Le souvenir douloureux de sa mère, ses tensions avec sa famille, son expérience en Afghanistan: voici des extraits clé de l'autobiographie du prince Harry publiée mardi en 16 langues.
Ces citations sont issues de la traduction en français publiée chez Fayard.
(Son père lui apprend la mort de Diana): "Il était debout à côté du lit, les yeux baissés. Il ressemblait, avec sa chemise de nuit blanche, à un spectre dans une pièce de théâtre. (...) Il a posé une main sur mon genou. Mon cher enfant, Maman a eu un accident de voiture."
"Ce dont je me souviens, avec une clarté stupéfiante, c’est que je n’ai pas pleuré. Pas la moindre larme. Papa ne m’a pas serré dans ses bras. (...) Mais il a posé de nouveau sa main sur mon genou, et il a dit: Ça va aller."
Le livre avait été mis à la vente par erreur en Espagne plusieurs jours avant sa parution (AFP)
(Lors d'une visite à Paris en 2007, Harry demande à son chauffeur de traverser le souterrain du pont de l'Alma où est morte Diana):
" À 110 km/h, pour être précis. 110. Oui. La vitesse exacte à laquelle roulait la voiture de Maman, selon la police, au moment de l’accident. (...) Je l’avais toujours imaginé comme un endroit traître, dangereux par nature, mais ça n'était qu’un court tunnel tout simple. Aucune raison que quelqu'un meure ici. (...) Plus tard, après avoir dormi, j’ai appelé Willy pour lui raconter ma nuit. Je ne lui ai rien appris. Ce tunnel, il l’avait traversé, lui aussi."
(Il partage avec son frère des doutes sur l'enquête qui met en cause juste le chauffeur):
"Nous allions publier une déclaration, demander ensemble la réouverture de l'enquête. Peut-être organiser une conférence de presse. Les hautes instances nous en ont dissuadé".
"De deux ans mon aîné, Willy était l'Héritier; moi, le Suppléant. Ce n'était pas seulement la presse qui parlait de nous en ces termes, même si elle ne s’en privait pas. Papa, Maman et Grand-père les employaient souvent, eux aussi. Et même Grand-mère. L'Héritier et le Suppléant, aucun jugement dans ces sobriquets, mais aucune ambiguïté non plus. J'étais l'ombre, la doublure, le plan B."
(En 2019, lors d'une altercation avec William):
"Meg (Meghan Markle, la femme du prince Harry, ndlr) est difficile, a-t-il dit. (...) Il a reposé son verre, m’a de nouveau balancé une insulte, puis s’est jeté sur moi. Tout s’est passé si vite. Tellement vite. Il m’a pris par le col, cassant au passage le collier que je portais, et m’a projeté au sol. Je suis tombé sur la gamelle des chiens, qui s’est brisée sous mon poids et dont les morceaux m’ont entaillé le dos."
(Lors d'une discussion avec William et Charles en 2021):
"La conversation s’est envenimée au point que Papa a fini par y mettre le holà en levant les mains. Ça suffit! Il s’est interposé entre nous, fixant tour à tour nos visages cramoisis de colère. S'il vous plaît, les garçons, ne faites pas de mes dernières années un calvaire".
Plusieurs extraits avaient déjà fuité dans la presse (AFP)
"J'ai regardé Willy (...) Tout m’est apparu en bloc: l’expression contrariée qu’il affectait depuis toujours face à moi; son inquiétante calvitie, plus avancée que la mienne; sa fameuse ressemblance avec Maman, qui se dissipait avec le temps. (...) Mon frère bien-aimé, mon meilleur ennemi, comment avions-nous pu en arriver là?"
(Au sujet de leur première rencontre):
"Je me suis dit: Ce n’est rien. Comme une piqûre. (...) Je garde de cette rencontre le vague souvenir d'une Camilla aussi calme (ou assommée d'ennui) que moi. (...) Je me rappelle m'être demandé, juste avant notre rencontre, si elle serait méchante avec moi. Si elle serait comme toutes les horribles marâtres des contes de fées. Il s’est avéré que non."
(Au sujet de son opposition, avec William, au remariage de Charles):
"Nous acceptons Camilla, lui avons-nous dit. Mais s'il vous plaît, ne l'épousez pas. Contentez-vous d'être ensemble, Papa. Il n'a pas répondu. Mais elle, si. Immédiatement. Peu de temps après nos présentations sommaires, elle s’est lancée dans une opération de longue haleine, entrant en campagne pour accéder au statut d'épouse et, au bout du compte, à la Couronne."
