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Au lendemain des saccages des trois emblématiques lieux de pouvoir à Brasilia, l'heure des châtiments: plus de 300 émeutiers bolsonaristes ont été arrêtés et plusieurs de leurs camps démantelés. Les failles sécuritaires sont également pointées du doigt dans ce qui ressemble à une copie brésilienne de l'assaut du Capitole aux États-Unis en janvier 2021.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu un vaste soutien de la part du pouvoir politique et judiciaire de son pays, lundi, au lendemain des invasions et des saccages par des bolsonaristes déchaînés. "Nous ne laisserons pas la démocratie nous échapper", a promis le président de gauche lundi soir à Brasilia, avant de descendre la rampe du palais du Planalto, le siège du gouvernement lourdement endommagé, entouré de juges de la Cour suprême, de membres du Congrès et de gouverneurs d'États.
Un partisan du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva manifeste devant le palais Buriti à Brasilia. (AFP)
L'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro a confirmé être hospitalisé à Orlando, en Floride, pour un problème intestinal. Il s'était envolé pour les États-Unis deux jours avant l'investiture de Lula le 1er janvier, se refusant à remettre l'écharpe présidentielle à celui dont il n'a jamais digéré la victoire acquise sur le fil.
Le président américain Joe Biden a quant à lui exprimé le "soutien sans faille des États-Unis à la démocratie brésilienne et à l'expression de la libre volonté du peuple brésilien", invitant le président Lula à Washington début février, selon un communiqué commun publié après un entretien téléphonique tenu lundi.
Une invitation acceptée par le chef d'État brésilien, selon ce même document. M. Lula s'est réuni avec les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême au palais du Planalto. Ils ont signé une déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef d'État de gauche.
Vue partielle de l'une des entrées du palais présidentiel du Planalto détruite par les partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors de l'assaut. (AFP)
"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988 rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration. "La société a besoin de (...) sérénité (...), de paix et de démocratie".
La condamnation a également trouvé un écho dans les rues de Sao Paulo, sur l'emblématique avenue Paulista, où, tard dans la nuit, des milliers de personnes se sont rassemblées pour "défendre la démocratie" et demander "l'emprisonnement des putschistes". "Je n'ai pas vécu ce que j'ai vécu pour voir ce que j'ai vu hier, que mon peuple, ma terre, soit divisé de cette façon. C'est inacceptable, triste, être ici c'est défendre la démocratie", déclare à l'AFP Edi Valladares, un enseignant de 61 ans.
L'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro est hospitalisé à Orlando, en Floride, pour des problèmes intestinaux. (AFP)
Dimanche, des centaines de sympathisants de Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre le palais présidentiel du Planalto, le Congrès et la Cour suprême. Il a fallu près de quatre heures à des forces de l'ordre mal préparées pour les évacuer. Ces événements ont semblé être la copie brésilienne de l'invasion du Capitole à Washington en janvier 2021 par des sympathisants de l'ex-président défait Donald Trump, allié et modèle de Bolsonaro.
"Les putschistes responsables de la destruction des propriétés publiques à Brasilia seront punis", a lancé Lula. Dès dimanche soir, quelque 300 émeutiers ont été arrêtés. Et lundi soir, quelque 1.500 bolsonaristes qui occupaient un campement au cœur de Brasilia ont été arrêtés à leur tour, lorsque la police militaire et l'armée ont démantelé leur campement, selon le ministre de la Justice et de la Sécurité, Flavio Dino.
Des partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro et ceux du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva se provoquent à Rio de Janeiro alors qu'un campement improvisé de partisans de Bolsonaro est démantelé. (AFP)
Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche. D'autres campements installés à Rio de Janeiro et Sao Paulo (sud-est) ont été démantelés lundi, ont rapporté des journalistes de l'AFP-TV.
"Maintenant que l'ordre a été donné, on n'a plus le choix, c'est un ordre des forces armées et de la police", a déclaré à l'AFP Carlos Silva, à Sao Paulo. "Le pays retrouve le chemin de la normalité institutionnelle à grande vitesse (...) Les putschistes ont échoué dans leur tentative de rupture de la légalité", a déclaré lundi le ministre de de la Justice de Lula, Flavio Dino, pour qui "le pire est passé".
Dès dimanche soir, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a suspendu pour 90 jours de ses fonctions le gouverneur du district de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui venait de présenter ses excuses dans une vidéo pour "les failles" de la sécurité ayant permis les saccages. Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer. Des œuvres d'art du patrimoine national d'une valeur inestimable ont été endommagés.
La Confédération brésilienne de football (CBF) a récusé lundi sur Twitter l'utilisation du maillot de la sélection nationale porté par les bolsonaristes "dans des actes antidémocratiques et de vandalisme". Six heures après les assauts, Bolsonaro avait finalement condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", tout en niant toute responsabilité alors que Lula l'avait accusé d'avoir encouragé les "fascistes".
