Incertitude et indécision face au Covid en Chine. Ce 26 décembre, le président Xi Jinping a ordonné de "bâtir un rempart" contre l'épidémie pour protéger les Chinois. Un nouveau changement de paradigme, alors que le pays avait drastiquement réduit ses restrictions en décembre pour répondre à la grogne générale. Depuis, les cas et les décès se multiplient et semblent incontrôlables.
Le président chinois Xi Jinping a exigé lundi de "bâtir un rempart" contre le Covid-19 et "protéger" les vies en Chine, alors que son pays fait face à une flambée de contaminations après l'abandon de restrictions sanitaires.
Depuis 2020, la Chine imposait de strictes mesures, au nom d'une politique dite "zéro Covid" qui a permis de protéger les personnes les plus à risque et celles peu vaccinées.
Le pouvoir a mis fin sans préavis le 7 décembre à la plupart des mesures, sur fond d'exaspération grandissante de la population et d'impact considérable sur l'économie.
Depuis, le nombre de cas explose, faisant craindre une forte mortalité chez les plus âgés, particulièrement vulnérables.
Depuis la fin des restrictions sanitaires en Chine, les cas explosent sans que le gouvernement ait de données exactes (AFP)
De nombreux crématoriums interrogés par l'AFP ont rapporté ces derniers jours un afflux inhabituellement élevé de corps à incinérer.
Une situation largement passée sous silence par les médias chinois.
Des hôpitaux sont par ailleurs débordés, tandis que les médicaments anti-grippaux sont plus difficiles à trouver en pharmacie, au moment où le pays apprend à vivre avec le virus.
"La prévention et le contrôle du Covid-19 en Chine sont confrontés à une situation nouvelle avec de nouvelles tâches", a estimé lundi Xi Jinping cité par la télévision d'État CCTV.
Il s'agit du premier commentaire public de l'homme fort de Pékin depuis l'abandon inopiné de la plupart des mesures sanitaires.
Dans les hôpitaux, les patients atteints de cas graves sont nombreux (AFP)
"Nous devons mener une campagne de santé patriotique plus ciblée [...] et bâtir un rempart solide contre l'épidémie", a ordonné Xi Jinping, sans plus de précisions.
Cette levée des restrictions pourrait entraîner la mort d'environ un million de personnes ces prochains mois, selon les estimations de plusieurs études occidentales.
La Chine a annoncé dimanche qu'elle ne publierait plus de statistiques sur le Covid. Elles étaient très critiquées en raison de leur total décalage avec l'actuelle vague épidémique qui frappe le pays.
Auparavant, des tests PCR quasi obligatoires permettaient de suivre avec fiabilité la tendance épidémique. Mais les personnes contaminées réalisent désormais des autotests chez elles et rapportent rarement les résultats aux autorités, ce qui empêche d'avoir des chiffres fiables.
À en croire le bilan officiel, le pays le plus peuplé de la planète n'a enregistré que six morts du Covid depuis la levée des restrictions. Un chiffre largement sous-évalué selon nombre d'experts.
Les Chinois constatent ces derniers jours un décalage flagrant entre les statistiques officielles et la contamination d'une grande partie de leurs proches, voire leur décès.
La grande métropole de Canton (sud), peuplée de 19 millions d'habitants, a ainsi annoncé le report "après le 10 janvier" des cérémonies funéraires.
Dans les centres de tests, les files d'attentes sont continues (AFP)
Autre source de controverse: en vertu d'une nouvelle méthodologie des autorités, seules les personnes directement mortes d'une insuffisance respiratoire liée au Covid sont à présent comptabilisées comme décédées de la maladie.
Certains gouvernements locaux commencent toutefois à avancer des estimations de l'ampleur de l'épidémie.
Les autorités sanitaires du Zhejiang (est), au sud de Shanghai, ont jugé dimanche que le nombre de contaminations journalières dépassait désormais la barre du million dans cette province peuplée de 65 millions de personnes.
Un demi-million d'habitants sont par ailleurs infectés quotidiennement à Qingdao (est), ville de 10 millions d'habitants, a estimé un responsable municipal cité par la presse officielle.
