Alors que le Parti républicain est en pleine convulsion, après l'échec des représentants à élire un "Speaker", Joe Biden tente d'exploiter cette faille pour apparaître comme un homme de consensus, un "bâtisseur". Pour ce faire, il a vanté le chantier du "Brent Spence Bridge", financé par une titanesque loi d'infrastructures votée il y a un peu plus d'un an, d'un budget de 1.200 milliards de dollars.
Alors que le parti républicain se lézarde, Joe Biden soigne son image de bâtisseur, capable de construire de vrais ponts autant que de jeter des passerelles politiques (AFP)
Alors que le parti républicain se lézarde, Joe Biden soigne son image de bâtisseur, capable de construire de vrais ponts autant que de jeter des passerelles politiques, tout en entretenant le suspense sur une nouvelle candidature à la Maison Blanche.
La Maison Blanche n'aurait pu rêver meilleure mise en scène. Sous le soleil mercredi, devant un vieux pont reliant le Kentucky et l'Ohio, devenu à force de congestion un symbole des problèmes d'infrastructures de l'Amérique, le président annonce un chantier de rénovation réclamé depuis des décennies, financé par l'État fédéral.
Dans le même temps, au Congrès à Washington, les républicains échouent une fois de plus à élire un président à la Chambre des représentants. Ce blocage jamais vu depuis une centaine d'années est le fait d'une poignée d'élus radicaux, sur lesquels même l'ancien président républicain Donald Trump semble avoir perdu son ascendant.
Le président démocrate s'est payé le luxe de chanter les louanges du ténor du Parti républicain Mitch McConnell, sénateur du Kentucky, qu'il a d'ailleurs convoyé jusqu'au pied du pont dans sa lourde limousine blindée. (AFP)
Joe Biden ne s'est donc pas privé de filer la métaphore architecturale pour vanter le chantier du "Brent Spence Bridge", financé par une titanesque loi d'infrastructures votée il y a un peu plus d'un an grâce au soutien de quelques élus républicains.
"Après des années de division politique, il y a dans le pays des zones de lumière et le Brent Spence Bridge en est une. Un pont jeté entre les siècles, entre les communautés, entre les partis politiques, un pont (symbolisant une Amérique) où l'on peut travailler ensemble pour mener des projets à bien", a-t-il déclaré, dans un État qui vote résolument à droite à la présidentielle depuis plus de vingt ans.
Le président démocrate s'est même payé le luxe de chanter les louanges du ténor du parti républicain Mitch McConnell, sénateur du Kentucky, qu'il a d'ailleurs convoyé jusqu'au pied du pont dans sa lourde limousine blindée.
"Je lui ai demandé s'il me donnait la permission de dire quelque chose de gentil" à son sujet, a blagué le démocrate de 80 ans, lui-même ancien sénateur et qui s'est toujours flatté de sa capacité à dialoguer avec le camp opposé.
Après deux jours de votes et six tours de scrutin, la Chambre des représentants à majorité républicaine ne s’est toujours pas trouvé un président pour remplacer la démocrate Nancy Pelosi. (AFP)
"Nous avons beaucoup de désaccords. Mais ce qui importe, c'est qu'il est un homme de parole", a dit Joe Biden à propos du patron de la droite au Sénat. Mitch McConnell a lui estimé que la mise en chantier de ce fameux pont n'était rien de moins qu'un "miracle législatif", en référence à l'enveloppe de quelque 1.200 milliards de dollars votée par le Congrès en novembre 2021 pour rénover les infrastructures décaties de la première puissance mondiale.
L'exécutif américain a décrit ce texte, qui avait donc récolté des voix de droite, comme le plus grand investissement dans les infrastructures depuis la mise en chantier des autoroutes américaines dans les années 1950.
Joe Biden, après avoir fait campagne en 2020 sur un message de réconciliation, avait durci le ton contre les républicains, et notamment les plus extrêmes d'entre eux, avant les élections de mi-mandat de début novembre.
Mais à présent que ce scrutin est derrière lui, et qu'il en sort presque renforcé, le président américain a renoué avec son message d'unité.
"J'ai voulu entamer cette année avec ce projet historique ici en Ohio et au Kentucky, avec des responsables politiques des deux camps, parce que je crois que cela envoie un message important à tout le pays. Nous pouvons travailler ensemble. (...) Nous pouvons faire avancer le pays" à condition de "laisser nos égos de côté", a dit Joe Biden mercredi.
