Un acte de sabotage vers 3h, mardi, a causé le quasi-arrêt de la gare de l'Est, dont les trains à grande vitesse ont été largement empêchés d'arriver ou de partir. Selon la SNCF, un incendie a occasionné d'importants dégâts sur des câbles de signalisation qui comportent des circuits de sécurité.
Mercredi, le trafic va reprendre mais doucement: un TGV sur trois circulera aux heures de pointe et un sur deux dans la journée, au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est. (AFP)
Le trafic va reprendre mais restera "perturbé" mercredi au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris, avec un TGV sur trois aux heures de pointe, à cause d'un "acte de sabotage" qui a largement empêché les trains d'arriver ou de repartir de la grande gare mardi, a annoncé la SNCF.
"Ce matin, nous avons subi un acte de sabotage vers 03h. Nous avons découvert (…) des dégradations importantes", a relaté Olivier Bancel, numéro deux de SNCF Réseau, lors d'un point presse. "C’est un acte de sabotage sur des câbles de signalisation qui comportent des circuits de sécurité."
L'incendie a brûlé "48 artères de câbles, soit environ 600 câbles électriques" à un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), selon la compagnie publique. Ces câbles sont essentiels pour la signalisation ferroviaire, pour les feux verts et rouges sur les voies... La SNCF a donc arrêté toute la circulation pour éviter des collisions entre trains, avant de porter plainte.
Le parquet de Meaux a ouvert une enquête pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d'autrui. "Il n’y a pas de piste, pas de revendication d’un groupe", a indiqué à l’AFP en début de soirée une source proche de l'enquête.
"Rien ne permet de préjuger de qui ou pour quelle raison il y a eu cet acte de sabotage qui a beaucoup nui à nos clients", a déclaré Olivier Bancel, responsable exploitation et réseau à la SNCF. Mais selon deux cadres de la compagnie ferroviaire, interrogés par l'AFP, les auteurs de ce "sabotage" connaissaient "forcément bien le réseau", vu l'endroit visé.
Le trafic va reprendre mais restera "perturbé" mercredi au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris (AFP)
Les premières constatations du parquet de Meaux témoignent d'une certaine organisation: deux panneaux en béton condamnant l'accès à une trappe où se trouvait un premier coffret abritant les câbles électriques ont été "retirés et déposés".
La même opération a été constatée sur un second coffret, lui aussi incendié, accessible par un tunnel situé sous les voies, a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant qu'"un portillon d'accès aux voies de la SNCF était ouvert sans aucune trace d'effraction". Plus tôt dans la journée, le ministre des Transports, Clément Beaune, a dénoncé "un acte de malveillance scandaleux" qui "doit être sanctionné et condamné".
Les réparations sont fastidieuses. "Des équipes très spécialisées sont en train de travailler", a expliqué Olivier Bancel.
"Il y avait une cinquantaine de câbles qui ont été détériorés, qui ont été mis à feu. Et 600 circuits de sécurité environ. Il faut les prendre un par un, les vérifier, les réparer. On ne fait aucune concession sur la sécurité".
La gare dessert tout l'est de la France, l'Allemagne et d'autres pays européens, mais quasiment aucun train n'a pu y arriver ou en repartir durant toute la journée de mardi.
En fin d'après-midi, la gare, où ont transité 41 millions de voyageurs en 2019, était presque désertée.
Les TGV ont été supprimés pour la plupart, mais plusieurs pour Fribourg, Metz, Stuttgart ou Luxembourg ont été reprogrammés au départ de la gare du Nord, voisine.
L'incendie a brûlé "48 artères de câbles, soit environ 600 câbles électriques" à un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne (AFP)
Dans le hall de la gare, toute la journée, les voyageurs pris de court, déçus mais généralement calmes, ont cherché des alternatives: autocar, train d'une autre gare ou, au pire, se sont résolus à une nuit d'hôtel à Paris.
L'incident rappelle un acte de sabotage qui avait visé des câbles de liaison radio en octobre en Allemagne, provoquant une panne massive dans le nord du pays.