Maxime Pluvinet avec AFP
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu un vaste soutien de la part du pouvoir politique et judiciaire de son pays, lundi, au lendemain des invasions et des saccages par des bolsonaristes déchaînés. "Nous ne laisserons pas la démocratie nous échapper", a promis le président de gauche lundi soir à Brasilia, avant de descendre la rampe du palais du Planalto, le siège du gouvernement lourdement endommagé, entouré de juges de la Cour suprême, de membres du Congrès et de gouverneurs d'États.
Un partisan du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva manifeste devant le palais Buriti à Brasilia. (AFP)
Démocratie brésilienne
L'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro a confirmé être hospitalisé à Orlando, en Floride, pour un problème intestinal. Il s'était envolé pour les États-Unis deux jours avant l'investiture de Lula le 1er janvier, se refusant à remettre l'écharpe présidentielle à celui dont il n'a jamais digéré la victoire acquise sur le fil.
Le président américain Joe Biden a quant à lui exprimé le "soutien sans faille des États-Unis à la démocratie brésilienne et à l'expression de la libre volonté du peuple brésilien", invitant le président Lula à Washington début février, selon un communiqué commun publié après un entretien téléphonique tenu lundi.
Une invitation acceptée par le chef d'État brésilien, selon ce même document. M. Lula s'est réuni avec les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême au palais du Planalto. Ils ont signé une déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef d'État de gauche.
Vue partielle de l'une des entrées du palais présidentiel du Planalto détruite par les partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors de l'assaut. (AFP)
Ordre et progrès
"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988 rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration. "La société a besoin de (...) sérénité (...), de paix et de démocratie".
La condamnation a également trouvé un écho dans les rues de Sao Paulo, sur l'emblématique avenue Paulista, où, tard dans la nuit, des milliers de personnes se sont rassemblées pour "défendre la démocratie" et demander "l'emprisonnement des putschistes". "Je n'ai pas vécu ce que j'ai vécu pour voir ce que j'ai vu hier, que mon peuple, ma terre, soit divisé de cette façon. C'est inacceptable, triste, être ici c'est défendre la démocratie", déclare à l'AFP Edi Valladares, un enseignant de 61 ans.
L'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro est hospitalisé à Orlando, en Floride, pour des problèmes intestinaux. (AFP)
300 émeutiers
Dimanche, des centaines de sympathisants de Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre le palais présidentiel du Planalto, le Congrès et la Cour suprême. Il a fallu près de quatre heures à des forces de l'ordre mal préparées pour les évacuer. Ces événements ont semblé être la copie brésilienne de l'invasion du Capitole à Washington en janvier 2021 par des sympathisants de l'ex-président défait Donald Trump, allié et modèle de Bolsonaro.
"Les putschistes responsables de la destruction des propriétés publiques à Brasilia seront punis", a lancé Lula. Dès dimanche soir, quelque 300 émeutiers ont été arrêtés. Et lundi soir, quelque 1.500 bolsonaristes qui occupaient un campement au cœur de Brasilia ont été arrêtés à leur tour, lorsque la police militaire et l'armée ont démantelé leur campement, selon le ministre de la Justice et de la Sécurité, Flavio Dino.
Des partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro et ceux du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva se provoquent à Rio de Janeiro alors qu'un campement improvisé de partisans de Bolsonaro est démantelé. (AFP)
Normalité institutionnelle
Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche. D'autres campements installés à Rio de Janeiro et Sao Paulo (sud-est) ont été démantelés lundi, ont rapporté des journalistes de l'AFP-TV.
"Maintenant que l'ordre a été donné, on n'a plus le choix, c'est un ordre des forces armées et de la police", a déclaré à l'AFP Carlos Silva, à Sao Paulo. "Le pays retrouve le chemin de la normalité institutionnelle à grande vitesse (...) Les putschistes ont échoué dans leur tentative de rupture de la légalité", a déclaré lundi le ministre de de la Justice de Lula, Flavio Dino, pour qui "le pire est passé".
Failles sécuritaires
Dès dimanche soir, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a suspendu pour 90 jours de ses fonctions le gouverneur du district de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui venait de présenter ses excuses dans une vidéo pour "les failles" de la sécurité ayant permis les saccages. Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer. Des œuvres d'art du patrimoine national d'une valeur inestimable ont été endommagés.
La Confédération brésilienne de football (CBF) a récusé lundi sur Twitter l'utilisation du maillot de la sélection nationale porté par les bolsonaristes "dans des actes antidémocratiques et de vandalisme". Six heures après les assauts, Bolsonaro avait finalement condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", tout en niant toute responsabilité alors que Lula l'avait accusé d'avoir encouragé les "fascistes".
Maxime Pluvinet avec AFP
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