Cet incident ne serait pas fortuit, à en croire les informations qui circulent sur les réseaux sociaux. La bombe lancée serait un message d’intimidation et une menace claire envers la chaîne libanaise, qui a diffusé jeudi dernier un sketch qui aurait été jugé peu opportun par certaines factions chiites.
Le sketch, produit par les comédiens Mohamed Dayekh et Hussein Kaouk, était axé sur la performance d’un professeur d’école voulant enseigner le dialecte chiite à ses élèves. Le scénario du sketch, note-t-on, ne comporte aucune atteinte à la communauté chiite.
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— LBCI TV (@LBCILebanon) January 22, 2023
Les réactions
Le Premier ministre sortant Najib Mikati a fortement condamné cette attaque, assurant au PDG de la chaîne en question, Pierre Daher, qu’"une enquête a été ouverte pour connaître les dessous de l’affaire", soulignant que "la liberté de la presse et des médias demeurera sacrée et protégée".
Le Parti national libéral a, pour sa part, dénoncé l’attaque survenue à la LBCI, soulignant dans un communiqué "l’importance du respect de la liberté des médias, l’un des principes fondamentaux sur lequel a été bâti le pays".
Le Parti socialiste progressiste a également condamné l’incident, appelant l’État à poursuivre les instigateurs de cette attaque. "Toute atteinte à la presse et aux médias est inacceptable, inexcusable et injustifiable", a souligné le PSP dans un communiqué publié par son bureau de presse.
Le président du Syndicat des rédacteurs de presse, Joseph Kossaifi, a lui aussi stigmatisé l’attaque ciblant la LBCI, appelant les autorités judiciaires et sécuritaires à "arrêter les responsables et les traduire en justice au plus vite, car il est inadmissible que les médias subissent des actes de violence et fassent l’objet de menaces". Et M. Kossaifi d'ajouter : "Le Syndicat se mobilise et se solidarise avec la LBCI".
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