En France, le 25 juin 2021, un incendie aux conséquences moindres avait visé quatre installations contenant des câbles de signalisation sur la ligne TGV Méditerranée, perturbant le trafic Paris-Marseille pendant plus d'une journée.
Avec AFP
Mercredi, le trafic va reprendre mais doucement: un TGV sur trois circulera aux heures de pointe et un sur deux dans la journée, au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est. (AFP)
Le trafic va reprendre mais restera "perturbé" mercredi au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris, avec un TGV sur trois aux heures de pointe, à cause d'un "acte de sabotage" qui a largement empêché les trains d'arriver ou de repartir de la grande gare mardi, a annoncé la SNCF.
"Ce matin, nous avons subi un acte de sabotage vers 03h. Nous avons découvert (…) des dégradations importantes", a relaté Olivier Bancel, numéro deux de SNCF Réseau, lors d'un point presse. "C’est un acte de sabotage sur des câbles de signalisation qui comportent des circuits de sécurité."
L'incendie a brûlé "48 artères de câbles, soit environ 600 câbles électriques" à un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), selon la compagnie publique. Ces câbles sont essentiels pour la signalisation ferroviaire, pour les feux verts et rouges sur les voies... La SNCF a donc arrêté toute la circulation pour éviter des collisions entre trains, avant de porter plainte.
Le parquet de Meaux a ouvert une enquête pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d'autrui. "Il n’y a pas de piste, pas de revendication d’un groupe", a indiqué à l’AFP en début de soirée une source proche de l'enquête.
"Rien ne permet de préjuger de qui ou pour quelle raison il y a eu cet acte de sabotage qui a beaucoup nui à nos clients", a déclaré Olivier Bancel, responsable exploitation et réseau à la SNCF. Mais selon deux cadres de la compagnie ferroviaire, interrogés par l'AFP, les auteurs de ce "sabotage" connaissaient "forcément bien le réseau", vu l'endroit visé.
Des dégâts massifs
Le trafic va reprendre mais restera "perturbé" mercredi au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris (AFP)
Les premières constatations du parquet de Meaux témoignent d'une certaine organisation: deux panneaux en béton condamnant l'accès à une trappe où se trouvait un premier coffret abritant les câbles électriques ont été "retirés et déposés".
La même opération a été constatée sur un second coffret, lui aussi incendié, accessible par un tunnel situé sous les voies, a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant qu'"un portillon d'accès aux voies de la SNCF était ouvert sans aucune trace d'effraction". Plus tôt dans la journée, le ministre des Transports, Clément Beaune, a dénoncé "un acte de malveillance scandaleux" qui "doit être sanctionné et condamné".
Les réparations sont fastidieuses. "Des équipes très spécialisées sont en train de travailler", a expliqué Olivier Bancel.
"Il y avait une cinquantaine de câbles qui ont été détériorés, qui ont été mis à feu. Et 600 circuits de sécurité environ. Il faut les prendre un par un, les vérifier, les réparer. On ne fait aucune concession sur la sécurité".
La gare dessert tout l'est de la France, l'Allemagne et d'autres pays européens, mais quasiment aucun train n'a pu y arriver ou en repartir durant toute la journée de mardi.
En fin d'après-midi, la gare, où ont transité 41 millions de voyageurs en 2019, était presque désertée.
Les TGV ont été supprimés pour la plupart, mais plusieurs pour Fribourg, Metz, Stuttgart ou Luxembourg ont été reprogrammés au départ de la gare du Nord, voisine.
Un TGV sur trois
L'incendie a brûlé "48 artères de câbles, soit environ 600 câbles électriques" à un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne (AFP)
Dans le hall de la gare, toute la journée, les voyageurs pris de court, déçus mais généralement calmes, ont cherché des alternatives: autocar, train d'une autre gare ou, au pire, se sont résolus à une nuit d'hôtel à Paris.
L'incident rappelle un acte de sabotage qui avait visé des câbles de liaison radio en octobre en Allemagne, provoquant une panne massive dans le nord du pays.
En France, le 25 juin 2021, un incendie aux conséquences moindres avait visé quatre installations contenant des câbles de signalisation sur la ligne TGV Méditerranée, perturbant le trafic Paris-Marseille pendant plus d'une journée.
Avec AFP
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