Expulsions d'ambassadeurs russes requises par l'Estonie et la Lettonie, livraison par la Pologne de chars sans l'aval de Berlin... ce lundi a été marqué par des prises de position marquantes de la part de Varsovie et de ses voisins baltes, qui s'activent dans leur soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe.
La Pologne et les pays baltes se sont livré au cours des dernières 48 heures à des mesures d'escalade politiques contre la Russie. La Pologne a ainsi annoncé que l'aval de Berlin à la livraison de chars à l'Ukraine était "secondaire", tandis que l'Estonie et la Lettonie ont décidé d'expulser les ambassadeurs russes présents sur leur territoire respectif. L'Union européenne a quant à elle annoncé qu'elle accordait 500 millions d'euros supplémentaires pour fournir des armements à Kiev, et qu'elle allouait 45 millions d'euros pour la formation des militaires ukrainiens sur le territoire de l'UE.
Un drapeau ukrainien et une pancarte brandis lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine, au cours d'une réunion du Conseil des Affaires étrangères au siège de l'UE à Bruxelles. (AFP)
La Pologne, prête à envoyer 14 Leopard à Kiev, est en discussion avec une quinzaine d'États à ce sujet, de nombreuses armées européennes possédant de tels blindés susceptibles d'avoir un impact significatif pour les Ukrainiens face au rouleau-compresseur des troupes russes. La crainte d'une escalade militaire avec Moscou et les réticences de Berlin à assumer un leadership dans le camp occidental conduisent, selon des analystes, l'Allemagne à hésiter sur l'envoi de ces armes.
Le gouvernement allemand apparaît divisé sur la question de la livraison de chars lourds. Jusqu'ici évasif, le chancelier Olaf Scholz, auquel il appartient au final de trancher, se retrouve lundi sous une pression toujours plus forte, après que la cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock a jugé la veille que l'Allemagne était disposée à autoriser Varsovie à fournir ces blindés à Kiev.
En vertu de la législation allemande, un pays possédant des équipements militaires allemands doit demander le feu vert de Berlin pour les transférer à un pays tiers. "Nous allons demander un tel accord mais c'est une question secondaire", a réagi lundi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. "Même si nous n'obtenons pas leur accord (des Allemands), nous donnerons nos chars à l'Ukraine dans le cadre d'une petite coalition", y compris "si l'Allemagne n'en fait pas partie".
Un militaire ukrainien tire un RPG vers une position russe, sur une position de première ligne dans la région de Donetsk. (AFP)
Sur le front diplomatique, l'Afrique du Sud, critiquée pour sa position "neutre" refusant de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, a franchi un nouveau cap lundi en se proclamant "amie" de la Russie. L'Estonie va de son côté expulser l'ambassadeur de Russie, une mesure de réciprocité après une décision similaire prise quelques heures auparavant par Moscou à l'égard de l'ambassadeur estonien.
La Lettonie a déclaré, quelques heures plus tard, qu'elle a demandé elle aussi l'expulsion de l'ambassadeur russe de son territoire. Russes et Occidentaux ont multiplié les expulsions de diplomates depuis le début de la guerre, mais c'est la première fois que des ambassadeurs sont renvoyés dans leur pays depuis le début de la guerre.
Maxime Pluvinet avec AFP
La Pologne et les pays baltes se sont livré au cours des dernières 48 heures à des mesures d'escalade politiques contre la Russie. La Pologne a ainsi annoncé que l'aval de Berlin à la livraison de chars à l'Ukraine était "secondaire", tandis que l'Estonie et la Lettonie ont décidé d'expulser les ambassadeurs russes présents sur leur territoire respectif. L'Union européenne a quant à elle annoncé qu'elle accordait 500 millions d'euros supplémentaires pour fournir des armements à Kiev, et qu'elle allouait 45 millions d'euros pour la formation des militaires ukrainiens sur le territoire de l'UE.
Un drapeau ukrainien et une pancarte brandis lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine, au cours d'une réunion du Conseil des Affaires étrangères au siège de l'UE à Bruxelles. (AFP)
Division allemande
La Pologne, prête à envoyer 14 Leopard à Kiev, est en discussion avec une quinzaine d'États à ce sujet, de nombreuses armées européennes possédant de tels blindés susceptibles d'avoir un impact significatif pour les Ukrainiens face au rouleau-compresseur des troupes russes. La crainte d'une escalade militaire avec Moscou et les réticences de Berlin à assumer un leadership dans le camp occidental conduisent, selon des analystes, l'Allemagne à hésiter sur l'envoi de ces armes.
Le gouvernement allemand apparaît divisé sur la question de la livraison de chars lourds. Jusqu'ici évasif, le chancelier Olaf Scholz, auquel il appartient au final de trancher, se retrouve lundi sous une pression toujours plus forte, après que la cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock a jugé la veille que l'Allemagne était disposée à autoriser Varsovie à fournir ces blindés à Kiev.
En vertu de la législation allemande, un pays possédant des équipements militaires allemands doit demander le feu vert de Berlin pour les transférer à un pays tiers. "Nous allons demander un tel accord mais c'est une question secondaire", a réagi lundi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. "Même si nous n'obtenons pas leur accord (des Allemands), nous donnerons nos chars à l'Ukraine dans le cadre d'une petite coalition", y compris "si l'Allemagne n'en fait pas partie".
Un militaire ukrainien tire un RPG vers une position russe, sur une position de première ligne dans la région de Donetsk. (AFP)
Expulsions
Sur le front diplomatique, l'Afrique du Sud, critiquée pour sa position "neutre" refusant de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, a franchi un nouveau cap lundi en se proclamant "amie" de la Russie. L'Estonie va de son côté expulser l'ambassadeur de Russie, une mesure de réciprocité après une décision similaire prise quelques heures auparavant par Moscou à l'égard de l'ambassadeur estonien.
La Lettonie a déclaré, quelques heures plus tard, qu'elle a demandé elle aussi l'expulsion de l'ambassadeur russe de son territoire. Russes et Occidentaux ont multiplié les expulsions de diplomates depuis le début de la guerre, mais c'est la première fois que des ambassadeurs sont renvoyés dans leur pays depuis le début de la guerre.
Maxime Pluvinet avec AFP
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