En réaction à l'annonce de la livraison prochaine de tanks à l'Ukraine par l'Occident, la Russie a bombardé, jeudi, le territoire de son voisin. Au moins 11 personnes ont été tuées et 11 autres blessées. Les tirs ont également provoqué de nouvelles coupures de courant.
L'Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d'ampleur, qui ont fait au moins 11 morts et 11 blessés et provoqué des pannes de courant, au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars lourds, de type Leopard 2, à l'armée ukrainienne.
Mercredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, "en supériorité numérique", "intensifiaient" les combats dans l'est de l'Ukraine.
À Bakhmout, à l'épicentre des affrontements dans l'est de l'Ukraine, Lisa, une médecin citée par l'AFP, a dit regretter jeudi matin, les tergiversations occidentales sur les chars, estimant que le feu vert "aurait dû être donné plus tôt et pour une plus grande quantité" de ces matériels.
Les environs de Kiev ont été particulièrement touchés (AFP)
"Mais, bien sûr, nous sommes très reconnaissants de ce que nous avons obtenu", a-t-elle ajouté.
Dans l'immédiat, "onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées", a déclaré à la télévision le porte-parole des secours ukrainiens, Oleksandre Khorounejy, selon qui les dégâts les plus importants sont dans la région de Kiev.
Un précédent bilan local faisait état d'un mort et de deux blessés dans la capitale, selon son maire, Vitali Klitschko.
Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l'Ukraine, mais "47 ont été détruits, dont 20" aux abords de Kiev.
L'Ukraine a aussi dit avoir abattu dans la nuit 24 drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne.
Des coupures d'électricité "d'urgence" ont été introduites à Kiev et dans d'autres régions après que des sites énergétiques ont été "touchés", la Russie essayant de causer "une défaillance systémique" du réseau national, selon le ministre de l'Énergie, Guerman Galouchtchenko.
"La situation reste sous contrôle", a toutefois assuré le Premier ministre Denys Chmygal.
Les frappes russes ont atteint des véhicules et des structures civils (AFP)
À Odessa (sud-ouest), malgré "des difficultés", le courant était rétabli à 13h GMT dans "les hôpitaux" et "les autres infrastructures essentielles de la ville", a annoncé la compagnie d'électricité privée DTEK.
Les frappes près de cette grande ville portuaire ont eu lieu peu avant que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, n'y arrive dans la matinée pour discuter avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.
Après une série de revers militaires sur le terrain à la fin de l'été et à l'automne, le Kremlin a commencé en octobre à régulièrement frapper les transformateurs et les centrales électriques de l'Ukraine, plongeant à chaque fois des millions de civils dans le noir et le froid.
Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. L'Allemagne compte livrer fin mars ou début avril les premiers Leopard 2 promis.
Volodymyr Zelensky, selon lequel il s'agit d'une "étape importante pour la victoire finale", a remercié ses alliés.
Mais il a relevé que "la clé" du succès était désormais "la vitesse et le volume" des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés pour pouvoir entamer la reconquête des territoires sous occupation dans l'est et le sud.
Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de combat et des missiles de longue portée, autant d'armes que les Occidentaux refusent jusqu'ici de fournir, de peur de provoquer une escalade militaire.
D'ores et déjà, le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l'"engagement direct dans le conflit" des Occidentaux. Et "nous voyons que (cet engagement) grandit", a relevé jeudi face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Peu après les frappes, les Ukrainiens ont commencé à réparer les lignes électriques (AFP)
"Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l'est", a répliqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.
"La livraison d'équipements militaires dans le cadre de l'exercice de sa légitime défense (...) ne constitue pas une cobelligérance", a-t-elle soutenu face à la presse.
Cette mise au point intervient également après une déclaration maladroite de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui, alors que son pays a été très critiqué pour ses atermoiements, avait dit mercredi: "Nous combattons dans une guerre contre la Russie et non entre nous".
Pour l'heure dans l'est, "les combats s'intensifient", a souligné mercredi soir la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar.
Les forces russes y sont "en supériorité numérique", a-t-elle dit, citant la zone de Bakhmout, dont les troupes de Moscou tentent de s'emparer depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk.
Par ailleurs, l'Ukraine a admis mercredi avoir dû abandonner Soledar - au nord-est de Bakhmout -, dont les Russes revendiquaient la prise depuis une semaine.
Selon un sergent, qui répond au nom de guerre d'"Alkor", "la bataille a été rude" car les Ukrainiens étaient moins nombreux.
"Nous tirons, encore et encore mais, après cinq minutes, une nouvelle vague de 20 ennemis nous arrive dessus", raconte-t-il. "Leur nombre est énorme. Ils utilisent leurs soldats comme de la chair à canon".
