvestre, Astérix contre les Romains… le public adore les petits qui tiennent tête aux plus forts.
Le sport n’est pas en reste, et la Coupe du monde de football est son meilleur écrin. Cette Coupe du monde foisonne d‘outsiders. Le calcul est simple: sur les 32 équipes engagées dans la compétition, une dizaine seulement faisaient partie des favoris au départ. Les équipes qui ont gagné au moins une fois la Coupe ou qui sont arrivées plusieurs fois dans le dernier carré font partie de ce club très restreint de favoris pour l’éternité.
En face, deux tiers des équipes font figure d’outsiders. Au niveau planétaire, on prend les mêmes nations dominatrices contre quelques 190 pays qui rêvent juste de participer à la grande messe du football, de faire un match nul contre un champion du monde ou d’éliminer un prétendant au titre comme ce fut le cas de la Macédoine du Nord qui a éliminé l’Italie en mars dernier.
Le Mondial 2022 sera à jamais la compétition de tous les exploits, déjà plus de dix au seuil des demi-finales, avec comme héros le Maroc, le Japon, la Croatie, l’Arabie saoudite, la Corée du Sud, le Cameroun, la Tunisie, l’Australie… En face sur le banc des éliminés, l’Allemagne, la Belgique, le Brésil, l’Espagne, le Portugal. Que du beau monde! Les victimes d’un monde du ballon rond qui change.
Le Maroc est de loin la plus grande surprise de cette Coupe avec des succès retentissants contre la Belgique, l’Espagne et le Portugal, série en cours. Le pays au 38 millions d’habitants est le premier pays africain à se hisser en demi-finale. Le Maroc représente aujourd’hui non seulement son peuple, mais un continent de plus d’un milliard d’habitants et des millions d’Arabes.
Ce n’est pas la première fois que des petits pays dament le pion aux géants du ballon rond; la Turquie, la Croatie, la Corée du Sud, l’Algérie, le Sénégal et bien d’autres ont déjà marqué l’histoire des compétitions précédentes, mais le nombre d’exploits est si élevé que cette édition sera à jamais historique.
Suffisance, arrogance, surconfiance, manque de respect envers l’adversaire, l’hubris, ce sentiment de la démesure, d’invincibilité et de supériorité, autant de marques de dédain que les grandes nations montrent envers les petits qui en profitent pour leur tendre un piège. Mais ce ne sont pas les seules raisons. Les petits pays sont aujourd’hui beaucoup plus organisés et font appel à des entraîneurs étrangers expérimentés (comme Hervé Renard pour l’Arabie saoudite), leurs joueurs s’exportent vers les grands clubs européens où ils ont l’occasion de se mesurer aux plus grands. Sur les 26 Lions de l’Atlas, seuls trois jouent dans un club marocain; des joueurs très bons techniciens qui ont appris à avoir une discipline tactique collective.
Seuls quelques entraîneurs lucides, comme Didier Deschamps, gardent les pieds sur terre en assénant sans cesse ce leitmotiv à leur équipe: «Respect, respect, respect», histoire de maintenir la pression sur ses joueurs.
Les grands ont un objectif qui leur fait perdre la passion et le sens du devoir. Les petits ont un rêve qui leur donne des ailes, de l’audace et surtout une détermination et une envie à placer leur pays très haut. Très haut pour obtenir leur première étoile.
Les exploits de cette Coupe du monde:
Arabie saoudite-Argentine 2-1
Japon-Allemagne. 2-1
Japon-Espagne 2-1
Cameroun-Brésil 1-0
Australie-Danemark 1-0
Tunisie-France 1-0
Maroc-Belgique 2-0
Corée du Sud-Portugal 2-1
Maroc-Espagne 1-1 (tab)
Croatie-Brésil 1-1 (tab)
Maroc-Portugal 1-0
Un underdog est quelqu'un qui n'est pas susceptible de gagner une compétition. Ce terme a été utilisé à l'origine dans les combats de chiens vers 1887, pour désigner un chien vaincu dans un combat. L’expression a été popularisée par un personnage de dessin animé des années 1960 nommé Underdog, un chien super-héros sous-qualifié. Le slogan de la série télé était: «Pas besoin d’avoir peur! Underdog est là!»
