La pénurie de médicaments au Liban n’en finit pas de faire des remous au sein de la société. Il n’en fallait pas plus pour que le secteur privé réagisse et prenne des initiatives. Trois industries pharmaceutiques se sont mises en place.
Il est intéressant de relever que les investisseurs dans les trois usines de produits pharmaceutiques sont des Libanais résidents ou issus de la diaspora, a indiqué Abbas Ramadan, conseiller économique auprès de l’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) à Ici Beyrouth. Il n’a pas voulu révéler les noms des investisseurs justifiant son silence par la déontologie professionnelle.
Les investissements pour les trois usines pharmaceutiques, qui s’élèvent à près de 200 millions de dollars, permettent de créer six cents emplois. Leurs productions couvriront différentes catégories de médicaments dont la plus importante demeure celle des produits pour la lutte contre le cancer.
La première usine pharmaceutique située à Elhat, au Liban-Nord, qui a bénéficié du panier d’incitations fiscales d’IDAL, a entamé ses opérations début 2023. Le montant de son investissement est de l’ordre de 15 millions de dollars. Ses lignes de production couvrent des génériques, des pilules, des suppositoires, des sirops, des médicaments pour enfant et des ampoules d’injections. «Cette dernière gamme requiert la mise en œuvre d’une haute technologie», selon M. Ramadan, qui souligne que «la fabrique s’occupe de tout le cycle de vie des médicaments produits».
Le panier d’incitations fiscales d’IDAL permet de profiter d’exemptions de taxes sur le revenu et les dividendes distribués pendant dix ans, d’une réduction de 30% des frais des permis de construction, des frais de permis de travail et de séjour des ouvriers étrangers, rappelle-t-on.
Pour ce qui est des autres usines, l’une est située à Ghassanieyh au Liban sud, et l’autre à Zahlé dans la Békaa. Leurs investissements s’élèvent respectivement à 35 millions de dollars et 140 millions de dollars. Ces deux usines, qui ne commenceront pas à produire avant fin 2023, ont obtenu l’accord de principe d’IDAL pour bénéficier du panier d’incitations fiscales. Mais, l’accord final est tributaire d’une approbation du Conseil des ministres.
Bien que l’investissement est monté à 140 millions de dollars, l’usine de Zahlé ne produira qu’une catégorie bien définie de médicaments contre le cancer. Sa production ne sera pas suffisante pour couvrir l’ensemble des besoins du marché local. D’ailleurs, selon M. Ramadan, les usines pharmaceutiques libanaises ont bonne réputation à l’étranger, et affectent une part de leur capacité de production à l’exportation. Cette opération leur permet d’une part de dégager des bénéfices substantiels, et d’autre part d’assurer des dollars frais pour acheter des matières premières.
Avant le déclenchement de la crise en octobre 2019, il existait déjà au Liban dix usines pharmaceutiques qui couvraient 11% des besoins du marché local estimés à 2,3 milliards de dollars. Durant la crise, ces usines ont augmenté leurs capacités de production, réussissant à satisfaire 40% de la demande domestique.
Il est intéressant de relever que les investisseurs dans les trois usines de produits pharmaceutiques sont des Libanais résidents ou issus de la diaspora, a indiqué Abbas Ramadan, conseiller économique auprès de l’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) à Ici Beyrouth. Il n’a pas voulu révéler les noms des investisseurs justifiant son silence par la déontologie professionnelle.
Les investissements pour les trois usines pharmaceutiques, qui s’élèvent à près de 200 millions de dollars, permettent de créer six cents emplois. Leurs productions couvriront différentes catégories de médicaments dont la plus importante demeure celle des produits pour la lutte contre le cancer.
La première usine pharmaceutique située à Elhat, au Liban-Nord, qui a bénéficié du panier d’incitations fiscales d’IDAL, a entamé ses opérations début 2023. Le montant de son investissement est de l’ordre de 15 millions de dollars. Ses lignes de production couvrent des génériques, des pilules, des suppositoires, des sirops, des médicaments pour enfant et des ampoules d’injections. «Cette dernière gamme requiert la mise en œuvre d’une haute technologie», selon M. Ramadan, qui souligne que «la fabrique s’occupe de tout le cycle de vie des médicaments produits».
Le panier d’incitations fiscales d’IDAL permet de profiter d’exemptions de taxes sur le revenu et les dividendes distribués pendant dix ans, d’une réduction de 30% des frais des permis de construction, des frais de permis de travail et de séjour des ouvriers étrangers, rappelle-t-on.
Pour ce qui est des autres usines, l’une est située à Ghassanieyh au Liban sud, et l’autre à Zahlé dans la Békaa. Leurs investissements s’élèvent respectivement à 35 millions de dollars et 140 millions de dollars. Ces deux usines, qui ne commenceront pas à produire avant fin 2023, ont obtenu l’accord de principe d’IDAL pour bénéficier du panier d’incitations fiscales. Mais, l’accord final est tributaire d’une approbation du Conseil des ministres.
Bien que l’investissement est monté à 140 millions de dollars, l’usine de Zahlé ne produira qu’une catégorie bien définie de médicaments contre le cancer. Sa production ne sera pas suffisante pour couvrir l’ensemble des besoins du marché local. D’ailleurs, selon M. Ramadan, les usines pharmaceutiques libanaises ont bonne réputation à l’étranger, et affectent une part de leur capacité de production à l’exportation. Cette opération leur permet d’une part de dégager des bénéfices substantiels, et d’autre part d’assurer des dollars frais pour acheter des matières premières.
Avant le déclenchement de la crise en octobre 2019, il existait déjà au Liban dix usines pharmaceutiques qui couvraient 11% des besoins du marché local estimés à 2,3 milliards de dollars. Durant la crise, ces usines ont augmenté leurs capacités de production, réussissant à satisfaire 40% de la demande domestique.
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