"Mon chiffre, donc: vingt-cinq (tués, ndlr). Je n'en tirais aucune satisfaction. Mais je n’en tirais aucune honte non plus. (...) Dans la chaleur et le brouillard du combat, ces vingt-cinq cibles abattues ne m'apparaissaient pas comme des personnes. Sans ça, on ne peut pas tuer. On ne peut pas blesser. Ce n'étaient pas des gens, mais des pièces d'un jeu d'échecs qu’on faisait disparaître du plateau, des Méchants qu’on supprimait avant qu’ils tuent des Gentils."
Plusieurs extraits avaient déjà fuité dans la presse (AFP)
"J’ai appelé Willy et Kate pour leur demander leur avis. L'uniforme nazi, ont-ils répondu de concert. Je l'ai loué, ainsi qu'une fausse moustache pour en rajouter une couche dans le ridicule, et je suis rentré à la maison. J’ai essayé mon costume. Kate et Willy ont hurlé de rire".
(À 17 ans):
"Je prenais bel et bien de la cocaïne à cette époque. Dans la maison de campagne de quelqu'un, pendant un week-end de chasse, on m’avait proposé un rail, et j’en avais consommé en d'autres occasions depuis. Ce n’était pas si amusant que ça, et ça ne me mettait pas particulièrement dans le même état d’euphorie que tous les autres autour de moi apparemment, mais ça me faisait éprouver quelque chose de différent."
(Son dépucelage au même âge):
"Un épisode tout récent, et peu glorieux, avec une femme plus âgée. Elle aimait les chevaux, passionnément, et elle m'avait traité un peu comme un jeune étalon. Un rapide débourrage, une petite tape sur la croupe et hop, elle m'avait renvoyé au paddock. Un détail, parmi tous ceux, nombreux, qui avaient fait de cette expérience un désastre: ça s'était passé dehors, dans un champ d'herbe, derrière un pub plein à craquer".
Avec AFP
Ces citations sont issues de la traduction en français publiée chez Fayard.
Sa mère Diana, morte en 1997
(Son père lui apprend la mort de Diana): "Il était debout à côté du lit, les yeux baissés. Il ressemblait, avec sa chemise de nuit blanche, à un spectre dans une pièce de théâtre. (...) Il a posé une main sur mon genou. Mon cher enfant, Maman a eu un accident de voiture."
"Ce dont je me souviens, avec une clarté stupéfiante, c’est que je n’ai pas pleuré. Pas la moindre larme. Papa ne m’a pas serré dans ses bras. (...) Mais il a posé de nouveau sa main sur mon genou, et il a dit: Ça va aller."
Le livre avait été mis à la vente par erreur en Espagne plusieurs jours avant sa parution (AFP)
(Lors d'une visite à Paris en 2007, Harry demande à son chauffeur de traverser le souterrain du pont de l'Alma où est morte Diana):
" À 110 km/h, pour être précis. 110. Oui. La vitesse exacte à laquelle roulait la voiture de Maman, selon la police, au moment de l’accident. (...) Je l’avais toujours imaginé comme un endroit traître, dangereux par nature, mais ça n'était qu’un court tunnel tout simple. Aucune raison que quelqu'un meure ici. (...) Plus tard, après avoir dormi, j’ai appelé Willy pour lui raconter ma nuit. Je ne lui ai rien appris. Ce tunnel, il l’avait traversé, lui aussi."
(Il partage avec son frère des doutes sur l'enquête qui met en cause juste le chauffeur):
"Nous allions publier une déclaration, demander ensemble la réouverture de l'enquête. Peut-être organiser une conférence de presse. Les hautes instances nous en ont dissuadé".
Son frère William
"De deux ans mon aîné, Willy était l'Héritier; moi, le Suppléant. Ce n'était pas seulement la presse qui parlait de nous en ces termes, même si elle ne s’en privait pas. Papa, Maman et Grand-père les employaient souvent, eux aussi. Et même Grand-mère. L'Héritier et le Suppléant, aucun jugement dans ces sobriquets, mais aucune ambiguïté non plus. J'étais l'ombre, la doublure, le plan B."
