L’exposition Inspirations locales de Haibat Balaa Bawab, inaugurée le 12 janvier, se tiendra à la galerie Art on 56 à Gemmayzé jusqu'au 4 février 2023.
Haibat Bawab, dont l’originalité ne fait aucun doute, a déjà parcouru le monde avec plus de 30 expositions à son actif. Son cheval de bataille? L’alliance du collage, de la peinture et d’autres médiums, technique qu’elle manie avec subtilité et précision avec des effets surprenants, au point qu’il est souvent difficile de distinguer entre collages papier, aquarelle, huile ou pastel.
L’artiste entame un processus très particulier qui consiste à créer le support papier qu’elle découpe en morceaux pour peindre dessus avec des matériaux divers et obtenir ainsi des surfaces dont la texture varie suivant le médium utilisé. Tous ces éléments abstraits sont ensuite judicieusement assemblés pour créer des compositions figuratives dont la représentation hésite entre fiction et réalité, indifférenciation ou individuation.
Haibat Bawab jongle ainsi avec les éléments papier, coupures de journaux et magazine pour créer ses œuvres. Le support est travaillé avec minutie pour explorer les différents aspects de la texture, en sonder tous les mystères, en exploiter toutes les potentialités, en repousser toutes les limites. Il en résulte une texture riche et vibrante chargée d’émotion.
Ce savant savoir-faire érigé en marque de fabrique permet à l’artiste de raconter des histoires, d’en tisser la trame magique et nostalgique en bribes de souvenirs épars, puisés dans le fond de la mémoire, rassemblés précieusement et volés au temps qui passe. L’artiste raconte ainsi des histoires vivantes où se mêlent passé et présent, nostalgie et modernité dans un dialogue incessant. Scènes familières urbaines ou intimistes, celles de la vie quotidienne se déclinent en charmants tableaux de famille, échos lointains d’un village natal et de ses habitants, autant de fenêtres ouvertes sur un monde en dehors du temps et de l’espace où Haibat Bawab nous propulse dans une autre dimension un univers mental nourri des réminiscences du passé et chargé de symboles.
L’art atypique de l’artiste devient alors langage universel qui interpelle, émeut, suscite à la fois curiosité et admiration. L’humain dans toutes ses manifestations constitue le centre d’intérêt de Bawab: femmes, enfants, familles, étudiants, villageois ou foule anonyme envahissent l’espace de la toile et fascinent par leur présence vivante, leurs couleurs chatoyantes. Une multitude de personnages aux visages dépourvus de traits se différencient par la diversité de leurs attitudes, formes et caractères. Dynamique du mouvement, stylisation des lignes, vibrations colorées; tous ces éléments se conjuguent alors pour animer les silhouettes, leur insuffler la vie.
Ainsi, «La femme du boulanger» aux formes rondes et généreuses inondée de lumière ne peut manquer de nous rappeler le pain chaud et croustillant tout droit sorti du four dont le parfum vient chatouiller délicieusement nos narines. La jeune fille oisive et nonchalante dans l’œuvre «Vacances» nous entraîne avec elle dans un rêve de légèreté et d’apesanteur. Les villageois armés de pioches dans leur cadre de verdure nous renvoient une image tonique, pleine de fraîcheur...
Ce kaléidoscope de formes et de couleurs rend hommage à la richesse des différents modes de vie et d’expression qu’ils soient du Liban ou d’ailleurs. Il nous berce par sa douceur et son harmonie, nous transporte dans un monde enchanteur là où (comme dirait le poète) tout n’est que luxe, calme et volupté.
Jocelyne Ghannagé
www.joganne.com
Haibat Bawab, dont l’originalité ne fait aucun doute, a déjà parcouru le monde avec plus de 30 expositions à son actif. Son cheval de bataille? L’alliance du collage, de la peinture et d’autres médiums, technique qu’elle manie avec subtilité et précision avec des effets surprenants, au point qu’il est souvent difficile de distinguer entre collages papier, aquarelle, huile ou pastel.
L’artiste entame un processus très particulier qui consiste à créer le support papier qu’elle découpe en morceaux pour peindre dessus avec des matériaux divers et obtenir ainsi des surfaces dont la texture varie suivant le médium utilisé. Tous ces éléments abstraits sont ensuite judicieusement assemblés pour créer des compositions figuratives dont la représentation hésite entre fiction et réalité, indifférenciation ou individuation.
Haibat Bawab jongle ainsi avec les éléments papier, coupures de journaux et magazine pour créer ses œuvres. Le support est travaillé avec minutie pour explorer les différents aspects de la texture, en sonder tous les mystères, en exploiter toutes les potentialités, en repousser toutes les limites. Il en résulte une texture riche et vibrante chargée d’émotion.
Ce savant savoir-faire érigé en marque de fabrique permet à l’artiste de raconter des histoires, d’en tisser la trame magique et nostalgique en bribes de souvenirs épars, puisés dans le fond de la mémoire, rassemblés précieusement et volés au temps qui passe. L’artiste raconte ainsi des histoires vivantes où se mêlent passé et présent, nostalgie et modernité dans un dialogue incessant. Scènes familières urbaines ou intimistes, celles de la vie quotidienne se déclinent en charmants tableaux de famille, échos lointains d’un village natal et de ses habitants, autant de fenêtres ouvertes sur un monde en dehors du temps et de l’espace où Haibat Bawab nous propulse dans une autre dimension un univers mental nourri des réminiscences du passé et chargé de symboles.
L’art atypique de l’artiste devient alors langage universel qui interpelle, émeut, suscite à la fois curiosité et admiration. L’humain dans toutes ses manifestations constitue le centre d’intérêt de Bawab: femmes, enfants, familles, étudiants, villageois ou foule anonyme envahissent l’espace de la toile et fascinent par leur présence vivante, leurs couleurs chatoyantes. Une multitude de personnages aux visages dépourvus de traits se différencient par la diversité de leurs attitudes, formes et caractères. Dynamique du mouvement, stylisation des lignes, vibrations colorées; tous ces éléments se conjuguent alors pour animer les silhouettes, leur insuffler la vie.
Ainsi, «La femme du boulanger» aux formes rondes et généreuses inondée de lumière ne peut manquer de nous rappeler le pain chaud et croustillant tout droit sorti du four dont le parfum vient chatouiller délicieusement nos narines. La jeune fille oisive et nonchalante dans l’œuvre «Vacances» nous entraîne avec elle dans un rêve de légèreté et d’apesanteur. Les villageois armés de pioches dans leur cadre de verdure nous renvoient une image tonique, pleine de fraîcheur...
Ce kaléidoscope de formes et de couleurs rend hommage à la richesse des différents modes de vie et d’expression qu’ils soient du Liban ou d’ailleurs. Il nous berce par sa douceur et son harmonie, nous transporte dans un monde enchanteur là où (comme dirait le poète) tout n’est que luxe, calme et volupté.
Jocelyne Ghannagé
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