©La Juventus Turin, sportivement à la peine et dans le collimateur de la justice, solde l’ère Andrea Agnelli, son président démissionnaire. Photo AFP
La Juventus Turin, sportivement à la peine et dans le collimateur de la justice, solde l’ère Andrea Agnelli, son président démissionnaire, en approuvant mardi 27 des résultats financiers dans le rouge vif, quelques semaines avant de désigner sa nouvelle équipe dirigeante.
La «Vieille dame» va valider des comptes en déficit pour la cinquième année consécutive, et pour la deuxième de suite au-delà des 200 millions d’euros de pertes: 239,3 M EUR pour l’exercice 2021/2022 après 226,8 M EUR la saison précédente.
Cette assemblée générale des actionnaires à l’ambiance morose, déjà repoussée à deux reprises, se tient alors que la Juve est officiellement sans direction: Andrea Agnelli a démissionné le 28 novembre, avec l’ensemble du conseil d’administration, sous la pression d’une enquête pour des irrégularités comptables présumées.
Trois jours plus tard, le 1er décembre, celui qui dirigeait le club depuis 2010 a fait l’objet d’une demande de renvoi en procès, avec onze autres ex-dirigeants, pour ces infractions présumées sur les finances du club, coté en bourse.
La Juve est soupçonnée d’avoir manipulé le marché en diffusant des informations financières biaisées mais aussi d’avoir produit des factures pour des transactions inexistantes, sur la période 2018-2021.
Un siècle d’Agnelli
L’année 2023, qui marquera le 100e anniversaire de la prise de contrôle par la famille Agnelli, sera donc loin d’être aussi festive qu’espérée pour un club replongé dans des tourments la ramenant en eaux troubles, comme lors du scandale du «calciopoli» (influence sur le choix des arbitres), qui avait valu aux Bianconeri une relégation en Serie B (deuxième division) en 2006.
Outre l’enquête judiciaire sur ses comptes, le club est également dans le viseur du gendarme boursier italien, de la Fédération italienne et de l’UEFA. La Juve, déjà en conflit ouvert avec l’instance européenne sur la Super Ligue depuis plus de dix-huit mois, est engagé dans un plan de redressement visant à se conformer aux règles financières de l’UEFA.
Or ses résultats financiers sont toujours aussi mauvais: le club le plus titré du football italien (36 titres de champion ou scudetti) va approuver des pertes de quasiment 240 M EUR, un chiffre revu légèrement à la baisse par rapport au déficit de 254 M EUR annoncé en septembre. Cette révision tient compte d’observations des autorités financières et a entraîné une hausse, en contrepartie, des pertes de l’exercice précédent (226 M EUR au lieu de 209 M EUR).
La Juventus a enregistré la saison dernière une baisse de son chiffre d’affaires de près de 8% (à 443 M EUR), en raison notamment de revenus TV moins importants, et malgré une réouverture (encore partielle) des stades après la pandémie.
Pogba attendu
La saison dernière a été la première sans titre depuis 2011, confirmant le déclin de la «Vieille dame» après une décennie dorée sous la direction d’Andrea Agnelli, marquée notamment par neuf scudetti consécutifs, du jamais-vu en Italie (2012 à 2020).
L’heure sera donc à la reconstruction pour le futur patron, qui sera désigné le 18 janvier. Exor, la holding de la famille Agnelli, a choisi un expert-comptable de 59 ans, Gianluca Ferrero, pour la mener.
Un redressement qui concernera les finances au premier plan mais passera aussi par les résultats sur le terrain, après un début de saison très mitigé.
Massimiliano Allegri, confirmé au poste d’entraîneur malgré l’élimination dès la phase de poules de Ligue des champions, espère pouvoir enfin compter sur la recrue star de l’été dernier, Paul Pogba, qui n’a pas encore joué le moindre match officiel en raison d’une blessure au genou droit. Opéré début septembre et forfait pour le Mondial-2022, le Français est espéré à partir de mi-janvier.
Andrea Agnelli, revu au bord des terrains d’entraînement à Turin dans l’attente de la nomination formelle de son successeur, a assuré à la presse italienne que son départ «ne change rien aux objectifs de l’équipe».
