Six ans après le triomphe de La La Land, Damien Chazelle replonge dans l’histoire du cinéma pour une œuvre tout en démesure. Babylon, film-fleuve et cru avec Margot Robbie et Brad Pitt, est un hommage à la folle liberté des débuts de Hollywood.
https://youtu.be/5muQK7CuFtY
Le film, qui sort mercredi en France et en Belgique, recrée le Hollywood des années 1920, à l’heure où le son commence à apparaître, condamnant le monde du muet à l’oubli. Certaines anciennes gloires pouvaient alors être renvoyées du jour au lendemain, noyant leur désespoir dans la drogue et l’alcool. Babylon croise trois destins, inspirés de vedettes de l’époque : Brad Pitt, tout en autodérision, campe un acteur établi dont l’étoile commence à pâlir, Margot Robbie (The Wolf of Wall Street, Once Upon a Time in Hollywood) en actrice débutante propulsée sur le devant de la scène et le nouveau venu Diego Calva, en ingénu qui se retrouve un peu par hasard derrière la caméra.
À l’écran, la vie des stars est rythmée par des fêtes démentielles et des tournages aussi anarchiques que trépidants, tandis que leur monde s’écroule.
Le film est à la fois « une lettre d’amour au cinéma et, en même temps, une lettre de haine ou de critique à l’industrie », volontiers raciste et sexiste, a déclaré Damien Chazelle, lors d’une interview à Paris.
Babylon, qui s’inscrit dans la tradition des films qui revisitent l’histoire du 7e art - de Singing in the Rain à The Artist en passant par Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino et A Star is Born-, auxquels il rend hommage, est aussi empreint de nostalgie. Il montre comment l’arrivée des « films parlants » - avec des dialogues enregistrés - et de grands changements sociétaux et technologiques ont transformé Los Angeles, une ville qui venait tout juste d’être construite dans le désert californien, et les âmes qui l’habitent, avec notamment une scène où l’actrice interprétée par Margot Robbie tente d’enregistrer son premier film « parlant ».
Un Hollywood d’antan que Chazelle raconte avoir recréé dans des environs encore préservés de la Cité des Anges, « pour retrouver ce qui existait avant, sentir le désert, le soleil de Californie, les vieux plateaux de tournage... C’est entré en nous ! » À ses acteurs, le réalisateur a fait avaler des heures de chefs-d’œuvre du cinéma muet, de Murnau à Gance en passant par Griffith : « Juste les classiques, pour vraiment apprécier ce qu’on a perdu. Parce que je pense qu’on a perdu quelque chose de très profond. (...) Depuis l’arrivée du son, on n’a peut-être pas fait de films aussi sublimes que ça ».
Une nostalgie qui semble avoir aussi contaminé les stars du film... même s’il y a
«beaucoup moins de drogue aujourd’hui à Hollywood», a constaté Margot Robbie.
«Malheureusement, c’est vrai ! », a plaisanté Brad Pitt, après l’une des toutes premières projections pour l’industrie aux États-Unis. Après Whiplash (2014) et First Man on the Moon (2018), mais surtout après le triomphe et la moisson d’Oscars de La La Land (dont le meilleur réalisateur à seulement 32 ans pour Chazelle et la meilleure musique pour le jazz de son complice Justin Hurwitz, qui vient à nouveau rythmer Babylon), Chazelle fera-t-il à nouveau une moisson de prix ?
Ce n’est pas gagné d’avance : multi-nominé aux Golden Globes, le film n’est reparti de cette première cérémonie de prix de la saison qu’avec le trophée de la meilleure musique de film.
AFP
https://youtu.be/5muQK7CuFtY
Le film, qui sort mercredi en France et en Belgique, recrée le Hollywood des années 1920, à l’heure où le son commence à apparaître, condamnant le monde du muet à l’oubli. Certaines anciennes gloires pouvaient alors être renvoyées du jour au lendemain, noyant leur désespoir dans la drogue et l’alcool. Babylon croise trois destins, inspirés de vedettes de l’époque : Brad Pitt, tout en autodérision, campe un acteur établi dont l’étoile commence à pâlir, Margot Robbie (The Wolf of Wall Street, Once Upon a Time in Hollywood) en actrice débutante propulsée sur le devant de la scène et le nouveau venu Diego Calva, en ingénu qui se retrouve un peu par hasard derrière la caméra.
À l’écran, la vie des stars est rythmée par des fêtes démentielles et des tournages aussi anarchiques que trépidants, tandis que leur monde s’écroule.
Le film est à la fois « une lettre d’amour au cinéma et, en même temps, une lettre de haine ou de critique à l’industrie », volontiers raciste et sexiste, a déclaré Damien Chazelle, lors d’une interview à Paris.
Babylon, qui s’inscrit dans la tradition des films qui revisitent l’histoire du 7e art - de Singing in the Rain à The Artist en passant par Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino et A Star is Born-, auxquels il rend hommage, est aussi empreint de nostalgie. Il montre comment l’arrivée des « films parlants » - avec des dialogues enregistrés - et de grands changements sociétaux et technologiques ont transformé Los Angeles, une ville qui venait tout juste d’être construite dans le désert californien, et les âmes qui l’habitent, avec notamment une scène où l’actrice interprétée par Margot Robbie tente d’enregistrer son premier film « parlant ».
Un Hollywood d’antan que Chazelle raconte avoir recréé dans des environs encore préservés de la Cité des Anges, « pour retrouver ce qui existait avant, sentir le désert, le soleil de Californie, les vieux plateaux de tournage... C’est entré en nous ! » À ses acteurs, le réalisateur a fait avaler des heures de chefs-d’œuvre du cinéma muet, de Murnau à Gance en passant par Griffith : « Juste les classiques, pour vraiment apprécier ce qu’on a perdu. Parce que je pense qu’on a perdu quelque chose de très profond. (...) Depuis l’arrivée du son, on n’a peut-être pas fait de films aussi sublimes que ça ».
Une nostalgie qui semble avoir aussi contaminé les stars du film... même s’il y a
«beaucoup moins de drogue aujourd’hui à Hollywood», a constaté Margot Robbie.
«Malheureusement, c’est vrai ! », a plaisanté Brad Pitt, après l’une des toutes premières projections pour l’industrie aux États-Unis. Après Whiplash (2014) et First Man on the Moon (2018), mais surtout après le triomphe et la moisson d’Oscars de La La Land (dont le meilleur réalisateur à seulement 32 ans pour Chazelle et la meilleure musique pour le jazz de son complice Justin Hurwitz, qui vient à nouveau rythmer Babylon), Chazelle fera-t-il à nouveau une moisson de prix ?
Ce n’est pas gagné d’avance : multi-nominé aux Golden Globes, le film n’est reparti de cette première cérémonie de prix de la saison qu’avec le trophée de la meilleure musique de film.
AFP
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