Entre fermeté et humanité, Joe Biden a appelé les migrants à la frontière avec le Mexique à ne pas venir à la frontière s'ils n'ont pas respecté la procédure légale, tout en admettant que le système d'immigration américain est «cassé». Le président a fustigé les républicains «extrêmes», les accusant de «démagogie» face à la crise migratoire, mais a cependant annoncé un renforcement des contrôles et des expulsions.
Joe Biden se rendra dimanche, pour la première fois après deux ans au pouvoir, à la frontière sud des États-Unis, plus précisément à El Paso, au Texas. (AFP)
"Ne venez pas à la frontière" sans avoir lancé auparavant une procédure légale: Joe Biden a tenté jeudi de faire passer un message conjuguant fermeté et humanité face aux arrivées record de migrants à la frontière avec le Mexique, un sujet politiquement périlleux pour le président américain.
Ses annonces ont été critiquées autant par la droite, qui l'accuse régulièrement de laxisme sur le sujet, que par des associations de défense des droits humains, qui lui reprochent de s'en prendre au droit d'asile.
Le démocrate a promis de réparer un système d'immigration "cassé", dans un discours à la Maison Blanche, tout en reconnaissant que ce problème "difficile" ne serait pas résolu "du jour au lendemain".
Joe Biden se rendra dimanche, pour la première fois après deux ans au pouvoir, à la frontière sud des États-Unis, plus précisément à El Paso, au Texas.
Il ira ensuite à Mexico, et a d'ores et déjà fait savoir que le "renforcement de la frontière" serait au cœur de ses discussions avec son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, qui entretient avec son grand voisin des relations parfois très fraîches.
Le président a fustigé les républicains "extrêmes", les accusant de "démagogie" face à la crise migratoire, et leur reprochant de bloquer ses demandes de financement pour faire face au problème.
"Nous pouvons sécuriser notre frontière et réparer la politique d'immigration pour qu'elle soit ordonnée, sûre et humaine; nous pouvons faire tout cela sans éteindre la flamme de la liberté qui a fait venir en Amérique des générations d'immigrés", a-t-il lancé.
Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des États-Unis, un niveau record. (AFP)
Mais son administration n'en a pas moins annoncé de "nouvelles conséquences" pour les migrants qui franchiront illégalement la frontière: les États-Unis auront plus souvent recours à des expulsions immédiates, assorties d'une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans.
Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des États-Unis, un niveau record.
Les États-Unis vont créer 30.000 titres de séjour supplémentaires par mois pour des migrants originaires de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, les pays qui fournissent actuellement les plus importants flux de clandestins.
Mais les ressortissants de ces pays pourront, s'ils n'empruntent pas cette voie légale, être refoulés dès qu'ils tenteront de franchir illégalement la frontière. Même s'il est difficile de les renvoyer dans leurs pays respectifs, en raison des conditions politiques ou sécuritaires, le Mexique s'est engagé à en accepter 30.000 par mois.
Les États-Unis veulent aussi restreindre l'éligibilité au droit d'asile en établissant une règle selon laquelle les individus qui n'ont pas fait de demande en bonne et due forme auprès des États-Unis, ou dans un autre pays traversé, en seront exclus sauf exception.
"Le président Biden a dit avec justesse aujourd'hui que l'asile est un droit légal et il a parlé avec compassion des personnes qui fuient la persécution. Mais le programme qu'il a annoncé met son administration dans la droite ligne des politiques hostiles aux migrants de Trump", a dénoncé l'ACLU, une puissante association de défense des droits civiques.
À l'inverse l'AFL, organisation marquée à droite, a reproché au président de promettre "une amnistie de masse à 30.000 étrangers illégaux chaque mois", ce qui est selon elle une "violation éhontée du droit".
De larges pans de l'économie américaine, notamment dans l'agriculture, dépendent de la main d'œuvre immigrée.
Les migrants, soucieux d'échapper à la pauvreté ou à la violence dans leurs pays d'origine, prennent souvent d'énormes risques pour entrer sur le sol américain.
Plus de 800 personnes sont mortes lors de l'année fiscale, en grande partie noyées dans le fleuve Rio Grande, selon un responsable des gardes-frontières cité par la radio NPR.
Ces flux exercent également des pressions sur les localités frontalières, dont les infrastructures peinent à accueillir ces migrants dans des conditions décentes.
Pour l'instant, l'administration Biden s'est surtout appuyée sur une mesure mise en place par son prédécesseur républicain Donald Trump pendant la pandémie, qui permet de refouler immédiatement tout étranger clandestin intercepté à la frontière, y compris les potentiels demandeurs d'asile.