Dans la capitale Pékin, les autorités ont évoqué samedi "un grand nombre de personnes infectées" et appelé à "tout mettre en œuvre pour améliorer le taux de guérison et réduire le taux de mortalité".
Avec AFP
Le président chinois Xi Jinping a exigé lundi de "bâtir un rempart" contre le Covid-19 et "protéger" les vies en Chine, alors que son pays fait face à une flambée de contaminations après l'abandon de restrictions sanitaires.
Depuis 2020, la Chine imposait de strictes mesures, au nom d'une politique dite "zéro Covid" qui a permis de protéger les personnes les plus à risque et celles peu vaccinées.
Le pouvoir a mis fin sans préavis le 7 décembre à la plupart des mesures, sur fond d'exaspération grandissante de la population et d'impact considérable sur l'économie.
Depuis, le nombre de cas explose, faisant craindre une forte mortalité chez les plus âgés, particulièrement vulnérables.
Depuis la fin des restrictions sanitaires en Chine, les cas explosent sans que le gouvernement ait de données exactes (AFP)
De nombreux crématoriums interrogés par l'AFP ont rapporté ces derniers jours un afflux inhabituellement élevé de corps à incinérer.
Une situation largement passée sous silence par les médias chinois.
Des hôpitaux sont par ailleurs débordés, tandis que les médicaments anti-grippaux sont plus difficiles à trouver en pharmacie, au moment où le pays apprend à vivre avec le virus.
"La prévention et le contrôle du Covid-19 en Chine sont confrontés à une situation nouvelle avec de nouvelles tâches", a estimé lundi Xi Jinping cité par la télévision d'État CCTV.
Il s'agit du premier commentaire public de l'homme fort de Pékin depuis l'abandon inopiné de la plupart des mesures sanitaires.
Dans les hôpitaux, les patients atteints de cas graves sont nombreux (AFP)
"Nous devons mener une campagne de santé patriotique plus ciblée [...] et bâtir un rempart solide contre l'épidémie", a ordonné Xi Jinping, sans plus de précisions.
Cette levée des restrictions pourrait entraîner la mort d'environ un million de personnes ces prochains mois, selon les estimations de plusieurs études occidentales.
La Chine a annoncé dimanche qu'elle ne publierait plus de statistiques sur le Covid. Elles étaient très critiquées en raison de leur total décalage avec l'actuelle vague épidémique qui frappe le pays.
Auparavant, des tests PCR quasi obligatoires permettaient de suivre avec fiabilité la tendance épidémique. Mais les personnes contaminées réalisent désormais des autotests chez elles et rapportent rarement les résultats aux autorités, ce qui empêche d'avoir des chiffres fiables.
À en croire le bilan officiel, le pays le plus peuplé de la planète n'a enregistré que six morts du Covid depuis la levée des restrictions. Un chiffre largement sous-évalué selon nombre d'experts.
Les Chinois constatent ces derniers jours un décalage flagrant entre les statistiques officielles et la contamination d'une grande partie de leurs proches, voire leur décès.
La grande métropole de Canton (sud), peuplée de 19 millions d'habitants, a ainsi annoncé le report "après le 10 janvier" des cérémonies funéraires.
Dans les centres de tests, les files d'attentes sont continues (AFP)
Autre source de controverse: en vertu d'une nouvelle méthodologie des autorités, seules les personnes directement mortes d'une insuffisance respiratoire liée au Covid sont à présent comptabilisées comme décédées de la maladie.
Certains gouvernements locaux commencent toutefois à avancer des estimations de l'ampleur de l'épidémie.
Les autorités sanitaires du Zhejiang (est), au sud de Shanghai, ont jugé dimanche que le nombre de contaminations journalières dépassait désormais la barre du million dans cette province peuplée de 65 millions de personnes.
Un demi-million d'habitants sont par ailleurs infectés quotidiennement à Qingdao (est), ville de 10 millions d'habitants, a estimé un responsable municipal cité par la presse officielle.
Dans la capitale Pékin, les autorités ont évoqué samedi "un grand nombre de personnes infectées" et appelé à "tout mettre en œuvre pour améliorer le taux de guérison et réduire le taux de mortalité".
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires