« Combien êtes-vous là ? Mille ? Cent mille ? Un million ? » (questionnements de Petit Prince ou de bien intentionnés). « Plus. »... une pensée à tous les seuls, tous les solitaires, tous les rejetés, recalés, chassés, éloignés, mis en quarantaine... quarante fois quarante ans.
Et puis les bras -de fer ou de percussionnistes. Ceux qui battent tous les rythmes -jusqu’aux soixante-dix-sept fois sept fois qui reviennent encore à qui mieux mieux-.
Les casseroles où tout se mélange par amour et celles plus grandes ; les marmites où tout se cuisine au doux feu de la manipulation jusqu’à ce que tous les plats se mangent froids.
Les arbres coupés, brûlés, consumés, dans le silence.
La sève. La résine. Les pommes d’Ève ou de pins.
Les arbres de cent, mille ans... nos cèdres, les justes !
Les dignes. Les résistants. Les grands silencieux.
Abattus, dévêtus, tus... tu.
Nos sapins brûlés.
Les voix à l’unisson. Dans un « nous » de vécu trop plein de tout.
Les riens qui restent après les déchirures, les cassures, les éclats d’obus et la force de dire non. Ces petits bouts qui tissent des brins d’espoir ou de folie et « qui vit sans folie n’est pas aussi sage qu’il le croit. » (La Rochefoucault peut-être pour le crédit... et tous les crédits oubliés... mais ce sont surtout les seuls mots qui me restent de toi).
De tous ces restes consumés, mal ou gauchement aimés -parce que tout ce qui est de droit ou de droite est à questionner en ces temps trompeurs- de tous ces restes à répétition, des mille morceaux, miroirs brisés et sept ans de malheur, on perçoit encore, dans un laps de discernement, des cris (ceux des entrailles), des flammes, des poignées -de coudes ou de mains-, des chansons du pays de notre enfance, des graffitis ou des mots, des aquarelles plus fines, un drapeau.
De tous ces souvenirs antérieurs, une larme -un soupçon- un sourire dans un verre -soufflé ou cassé-.
De tous ces jurés -serments ou ennemis, voisins, cousins, amants, amis-, injures, jurons, jurys, une mémoire collective (juste avant l’amnésie).
De tout ce chaos déconstructeur au-dedans, renaît, à chaque coin de rue, une envie. Celle de rebâtir aujourd’hui, demain et hier ! -parmi tous les hiers qui se sont enfouis-.
« Le nez en l’air et les cheveux au vent, » un rêve pointe à l’horizon, une lueur danse, et les lanternes d’hier encore frémissent face aux paupières mouillées, sourires aux lèvres et rires fous étouffés tant de fois. Elles apaisent dans l’ombre de l’instant tous ces mots de trop ou de moins.
Les mains ouvertes, les étincelles dans des yeux mi-clos, l’amour dans un re-gare, le mouchoir blanc... tout ce qu’on a de plus précieux, nos souvenirs, nos espoirs et nos révolutions intérieures. Et puis tout ce que l’on garde, sauvegarde, défend... tout ce qu’on aime... tout ce qu’on est : libre, libre, libre, insouciant parce que confiant !... La confiance absolue ne craint ni mensonge ni gris ni rien. La confiance est blanche. La confiance garde la tête haute et fière. Elle croit encore... fortement, férocement, passionnément... indomptable !... comme nos pieds ancrés dans cette terre bénie (comme mes yeux qui voyaient en toi)... comme un enfant.
Beyrouth.
Et puis les bras -de fer ou de percussionnistes. Ceux qui battent tous les rythmes -jusqu’aux soixante-dix-sept fois sept fois qui reviennent encore à qui mieux mieux-.
Les casseroles où tout se mélange par amour et celles plus grandes ; les marmites où tout se cuisine au doux feu de la manipulation jusqu’à ce que tous les plats se mangent froids.
Les arbres coupés, brûlés, consumés, dans le silence.
La sève. La résine. Les pommes d’Ève ou de pins.
Les arbres de cent, mille ans... nos cèdres, les justes !
Les dignes. Les résistants. Les grands silencieux.
Abattus, dévêtus, tus... tu.
Nos sapins brûlés.
Les voix à l’unisson. Dans un « nous » de vécu trop plein de tout.
Les riens qui restent après les déchirures, les cassures, les éclats d’obus et la force de dire non. Ces petits bouts qui tissent des brins d’espoir ou de folie et « qui vit sans folie n’est pas aussi sage qu’il le croit. » (La Rochefoucault peut-être pour le crédit... et tous les crédits oubliés... mais ce sont surtout les seuls mots qui me restent de toi).
De tous ces restes consumés, mal ou gauchement aimés -parce que tout ce qui est de droit ou de droite est à questionner en ces temps trompeurs- de tous ces restes à répétition, des mille morceaux, miroirs brisés et sept ans de malheur, on perçoit encore, dans un laps de discernement, des cris (ceux des entrailles), des flammes, des poignées -de coudes ou de mains-, des chansons du pays de notre enfance, des graffitis ou des mots, des aquarelles plus fines, un drapeau.
De tous ces souvenirs antérieurs, une larme -un soupçon- un sourire dans un verre -soufflé ou cassé-.
De tous ces jurés -serments ou ennemis, voisins, cousins, amants, amis-, injures, jurons, jurys, une mémoire collective (juste avant l’amnésie).
De tout ce chaos déconstructeur au-dedans, renaît, à chaque coin de rue, une envie. Celle de rebâtir aujourd’hui, demain et hier ! -parmi tous les hiers qui se sont enfouis-.
« Le nez en l’air et les cheveux au vent, » un rêve pointe à l’horizon, une lueur danse, et les lanternes d’hier encore frémissent face aux paupières mouillées, sourires aux lèvres et rires fous étouffés tant de fois. Elles apaisent dans l’ombre de l’instant tous ces mots de trop ou de moins.
Les mains ouvertes, les étincelles dans des yeux mi-clos, l’amour dans un re-gare, le mouchoir blanc... tout ce qu’on a de plus précieux, nos souvenirs, nos espoirs et nos révolutions intérieures. Et puis tout ce que l’on garde, sauvegarde, défend... tout ce qu’on aime... tout ce qu’on est : libre, libre, libre, insouciant parce que confiant !... La confiance absolue ne craint ni mensonge ni gris ni rien. La confiance est blanche. La confiance garde la tête haute et fière. Elle croit encore... fortement, férocement, passionnément... indomptable !... comme nos pieds ancrés dans cette terre bénie (comme mes yeux qui voyaient en toi)... comme un enfant.
Beyrouth.
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