(En 2019, lors d'une altercation avec William):
"Meg (Meghan Markle, la femme du prince Harry, ndlr) est difficile, a-t-il dit. (...) Il a reposé son verre, m’a de nouveau balancé une insulte, puis s’est jeté sur moi. Tout s’est passé si vite. Tellement vite. Il m’a pris par le col, cassant au passage le collier que je portais, et m’a projeté au sol. Je suis tombé sur la gamelle des chiens, qui s’est brisée sous mon poids et dont les morceaux m’ont entaillé le dos."
(Lors d'une discussion avec William et Charles en 2021):
"La conversation s’est envenimée au point que Papa a fini par y mettre le holà en levant les mains. Ça suffit! Il s’est interposé entre nous, fixant tour à tour nos visages cramoisis de colère. S'il vous plaît, les garçons, ne faites pas de mes dernières années un calvaire".
Plusieurs extraits avaient déjà fuité dans la presse (AFP)
"J'ai regardé Willy (...) Tout m’est apparu en bloc: l’expression contrariée qu’il affectait depuis toujours face à moi; son inquiétante calvitie, plus avancée que la mienne; sa fameuse ressemblance avec Maman, qui se dissipait avec le temps. (...) Mon frère bien-aimé, mon meilleur ennemi, comment avions-nous pu en arriver là?"
Sa belle-mère Camilla, désormais reine consort
(Au sujet de leur première rencontre):
"Je me suis dit: Ce n’est rien. Comme une piqûre. (...) Je garde de cette rencontre le vague souvenir d'une Camilla aussi calme (ou assommée d'ennui) que moi. (...) Je me rappelle m'être demandé, juste avant notre rencontre, si elle serait méchante avec moi. Si elle serait comme toutes les horribles marâtres des contes de fées. Il s’est avéré que non."
(Au sujet de son opposition, avec William, au remariage de Charles):
"Nous acceptons Camilla, lui avons-nous dit. Mais s'il vous plaît, ne l'épousez pas. Contentez-vous d'être ensemble, Papa. Il n'a pas répondu. Mais elle, si. Immédiatement. Peu de temps après nos présentations sommaires, elle s’est lancée dans une opération de longue haleine, entrant en campagne pour accéder au statut d'épouse et, au bout du compte, à la Couronne."
Sa mission en Afghanistan comme pilote d'hélicoptère (2012-2013)
"Mon chiffre, donc: vingt-cinq (tués, ndlr). Je n'en tirais aucune satisfaction. Mais je n’en tirais aucune honte non plus. (...) Dans la chaleur et le brouillard du combat, ces vingt-cinq cibles abattues ne m'apparaissaient pas comme des personnes. Sans ça, on ne peut pas tuer. On ne peut pas blesser. Ce n'étaient pas des gens, mais des pièces d'un jeu d'échecs qu’on faisait disparaître du plateau, des Méchants qu’on supprimait avant qu’ils tuent des Gentils."
Plusieurs extraits avaient déjà fuité dans la presse (AFP)
Le scandale de son costume nazi en 2005
"J’ai appelé Willy et Kate pour leur demander leur avis. L'uniforme nazi, ont-ils répondu de concert. Je l'ai loué, ainsi qu'une fausse moustache pour en rajouter une couche dans le ridicule, et je suis rentré à la maison. J’ai essayé mon costume. Kate et Willy ont hurlé de rire".
Drogues et perte de virginité
(À 17 ans):
"Je prenais bel et bien de la cocaïne à cette époque. Dans la maison de campagne de quelqu'un, pendant un week-end de chasse, on m’avait proposé un rail, et j’en avais consommé en d'autres occasions depuis. Ce n’était pas si amusant que ça, et ça ne me mettait pas particulièrement dans le même état d’euphorie que tous les autres autour de moi apparemment, mais ça me faisait éprouver quelque chose de différent."
(Son dépucelage au même âge):
"Un épisode tout récent, et peu glorieux, avec une femme plus âgée. Elle aimait les chevaux, passionnément, et elle m'avait traité un peu comme un jeune étalon. Un rapide débourrage, une petite tape sur la croupe et hop, elle m'avait renvoyé au paddock. Un détail, parmi tous ceux, nombreux, qui avaient fait de cette expérience un désastre: ça s'était passé dehors, dans un champ d'herbe, derrière un pub plein à craquer".
Avec AFP
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