David contre Goliath, le Petit Poucet contre l’ogre, Tom contre Jerry, Titi contre Sylvestre, Astérix contre les Romains… le public adore les petits qui tiennent tête aux plus forts.
Le sport n’est pas en reste, et la Coupe du monde de football est son meilleur écrin. Cette Coupe du monde foisonne d‘outsiders. Le calcul est simple: sur les 32 équipes engagées dans la compétition, une dizaine seulement faisaient partie des favoris au départ. Les équipes qui ont gagné au moins une fois la Coupe ou qui sont arrivées plusieurs fois dans le dernier carré font partie de ce club très restreint de favoris pour l’éternité.
En face, deux tiers des équipes font figure d’outsiders. Au niveau planétaire, on prend les mêmes nations dominatrices contre quelques 190 pays qui rêvent juste de participer à la grande messe du football, de faire un match nul contre un champion du monde ou d’éliminer un prétendant au titre comme ce fut le cas de la Macédoine du Nord qui a éliminé l’Italie en mars dernier.
Le Mondial 2022 sera à jamais la compétition de tous les exploits, déjà plus de dix au seuil des demi-finales, avec comme héros le Maroc, le Japon, la Croatie, l’Arabie saoudite, la Corée du Sud, le Cameroun, la Tunisie, l’Australie… En face sur le banc des éliminés, l’Allemagne, la Belgique, le Brésil, l’Espagne, le Portugal. Que du beau monde! Les victimes d’un monde du ballon rond qui change.
Le Maroc est de loin la plus grande surprise de cette Coupe avec des succès retentissants contre la Belgique, l’Espagne et le Portugal, série en cours. Le pays au 38 millions d’habitants est le premier pays africain à se hisser en demi-finale. Le Maroc représente aujourd’hui non seulement son peuple, mais un continent de plus d’un milliard d’habitants et des millions d’Arabes.
Ce n’est pas la première fois que des petits pays dament le pion aux géants du ballon rond; la Turquie, la Croatie, la Corée du Sud, l’Algérie, le Sénégal et bien d’autres ont déjà marqué l’histoire des compétitions précédentes, mais le nombre d’exploits est si élevé que cette édition sera à jamais historique.
Suffisance, arrogance, surconfiance, manque de respect envers l’adversaire, l’hubris, ce sentiment de la démesure, d’invincibilité et de supériorité, autant de marques de dédain que les grandes nations montrent envers les petits qui en profitent pour leur tendre un piège. Mais ce ne sont pas les seules raisons. Les petits pays sont aujourd’hui beaucoup plus organisés et font appel à des entraîneurs étrangers expérimentés (comme Hervé Renard pour l’Arabie saoudite), leurs joueurs s’exportent vers les grands clubs européens où ils ont l’occasion de se mesurer aux plus grands. Sur les 26 Lions de l’Atlas, seuls trois jouent dans un club marocain; des joueurs très bons techniciens qui ont appris à avoir une discipline tactique collective.
Seuls quelques entraîneurs lucides, comme Didier Deschamps, gardent les pieds sur terre en assénant sans cesse ce leitmotiv à leur équipe: «Respect, respect, respect», histoire de maintenir la pression sur ses joueurs.
Les grands ont un objectif qui leur fait perdre la passion et le sens du devoir. Les petits ont un rêve qui leur donne des ailes, de l’audace et surtout une détermination et une envie à placer leur pays très haut. Très haut pour obtenir leur première étoile.
Les exploits de cette Coupe du monde:
Arabie saoudite-Argentine 2-1
Japon-Allemagne. 2-1
Japon-Espagne 2-1
Cameroun-Brésil 1-0
Australie-Danemark 1-0
Tunisie-France 1-0
Maroc-Belgique 2-0
Corée du Sud-Portugal 2-1
Maroc-Espagne 1-1 (tab)
Croatie-Brésil 1-1 (tab)
Maroc-Portugal 1-0
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