Selon l'Institute for the Study of War, la Russie semble multiplier les offensives sur la ligne de front pour "disperser" les forces ukrainiennes afin de "créer les conditions d'une opération offensive décisive".
Avec AFP
L'Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d'ampleur, qui ont fait au moins 11 morts et 11 blessés et provoqué des pannes de courant, au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars lourds, de type Leopard 2, à l'armée ukrainienne.
Mercredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, "en supériorité numérique", "intensifiaient" les combats dans l'est de l'Ukraine.
À Bakhmout, à l'épicentre des affrontements dans l'est de l'Ukraine, Lisa, une médecin citée par l'AFP, a dit regretter jeudi matin, les tergiversations occidentales sur les chars, estimant que le feu vert "aurait dû être donné plus tôt et pour une plus grande quantité" de ces matériels.
Les environs de Kiev ont été particulièrement touchés (AFP)
"Mais, bien sûr, nous sommes très reconnaissants de ce que nous avons obtenu", a-t-elle ajouté.
Dans l'immédiat, "onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées", a déclaré à la télévision le porte-parole des secours ukrainiens, Oleksandre Khorounejy, selon qui les dégâts les plus importants sont dans la région de Kiev.
Un précédent bilan local faisait état d'un mort et de deux blessés dans la capitale, selon son maire, Vitali Klitschko.
Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l'Ukraine, mais "47 ont été détruits, dont 20" aux abords de Kiev.
L'Ukraine a aussi dit avoir abattu dans la nuit 24 drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne.
Des coupures d'électricité "d'urgence" ont été introduites à Kiev et dans d'autres régions après que des sites énergétiques ont été "touchés", la Russie essayant de causer "une défaillance systémique" du réseau national, selon le ministre de l'Énergie, Guerman Galouchtchenko.
"La situation reste sous contrôle", a toutefois assuré le Premier ministre Denys Chmygal.
Les frappes russes ont atteint des véhicules et des structures civils (AFP)
À Odessa (sud-ouest), malgré "des difficultés", le courant était rétabli à 13h GMT dans "les hôpitaux" et "les autres infrastructures essentielles de la ville", a annoncé la compagnie d'électricité privée DTEK.
Les frappes près de cette grande ville portuaire ont eu lieu peu avant que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, n'y arrive dans la matinée pour discuter avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.
Après une série de revers militaires sur le terrain à la fin de l'été et à l'automne, le Kremlin a commencé en octobre à régulièrement frapper les transformateurs et les centrales électriques de l'Ukraine, plongeant à chaque fois des millions de civils dans le noir et le froid.
Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. L'Allemagne compte livrer fin mars ou début avril les premiers Leopard 2 promis.
Volodymyr Zelensky, selon lequel il s'agit d'une "étape importante pour la victoire finale", a remercié ses alliés.
Mais il a relevé que "la clé" du succès était désormais "la vitesse et le volume" des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés pour pouvoir entamer la reconquête des territoires sous occupation dans l'est et le sud.
Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de combat et des missiles de longue portée, autant d'armes que les Occidentaux refusent jusqu'ici de fournir, de peur de provoquer une escalade militaire.
D'ores et déjà, le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l'"engagement direct dans le conflit" des Occidentaux. Et "nous voyons que (cet engagement) grandit", a relevé jeudi face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Peu après les frappes, les Ukrainiens ont commencé à réparer les lignes électriques (AFP)
"Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l'est", a répliqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.
"La livraison d'équipements militaires dans le cadre de l'exercice de sa légitime défense (...) ne constitue pas une cobelligérance", a-t-elle soutenu face à la presse.
Cette mise au point intervient également après une déclaration maladroite de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui, alors que son pays a été très critiqué pour ses atermoiements, avait dit mercredi: "Nous combattons dans une guerre contre la Russie et non entre nous".
Pour l'heure dans l'est, "les combats s'intensifient", a souligné mercredi soir la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar.
Les forces russes y sont "en supériorité numérique", a-t-elle dit, citant la zone de Bakhmout, dont les troupes de Moscou tentent de s'emparer depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk.
Par ailleurs, l'Ukraine a admis mercredi avoir dû abandonner Soledar - au nord-est de Bakhmout -, dont les Russes revendiquaient la prise depuis une semaine.
Selon un sergent, qui répond au nom de guerre d'"Alkor", "la bataille a été rude" car les Ukrainiens étaient moins nombreux.
"Nous tirons, encore et encore mais, après cinq minutes, une nouvelle vague de 20 ennemis nous arrive dessus", raconte-t-il. "Leur nombre est énorme. Ils utilisent leurs soldats comme de la chair à canon".
Selon l'Institute for the Study of War, la Russie semble multiplier les offensives sur la ligne de front pour "disperser" les forces ukrainiennes afin de "créer les conditions d'une opération offensive décisive".
Avec AFP
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