L'Europe multiplie les restrictions et les avertissements, quand les Etats-Unis refusent de "paniquer": un Joe Biden volontariste a assuré mardi que la première puissance mondiale était "prête" face à la déferlante du variant Omicron.
Un centre de test "drive thru" pour Covid à Miami, en Floride. (AFP)
"Je sais que vous êtes fatigués. (...) Je sais que vous en avez assez. Nous voulons tous que ce soit fini, mais nous sommes encore en plein dedans. Et nous sommes à un moment critique", a lancé Joe Biden à ses compatriotes depuis la Maison Blanche.
Et d'ajouter : "Nous avons plus d'outils que nous n'en avons jamais eu. Nous sommes prêts."
Comme il l'avait dit il y a quelques semaines déjà, le président américain a répété, à l'adresse des quelque 70% d'Américains totalement ou partiellement vaccinés: "Nous ne devons pas paniquer."
Le démocrate, dont les leviers au niveau fédéral sont de toute façon limités, a appelé à garder les écoles ouvertes et promis que les Etats-Unis ne revivraient pas le printemps 2020.
Le gouvernement fédéral américain va distribuer 500 millions de tests gratuits à partir du mois de janvier - à voir si cela calmera les critiques récurrentes sur les insuffisances du dépistage aux Etats-Unis, où les files s'allongent chaque jour devant les centres de test.
Pour le reste, "les personnes non vaccinées sont responsables de leurs propres choix", a lancé le président du pays le plus endeuillé au monde par la pandémie. En reconnaissant toutefois que ces choix avaient été influencés par une "dangereuse désinformation" à la télévision et sur les réseaux sociaux.
La stratégie de Joe Biden contraste avec les décisions plus sévères prises en particulier en Europe.
Les Allemands ne pourront pas se réunir à plus de dix personnes vaccinées, ou deux non-vaccinées pour les fêtes, a averti le nouveau chancelier Olaf Scholz.
Les clubs et les discothèques vont également fermer leurs portes dans tout le pays. Et toutes les compétitions sportives, en particulier les matches de football, se dérouleront désormais à huis clos.
Le foot africain, lui, maintient le cap: malgré des rumeurs insistantes de report ou d'annulation, la Confédération africaine de football a confirmé que la Coupe d'Afrique des nations se tiendrait bel et bien au Cameroun du 9 janvier au 6 février.
La NBA, le championnat nord-américain de basket, n'a pas l'intention non plus d'interrompre la saison en cours, a déclaré mardi son patron Adam Silver.
"Ce virus ne va pas disparaître et nous allons devoir apprendre à vivre avec lui", a-t-il soutenu.
Les Pays-Bas ont fermé les magasins jugés non essentiels, les cinémas ou les restaurants.
Au Portugal, le télétravail deviendra obligatoire pendant deux semaines et les bars et discothèques seront fermés.
Confrontée à des chiffres de contaminations records, la Finlande a notamment décidé que les bars devraient fermer à 21h00 la veille de Noël.
Pas de tour de vis de ce type prévu pour l'instant en France, où environ 20% des nouveaux cas de Covid-19 relèvent désormais d'Omicron.
Au Royaume-Uni, parmi les plus sévèrement touchés (plus de 90.000 contaminations par jour), le gouvernement a débloqué mardi un milliard de livres pour les entreprises subissant les conséquences du variant.
Selon la cheffe scientifique de l'Organisation mondiale de la santé, Soumya Swaminathan, les premières données d'Afrique du Sud montrent que les hospitalisations liées à Omicron restent moins nombreuses que pendant les précédentes vagues Delta.
L'OMS a homologué d'urgence mardi un nouveau vaccin contre le Covid, celui de la société américaine Novavax - le 10e qu'elle approuve ainsi -, à la technologie plus classique et différente des vaccins déjà largement utilisés dans l'UE.
Sur les voyages internationaux également, Joe Biden se distingue. Il a dit "envisager" la levée de l'interdiction d'entrée sur le territoire américain qui concerne huit pays africains, où Omicron avait commencé à circuler.
D'autres pays au contraire multiplient les restrictions. Israël a ajouté mardi les Etats-Unis et plusieurs autres pays à sa liste rouge d'une cinquantaine d'Etats vers lesquels il est interdit de voyager.
La pandémie a fait au moins 5,36 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP mardi, sans doute bien inférieur à la réalité.
AFP
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