©Les CDC aux États-Unis ont déconseillé l’utilisation du vaccin J&J.
AFP/Kamil Krzaczynski
Les doses de ce produit, réceptionnés par le ministère libanais de la Santé, seront distribués à travers des universités.
La réception dimanche par le ministère de la Santé d’un lot de 336.000 doses du vaccin Johnson & Johnson (J&J), offerts par le gouvernement américain au Liban, a suscité un tollé autour des effets secondaires de ce produit. Un tollé qui a été renforcé par les recommandations récentes des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) de favoriser les produits Pfizer et Moderna à celui de J&J. Dans leur publication, les CDC ont expliqué que de "rares cas de thromboses ont été associés à l’utilisation" de ce vaccin, ainsi que "neuf décès survenus au cours de l’année écoulée". Ce risque, qui est de l’ordre de 1 sur 100.000, a été constaté notamment chez les femmes âgées entre 30 et 49 ans, ont souligné les CDC, précisant qu’aux États-Unis, plus de 16 millions de personnes ont déjà reçu le vaccin de J&J. Lundi, le président du comité national de la santé, Ismaïl Succarié, a haussé le ton, dénonçant "la transformation de la santé des Libanais en une banque pour le blanchiment des vaccins". Le vaccin de J&J représente-t-il un réel danger? Mohammad Haidar, conseiller du ministre libanais de la Santé, répond aux questions d’Ici Beyrouth.
Pourquoi le Liban a décidé d’accepter cette donation?
Les autorités américaines avaient annoncé au ministère de la Santé, il y a plusieurs semaines déjà, qu’elles feront don de vaccins Johnson & Johnson et Moderna au Liban. Or, il y a quelques jours, les CDC ont déconseillé l’utilisation de ce vaccin aux États-Unis, appelant à privilégier ceux de Moderna et de Pfizer en raison des effets secondaires rares observés après l’injection du vaccin de J&J et des rares mortalités qui, à leur avis, y sont liées. Ces vaccins sont réceptionnés par le ministère de la Santé, mais ils seront distribués à travers l’Université américaine de Beyrouth, ainsi que d’autres établissements universitaires.
Sur le plan scientifique, les risques de thromboses liés à J&J sont les mêmes que ceux observés avec le vaccin AstraZeneca, d’autant que les technologies utilisées sont presque similaires.
Pourquoi alors les CDC ont déconseillé ce vaccin à la population américaine?
Dans un pays comme les États-Unis, où un surplus de vaccins est constaté, un individu peut se permettre de choisir le produit avec lequel il aimerait être injecté. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays qui n’ont pas de vaccins. Dans ces pays, si on n’a pas d’autres choix que celui de se faire injecter avec le produit de J&J, il ne faut pas hésiter à le prendre, d’autant que ce vaccin est efficace. Bien sûr, il a des effets secondaires. Mais ils sont très rares tout comme ceux observés avec le produit de la compagnie AstraZeneca.
Quel est le profil des personnes qui recevront ce vaccin?
Les équipes chargées de distribuer ce vaccin sont toujours en train de définir, en coopération avec la commission nationale pour la vaccination contre le Covid-19, le profil des personnes qui le recevront ainsi que la tranche d’âge à laquelle elles appartiennent. Ce qui est sûr, c’est que les critères sont très stricts et que le vaccin ne sera pas administré à des personnes à risque de développer des effets secondaires.
La réception dimanche par le ministère de la Santé d’un lot de 336.000 doses du vaccin Johnson & Johnson (J&J), offerts par le gouvernement américain au Liban, a suscité un tollé autour des effets secondaires de ce produit. Un tollé qui a été renforcé par les recommandations récentes des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) de favoriser les produits Pfizer et Moderna à celui de J&J. Dans leur publication, les CDC ont expliqué que de "rares cas de thromboses ont été associés à l’utilisation" de ce vaccin, ainsi que "neuf décès survenus au cours de l’année écoulée". Ce risque, qui est de l’ordre de 1 sur 100.000, a été constaté notamment chez les femmes âgées entre 30 et 49 ans, ont souligné les CDC, précisant qu’aux États-Unis, plus de 16 millions de personnes ont déjà reçu le vaccin de J&J. Lundi, le président du comité national de la santé, Ismaïl Succarié, a haussé le ton, dénonçant "la transformation de la santé des Libanais en une banque pour le blanchiment des vaccins". Le vaccin de J&J représente-t-il un réel danger? Mohammad Haidar, conseiller du ministre libanais de la Santé, répond aux questions d’Ici Beyrouth.
Pourquoi le Liban a décidé d’accepter cette donation?
Les autorités américaines avaient annoncé au ministère de la Santé, il y a plusieurs semaines déjà, qu’elles feront don de vaccins Johnson & Johnson et Moderna au Liban. Or, il y a quelques jours, les CDC ont déconseillé l’utilisation de ce vaccin aux États-Unis, appelant à privilégier ceux de Moderna et de Pfizer en raison des effets secondaires rares observés après l’injection du vaccin de J&J et des rares mortalités qui, à leur avis, y sont liées. Ces vaccins sont réceptionnés par le ministère de la Santé, mais ils seront distribués à travers l’Université américaine de Beyrouth, ainsi que d’autres établissements universitaires.
Sur le plan scientifique, les risques de thromboses liés à J&J sont les mêmes que ceux observés avec le vaccin AstraZeneca, d’autant que les technologies utilisées sont presque similaires.
Pourquoi alors les CDC ont déconseillé ce vaccin à la population américaine?
Dans un pays comme les États-Unis, où un surplus de vaccins est constaté, un individu peut se permettre de choisir le produit avec lequel il aimerait être injecté. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays qui n’ont pas de vaccins. Dans ces pays, si on n’a pas d’autres choix que celui de se faire injecter avec le produit de J&J, il ne faut pas hésiter à le prendre, d’autant que ce vaccin est efficace. Bien sûr, il a des effets secondaires. Mais ils sont très rares tout comme ceux observés avec le produit de la compagnie AstraZeneca.
Quel est le profil des personnes qui recevront ce vaccin?
Les équipes chargées de distribuer ce vaccin sont toujours en train de définir, en coopération avec la commission nationale pour la vaccination contre le Covid-19, le profil des personnes qui le recevront ainsi que la tranche d’âge à laquelle elles appartiennent. Ce qui est sûr, c’est que les critères sont très stricts et que le vaccin ne sera pas administré à des personnes à risque de développer des effets secondaires.
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