Alors que le groupe paramilitaire Wagner se montre de plus en plus indispensable dans la guerre en Ukraine, la Russie a démenti les rumeurs faisant état de tension entre l'armée russe et la compagnie de mercenaires. En cause, notamment les déclarations de son fondateur Evguéni Prigojine qui avait revendiqué la prise de Soledar, une information contredite par Moscou.
"Une manipulation" : le Kremlin a nié lundi toute tension entre l'armée russe et le groupe paramilitaire Wagner, dont les forces apparaissent de plus en plus en concurrence en Ukraine. "Ce conflit n'existe que dans l'espace informationnel", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Des images publiées le 14 janvier sur le compte Telegram du service de presse de Concord, une entreprise liée au patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, le montrent déclarant "qu'une discipline féroce donne des opportunités" à Wagner en Ukraine.
La Russie "doit et sait reconnaître ses héros. Elle reconnaît les héros qui servent dans les forces armées (...) et ceux qui viennent du groupe paramilitaire Wagner", a-t-il ajouté. "Tous se battent pour leur patrie."
Les divisions entre l'armée russe et le groupe Wagner, relevées par de nombreux observateurs, ont éclaté au grand jour la semaine dernière lors de la bataille pour la petite ville de Soledar, dans l'est de l'Ukraine.
Le dirigeant du groupe Wagner, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, a plusieurs fois affirmé que seuls ses hommes combattaient les forces ukrainiennes dans cette ville.
Le dirigeant du groupe Wagner, Evguéni Prigojine et le président russe Vladimir Poutine à Moscou (AFP)
Et lorsque M. Prigojine a revendiqué mercredi la prise de Soledar, il a rapidement été contredit par le ministère russe de la Défense, qui a lui-même annoncé la prise de la ville deux jours plus tard, ce que Kiev a démenti.
Dans la foulée, M. Prigojine a publié un message dans lequel il s'en prenait, sans les nommer, à "ceux qui cherchent en permanence à voler nos victoires".
Fait rare, le ministère russe de la Défense avait ensuite publié un communiqué saluant le "courage" des hommes de Wagner à Soledar.
Des images publiées par les séparatistes de Donetsk ("milice populaire de la République populaire de Donetsk") le 15 janvier montrent des destructions et des soldats russes qui seraient, selon eux, dans la ville de Soledar, dans l'est de l'Ukraine.
Cette saga a été amplement couverte et commentée par les blogueurs militaires russes, y compris par ceux qui soutiennent l'offensive contre l'Ukraine, qui sont nombreux à critiquer la façon dont l'opération est menée.
Les informations sur les tensions entre l'armée et Wagner sont "le produit de manipulations de l'information, qui sont parfois le fait de nos adversaires et parfois de nos propres amis qui agissent de manière telle que nous n'avons pas besoin d'ennemi", a estimé M. Peskov, dans une critique voilée de ces blogueurs.
Le groupe Wagner, fondé en 2014, a recruté des milliers de détenus pour combattre en Ukraine en échange de réductions de peine. Autrefois discret, M. Prigojine s'est imposé comme un acteur majeur du conflit en Ukraine.
Avec AFP
"Une manipulation" : le Kremlin a nié lundi toute tension entre l'armée russe et le groupe paramilitaire Wagner, dont les forces apparaissent de plus en plus en concurrence en Ukraine. "Ce conflit n'existe que dans l'espace informationnel", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Des images publiées le 14 janvier sur le compte Telegram du service de presse de Concord, une entreprise liée au patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, le montrent déclarant "qu'une discipline féroce donne des opportunités" à Wagner en Ukraine.
La Russie "doit et sait reconnaître ses héros. Elle reconnaît les héros qui servent dans les forces armées (...) et ceux qui viennent du groupe paramilitaire Wagner", a-t-il ajouté. "Tous se battent pour leur patrie."
Les divisions entre l'armée russe et le groupe Wagner, relevées par de nombreux observateurs, ont éclaté au grand jour la semaine dernière lors de la bataille pour la petite ville de Soledar, dans l'est de l'Ukraine.
Le dirigeant du groupe Wagner, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, a plusieurs fois affirmé que seuls ses hommes combattaient les forces ukrainiennes dans cette ville.
Le dirigeant du groupe Wagner, Evguéni Prigojine et le président russe Vladimir Poutine à Moscou (AFP)
Et lorsque M. Prigojine a revendiqué mercredi la prise de Soledar, il a rapidement été contredit par le ministère russe de la Défense, qui a lui-même annoncé la prise de la ville deux jours plus tard, ce que Kiev a démenti.
Dans la foulée, M. Prigojine a publié un message dans lequel il s'en prenait, sans les nommer, à "ceux qui cherchent en permanence à voler nos victoires".
Fait rare, le ministère russe de la Défense avait ensuite publié un communiqué saluant le "courage" des hommes de Wagner à Soledar.
Des images publiées par les séparatistes de Donetsk ("milice populaire de la République populaire de Donetsk") le 15 janvier montrent des destructions et des soldats russes qui seraient, selon eux, dans la ville de Soledar, dans l'est de l'Ukraine.
Cette saga a été amplement couverte et commentée par les blogueurs militaires russes, y compris par ceux qui soutiennent l'offensive contre l'Ukraine, qui sont nombreux à critiquer la façon dont l'opération est menée.
Les informations sur les tensions entre l'armée et Wagner sont "le produit de manipulations de l'information, qui sont parfois le fait de nos adversaires et parfois de nos propres amis qui agissent de manière telle que nous n'avons pas besoin d'ennemi", a estimé M. Peskov, dans une critique voilée de ces blogueurs.
Le groupe Wagner, fondé en 2014, a recruté des milliers de détenus pour combattre en Ukraine en échange de réductions de peine. Autrefois discret, M. Prigojine s'est imposé comme un acteur majeur du conflit en Ukraine.
Avec AFP
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