Cette mesure, baptisée "Title 42", fait l'objet d'une intense guérilla judiciaire dont l'épilogue sera connu en juin à la Cour suprême des Etats-Unis.
Avec AFP
Joe Biden se rendra dimanche, pour la première fois après deux ans au pouvoir, à la frontière sud des États-Unis, plus précisément à El Paso, au Texas. (AFP)
"Ne venez pas à la frontière" sans avoir lancé auparavant une procédure légale: Joe Biden a tenté jeudi de faire passer un message conjuguant fermeté et humanité face aux arrivées record de migrants à la frontière avec le Mexique, un sujet politiquement périlleux pour le président américain.
Ses annonces ont été critiquées autant par la droite, qui l'accuse régulièrement de laxisme sur le sujet, que par des associations de défense des droits humains, qui lui reprochent de s'en prendre au droit d'asile.
Le démocrate a promis de réparer un système d'immigration "cassé", dans un discours à la Maison Blanche, tout en reconnaissant que ce problème "difficile" ne serait pas résolu "du jour au lendemain".
Joe Biden se rendra dimanche, pour la première fois après deux ans au pouvoir, à la frontière sud des États-Unis, plus précisément à El Paso, au Texas.
Il ira ensuite à Mexico, et a d'ores et déjà fait savoir que le "renforcement de la frontière" serait au cœur de ses discussions avec son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, qui entretient avec son grand voisin des relations parfois très fraîches.
Le président a fustigé les républicains "extrêmes", les accusant de "démagogie" face à la crise migratoire, et leur reprochant de bloquer ses demandes de financement pour faire face au problème.
"Nous pouvons sécuriser notre frontière et réparer la politique d'immigration pour qu'elle soit ordonnée, sûre et humaine; nous pouvons faire tout cela sans éteindre la flamme de la liberté qui a fait venir en Amérique des générations d'immigrés", a-t-il lancé.
Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des États-Unis, un niveau record. (AFP)
Mais son administration n'en a pas moins annoncé de "nouvelles conséquences" pour les migrants qui franchiront illégalement la frontière: les États-Unis auront plus souvent recours à des expulsions immédiates, assorties d'une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans.
Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des États-Unis, un niveau record.
Les États-Unis vont créer 30.000 titres de séjour supplémentaires par mois pour des migrants originaires de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, les pays qui fournissent actuellement les plus importants flux de clandestins.
Mais les ressortissants de ces pays pourront, s'ils n'empruntent pas cette voie légale, être refoulés dès qu'ils tenteront de franchir illégalement la frontière. Même s'il est difficile de les renvoyer dans leurs pays respectifs, en raison des conditions politiques ou sécuritaires, le Mexique s'est engagé à en accepter 30.000 par mois.
Les États-Unis veulent aussi restreindre l'éligibilité au droit d'asile en établissant une règle selon laquelle les individus qui n'ont pas fait de demande en bonne et due forme auprès des États-Unis, ou dans un autre pays traversé, en seront exclus sauf exception.
Entre fermeté et compassion
"Le président Biden a dit avec justesse aujourd'hui que l'asile est un droit légal et il a parlé avec compassion des personnes qui fuient la persécution. Mais le programme qu'il a annoncé met son administration dans la droite ligne des politiques hostiles aux migrants de Trump", a dénoncé l'ACLU, une puissante association de défense des droits civiques.
À l'inverse l'AFL, organisation marquée à droite, a reproché au président de promettre "une amnistie de masse à 30.000 étrangers illégaux chaque mois", ce qui est selon elle une "violation éhontée du droit".
De larges pans de l'économie américaine, notamment dans l'agriculture, dépendent de la main d'œuvre immigrée.
Les migrants, soucieux d'échapper à la pauvreté ou à la violence dans leurs pays d'origine, prennent souvent d'énormes risques pour entrer sur le sol américain.
Plus de 800 personnes sont mortes lors de l'année fiscale, en grande partie noyées dans le fleuve Rio Grande, selon un responsable des gardes-frontières cité par la radio NPR.
Ces flux exercent également des pressions sur les localités frontalières, dont les infrastructures peinent à accueillir ces migrants dans des conditions décentes.
Pour l'instant, l'administration Biden s'est surtout appuyée sur une mesure mise en place par son prédécesseur républicain Donald Trump pendant la pandémie, qui permet de refouler immédiatement tout étranger clandestin intercepté à la frontière, y compris les potentiels demandeurs d'asile.
Cette mesure, baptisée "Title 42", fait l'objet d'une intense guérilla judiciaire dont l'épilogue sera connu en juin à la Cour suprême des Etats-Unis.
Avec AFP
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