La Juventus est actuellement troisième de Serie A à dix points du leader Naples. Les deux équipes se retrouveront dès le 13 janvier, l’occasion de voir si les Bianconeri peuvent perturber la suprématie actuelle des Napolitains.
La «Vieille dame» va valider des comptes en déficit pour la cinquième année consécutive, et pour la deuxième de suite au-delà des 200 millions d’euros de pertes: 239,3 M EUR pour l’exercice 2021/2022 après 226,8 M EUR la saison précédente.
Cette assemblée générale des actionnaires à l’ambiance morose, déjà repoussée à deux reprises, se tient alors que la Juve est officiellement sans direction: Andrea Agnelli a démissionné le 28 novembre, avec l’ensemble du conseil d’administration, sous la pression d’une enquête pour des irrégularités comptables présumées.
Trois jours plus tard, le 1er décembre, celui qui dirigeait le club depuis 2010 a fait l’objet d’une demande de renvoi en procès, avec onze autres ex-dirigeants, pour ces infractions présumées sur les finances du club, coté en bourse.
La Juve est soupçonnée d’avoir manipulé le marché en diffusant des informations financières biaisées mais aussi d’avoir produit des factures pour des transactions inexistantes, sur la période 2018-2021.
Un siècle d’Agnelli
L’année 2023, qui marquera le 100e anniversaire de la prise de contrôle par la famille Agnelli, sera donc loin d’être aussi festive qu’espérée pour un club replongé dans des tourments la ramenant en eaux troubles, comme lors du scandale du «calciopoli» (influence sur le choix des arbitres), qui avait valu aux Bianconeri une relégation en Serie B (deuxième division) en 2006.
Outre l’enquête judiciaire sur ses comptes, le club est également dans le viseur du gendarme boursier italien, de la Fédération italienne et de l’UEFA. La Juve, déjà en conflit ouvert avec l’instance européenne sur la Super Ligue depuis plus de dix-huit mois, est engagé dans un plan de redressement visant à se conformer aux règles financières de l’UEFA.
Or ses résultats financiers sont toujours aussi mauvais: le club le plus titré du football italien (36 titres de champion ou scudetti) va approuver des pertes de quasiment 240 M EUR, un chiffre revu légèrement à la baisse par rapport au déficit de 254 M EUR annoncé en septembre. Cette révision tient compte d’observations des autorités financières et a entraîné une hausse, en contrepartie, des pertes de l’exercice précédent (226 M EUR au lieu de 209 M EUR).
La Juventus a enregistré la saison dernière une baisse de son chiffre d’affaires de près de 8% (à 443 M EUR), en raison notamment de revenus TV moins importants, et malgré une réouverture (encore partielle) des stades après la pandémie.
Pogba attendu
La saison dernière a été la première sans titre depuis 2011, confirmant le déclin de la «Vieille dame» après une décennie dorée sous la direction d’Andrea Agnelli, marquée notamment par neuf scudetti consécutifs, du jamais-vu en Italie (2012 à 2020).
L’heure sera donc à la reconstruction pour le futur patron, qui sera désigné le 18 janvier. Exor, la holding de la famille Agnelli, a choisi un expert-comptable de 59 ans, Gianluca Ferrero, pour la mener.
Un redressement qui concernera les finances au premier plan mais passera aussi par les résultats sur le terrain, après un début de saison très mitigé.
Massimiliano Allegri, confirmé au poste d’entraîneur malgré l’élimination dès la phase de poules de Ligue des champions, espère pouvoir enfin compter sur la recrue star de l’été dernier, Paul Pogba, qui n’a pas encore joué le moindre match officiel en raison d’une blessure au genou droit. Opéré début septembre et forfait pour le Mondial-2022, le Français est espéré à partir de mi-janvier.
Andrea Agnelli, revu au bord des terrains d’entraînement à Turin dans l’attente de la nomination formelle de son successeur, a assuré à la presse italienne que son départ «ne change rien aux objectifs de l’équipe».
La Juventus est actuellement troisième de Serie A à dix points du leader Naples. Les deux équipes se retrouveront dès le 13 janvier, l’occasion de voir si les Bianconeri peuvent perturber la suprématie actuelle des Napolitains.
Lire aussi
Commentaires