À l'instar de l'étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, le Brésil souffre d'une polarisation politique sans précédent entre bolsonaristes et lullistes. Ce syndrome est alimenté par la désinformation massive qui "contamine" de nombreux Brésiliens qui souffrent d'insomnies, d'anxiété ou autres attaques de panique.
La peur rouge du "communiste" Lula, la justification de l'attaque des centres de pouvoir le 8 janvier dernier à Brasilia, élections volées... "L'énorme quantité de fausses nouvelles" diffusées sur les réseaux sociaux ces derniers mois au Brésil provoquent des insomnies, des cas d'anxiété ou autres attaques de panique chez les habitants du géant sud-américain.
Partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors de l'invasion du palais présidentiel du Planalto à Brasilia. (AFP)
Les spécialistes soulignent les effets sur la santé des fausses informations, tout en mettant en garde contre le manque d'études sur le sujet. "Ce que nous voyons maintenant, c'est que cette pollution de l'information affecte la santé mentale et aussi la santé (en général) de la personne", explique Patricia Blanco, présidente de l'Institut Palavra Aberta, qui développe des programmes d'éducation aux médias pour les plus de 60 ans.
Bien que personne ne soit à l'abri des "fake news", selon elle, les personnes âgées sont les "plus vulnérables" car elles ont vécu avec un mode de consommation de l'information différent, avec des médias solides et crédibles. Luana raconte que sa mère, une enseignante à la retraite de 80 ans, souffrait également d'insomnies parce qu'elle craignait que des sans-abri s'installent dans son appartement de São Paulo dans le cadre d'un prétendu "plan" de Lula.
Vue du ciel au JK Memorial, le mémorial et musée dédié au défunt président brésilien (1956-1961) et fondateur de Brasilia Juscelino Kubitschek. (AFP)
La diffusion de fausses informations a laissé penser à de nombreux Brésiliens que l'attaque des centres de pouvoir le 8 janvier était justifiée, estiment les experts. Pour Leonardo Nascimento, expert en sociologie numérique à l'Université fédérale de Bahia, la lutte contre les "fake news" passe par des campagnes d'éducation et le renforcement des médias.
Lula s'est engagé à lutter contre la désinformation qui sévit au Brésil depuis des années, et dont les experts s'accordent à dire qu'elle a eu un impact sur les résultats des élections de 2018 remportées par Jair Bolsonaro. Elle a également porté atteinte à la lutte contre le Covid-19, qui a fait 697.000 morts dans le pays et que Jair Bolsonaro a minimisé, jusqu'à plaisanter sur les possibles effets secondaires des vaccins, susceptibles de transformer les gens en "crocodile" ou en "femme à barbe".
Maxime Pluvinet avec AFP
La peur rouge du "communiste" Lula, la justification de l'attaque des centres de pouvoir le 8 janvier dernier à Brasilia, élections volées... "L'énorme quantité de fausses nouvelles" diffusées sur les réseaux sociaux ces derniers mois au Brésil provoquent des insomnies, des cas d'anxiété ou autres attaques de panique chez les habitants du géant sud-américain.
Partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors de l'invasion du palais présidentiel du Planalto à Brasilia. (AFP)
Pollution de l'information
Les spécialistes soulignent les effets sur la santé des fausses informations, tout en mettant en garde contre le manque d'études sur le sujet. "Ce que nous voyons maintenant, c'est que cette pollution de l'information affecte la santé mentale et aussi la santé (en général) de la personne", explique Patricia Blanco, présidente de l'Institut Palavra Aberta, qui développe des programmes d'éducation aux médias pour les plus de 60 ans.
Bien que personne ne soit à l'abri des "fake news", selon elle, les personnes âgées sont les "plus vulnérables" car elles ont vécu avec un mode de consommation de l'information différent, avec des médias solides et crédibles. Luana raconte que sa mère, une enseignante à la retraite de 80 ans, souffrait également d'insomnies parce qu'elle craignait que des sans-abri s'installent dans son appartement de São Paulo dans le cadre d'un prétendu "plan" de Lula.
Vue du ciel au JK Memorial, le mémorial et musée dédié au défunt président brésilien (1956-1961) et fondateur de Brasilia Juscelino Kubitschek. (AFP)
"Fake news"
La diffusion de fausses informations a laissé penser à de nombreux Brésiliens que l'attaque des centres de pouvoir le 8 janvier était justifiée, estiment les experts. Pour Leonardo Nascimento, expert en sociologie numérique à l'Université fédérale de Bahia, la lutte contre les "fake news" passe par des campagnes d'éducation et le renforcement des médias.
Lula s'est engagé à lutter contre la désinformation qui sévit au Brésil depuis des années, et dont les experts s'accordent à dire qu'elle a eu un impact sur les résultats des élections de 2018 remportées par Jair Bolsonaro. Elle a également porté atteinte à la lutte contre le Covid-19, qui a fait 697.000 morts dans le pays et que Jair Bolsonaro a minimisé, jusqu'à plaisanter sur les possibles effets secondaires des vaccins, susceptibles de transformer les gens en "crocodile" ou en "femme à barbe".
Maxime Pluvinet avec AFP
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