S'agira-t-il également de son message de campagne pour la présidentielle de 2024? Le démocrate a promis de dire en ce début d'année 2023 si oui ou non il demanderait aux Américains de le réélire. Et donc de lui confier les clés de la Maison Blanche jusqu'à ses 86 ans.
Avec AFP
Alors que le parti républicain se lézarde, Joe Biden soigne son image de bâtisseur, capable de construire de vrais ponts autant que de jeter des passerelles politiques (AFP)
Alors que le parti républicain se lézarde, Joe Biden soigne son image de bâtisseur, capable de construire de vrais ponts autant que de jeter des passerelles politiques, tout en entretenant le suspense sur une nouvelle candidature à la Maison Blanche.
La Maison Blanche n'aurait pu rêver meilleure mise en scène. Sous le soleil mercredi, devant un vieux pont reliant le Kentucky et l'Ohio, devenu à force de congestion un symbole des problèmes d'infrastructures de l'Amérique, le président annonce un chantier de rénovation réclamé depuis des décennies, financé par l'État fédéral.
Dans le même temps, au Congrès à Washington, les républicains échouent une fois de plus à élire un président à la Chambre des représentants. Ce blocage jamais vu depuis une centaine d'années est le fait d'une poignée d'élus radicaux, sur lesquels même l'ancien président républicain Donald Trump semble avoir perdu son ascendant.
Le président démocrate s'est payé le luxe de chanter les louanges du ténor du Parti républicain Mitch McConnell, sénateur du Kentucky, qu'il a d'ailleurs convoyé jusqu'au pied du pont dans sa lourde limousine blindée. (AFP)
Joe Biden ne s'est donc pas privé de filer la métaphore architecturale pour vanter le chantier du "Brent Spence Bridge", financé par une titanesque loi d'infrastructures votée il y a un peu plus d'un an grâce au soutien de quelques élus républicains.
"Après des années de division politique, il y a dans le pays des zones de lumière et le Brent Spence Bridge en est une. Un pont jeté entre les siècles, entre les communautés, entre les partis politiques, un pont (symbolisant une Amérique) où l'on peut travailler ensemble pour mener des projets à bien", a-t-il déclaré, dans un État qui vote résolument à droite à la présidentielle depuis plus de vingt ans.
Le président démocrate s'est même payé le luxe de chanter les louanges du ténor du parti républicain Mitch McConnell, sénateur du Kentucky, qu'il a d'ailleurs convoyé jusqu'au pied du pont dans sa lourde limousine blindée.
"Je lui ai demandé s'il me donnait la permission de dire quelque chose de gentil" à son sujet, a blagué le démocrate de 80 ans, lui-même ancien sénateur et qui s'est toujours flatté de sa capacité à dialoguer avec le camp opposé.
Un message de réconciliation
Après deux jours de votes et six tours de scrutin, la Chambre des représentants à majorité républicaine ne s’est toujours pas trouvé un président pour remplacer la démocrate Nancy Pelosi. (AFP)
"Nous avons beaucoup de désaccords. Mais ce qui importe, c'est qu'il est un homme de parole", a dit Joe Biden à propos du patron de la droite au Sénat. Mitch McConnell a lui estimé que la mise en chantier de ce fameux pont n'était rien de moins qu'un "miracle législatif", en référence à l'enveloppe de quelque 1.200 milliards de dollars votée par le Congrès en novembre 2021 pour rénover les infrastructures décaties de la première puissance mondiale.
L'exécutif américain a décrit ce texte, qui avait donc récolté des voix de droite, comme le plus grand investissement dans les infrastructures depuis la mise en chantier des autoroutes américaines dans les années 1950.
Joe Biden, après avoir fait campagne en 2020 sur un message de réconciliation, avait durci le ton contre les républicains, et notamment les plus extrêmes d'entre eux, avant les élections de mi-mandat de début novembre.
Mais à présent que ce scrutin est derrière lui, et qu'il en sort presque renforcé, le président américain a renoué avec son message d'unité.
"J'ai voulu entamer cette année avec ce projet historique ici en Ohio et au Kentucky, avec des responsables politiques des deux camps, parce que je crois que cela envoie un message important à tout le pays. Nous pouvons travailler ensemble. (...) Nous pouvons faire avancer le pays" à condition de "laisser nos égos de côté", a dit Joe Biden mercredi.
S'agira-t-il également de son message de campagne pour la présidentielle de 2024? Le démocrate a promis de dire en ce début d'année 2023 si oui ou non il demanderait aux Américains de le réélire. Et donc de lui confier les clés de la Maison Blanche jusqu'à ses 86 ans.
Avec AFP
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