Face à la montée des violences israélo-palestiniennes, le secrétaire d'État Antony Blinken a entamé dimanche une tournée régionale. Après le Caire, il se rendra à Jérusalem et à Ramallah pour tenter d'apaiser les tensions.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a entamé dimanche au Caire une tournée au Moyen-Orient en pleine flambée des violences israélo-palestiniennes, avec le mince espoir d'user de l'influence des États-Unis pour tenter d'apaiser les tensions.
Avant de se rendre à Jérusalem et à Ramallah en Cisjordanie occupée lundi et mardi, M. Blinken rencontrera lundi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri.
Le conflit israélo-palestinien risque fort de dominer les discussions entre les deux alliés, l'Égypte jouant historiquement un rôle d'intermédiaire entre les deux protagonistes.
Avant de se rendre à Jérusalem, Antony Blinken rencontrera le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (AFP)
Ce déplacement, programmé de longue date, intervient en pleine escalade israélo-palestinienne.
Vendredi, un Palestinien a tué par balles sept personnes à Jérusalem-Est avant d'être abattu. Samedi, un Palestinien a blessé par balles deux Israéliens également à Jérusalem-Est, la partie orientale occupée par Israël. Dimanche, des gardes israéliens ont tué un Palestinien en Cisjordanie.
Vendredi également, l'armée israélienne a bombardé la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes venus de cette enclave qu'elle maintient sous blocus.
Cette nouvelle flambée a été exacerbée par le raid israélien le plus meurtrier depuis des années, jeudi à Jénine, en Cisjordanie, au cours duquel neuf Palestiniens ont été tués.
Washington a condamné une attaque "épouvantable" à Jérusalem-Est et M. Blinken va enjoindre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas à "prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade", selon le département d'État.
Si en privé des responsables américains ne cachent pas leur frustration face à l'escalade, la marge de manœuvre du secrétaire d'État paraît limitée.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en visite à l'Université américaine du Caire (AFP)
Des experts interrogés par l'AFP ne s'attendent d'ailleurs pas à des percées notables, les États-Unis allant probablement se contenter de marteler leur soutien à la solution à deux États, israélien et palestinien.
"Le mieux qu'ils puissent obtenir c'est que les choses se stabilisent afin d'éviter une répétition de mai 2021", la dernière guerre entre Israël et les groupes armés palestiniens, assure Aaron David Miller, expert à la Fondation Carnegie pour la paix internationale de Washington.
Pour Ghaith Al-Omari, expert du Washington Institute, "cette visite ne signale aucun changement de la position américaine au regard du conflit israélo-palestinien" mais "la conversation (avec Mahmoud Abbas) ne va pas être agréable".
La visite de M. Blinken en Israël traduit la volonté de Washington de renouer avec M. Netanyahu, à la tête du gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël. Elle intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan.
"Je n'ai jamais vu autant de visites à un tel haut niveau sous quelques administrations que ce soit", souligne Aaron David Miller.
"C'est un peu comme si on inondait la zone", renchérit un autre expert, David Makovsky, du Washington Institute, alors que le directeur de la CIA, William Burns, s'est récemment rendu dans la région, notamment au Caire.
En Israël, M. Blinken insistera sur "l'importance de maintenir le statu quo historique" sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, haut lieu de tensions entre Israéliens et Palestiniens. Ce site est le troisième lieu saint de l'islam et le lieu le plus sacré du judaïsme.
Les forces de sécurité israéliennes se rassemblent dans une zone bouclée du quartier majoritairement arabe de Silwan à Jérusalem (AFP)
Les accords d'Abraham, processus de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes, devraient aussi figurer au menu des discussions, M. Netanyahu caressant l'espoir d'y rallier l'Arabie saoudite.
Au Caire dimanche, M. Blinken n'a fait aucune référence au conflit israélo-palestinien. Il a seulement affirmé à des représentants de la jeunesse à l'Université américaine du Caire qu'il se rendait en Israël et en Cisjordanie.
"Il est important pour nous de discuter non pas seulement de gouvernement à gouvernement, mais aussi avec tous les segments de la société et surtout la génération montante", a-t-il dit.
L'Égypte, l'un des principaux bénéficiaires de l'aide militaire américaine, est régulièrement pointée du doigt, notamment par les États-Unis, pour son bilan, jugé "catastrophique" par les ONG, des droits humains.
Avec AFP
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a entamé dimanche au Caire une tournée au Moyen-Orient en pleine flambée des violences israélo-palestiniennes, avec le mince espoir d'user de l'influence des États-Unis pour tenter d'apaiser les tensions.
Avant de se rendre à Jérusalem et à Ramallah en Cisjordanie occupée lundi et mardi, M. Blinken rencontrera lundi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri.
Le conflit israélo-palestinien risque fort de dominer les discussions entre les deux alliés, l'Égypte jouant historiquement un rôle d'intermédiaire entre les deux protagonistes.
Avant de se rendre à Jérusalem, Antony Blinken rencontrera le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (AFP)
Ce déplacement, programmé de longue date, intervient en pleine escalade israélo-palestinienne.
Vendredi, un Palestinien a tué par balles sept personnes à Jérusalem-Est avant d'être abattu. Samedi, un Palestinien a blessé par balles deux Israéliens également à Jérusalem-Est, la partie orientale occupée par Israël. Dimanche, des gardes israéliens ont tué un Palestinien en Cisjordanie.
Vendredi également, l'armée israélienne a bombardé la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes venus de cette enclave qu'elle maintient sous blocus.
Cette nouvelle flambée a été exacerbée par le raid israélien le plus meurtrier depuis des années, jeudi à Jénine, en Cisjordanie, au cours duquel neuf Palestiniens ont été tués.
Attaque "épouvantable"
Washington a condamné une attaque "épouvantable" à Jérusalem-Est et M. Blinken va enjoindre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas à "prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade", selon le département d'État.
Si en privé des responsables américains ne cachent pas leur frustration face à l'escalade, la marge de manœuvre du secrétaire d'État paraît limitée.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en visite à l'Université américaine du Caire (AFP)
Des experts interrogés par l'AFP ne s'attendent d'ailleurs pas à des percées notables, les États-Unis allant probablement se contenter de marteler leur soutien à la solution à deux États, israélien et palestinien.
"Le mieux qu'ils puissent obtenir c'est que les choses se stabilisent afin d'éviter une répétition de mai 2021", la dernière guerre entre Israël et les groupes armés palestiniens, assure Aaron David Miller, expert à la Fondation Carnegie pour la paix internationale de Washington.
Pour Ghaith Al-Omari, expert du Washington Institute, "cette visite ne signale aucun changement de la position américaine au regard du conflit israélo-palestinien" mais "la conversation (avec Mahmoud Abbas) ne va pas être agréable".
Maintenir le statu quo
La visite de M. Blinken en Israël traduit la volonté de Washington de renouer avec M. Netanyahu, à la tête du gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël. Elle intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan.
"Je n'ai jamais vu autant de visites à un tel haut niveau sous quelques administrations que ce soit", souligne Aaron David Miller.
"C'est un peu comme si on inondait la zone", renchérit un autre expert, David Makovsky, du Washington Institute, alors que le directeur de la CIA, William Burns, s'est récemment rendu dans la région, notamment au Caire.
En Israël, M. Blinken insistera sur "l'importance de maintenir le statu quo historique" sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, haut lieu de tensions entre Israéliens et Palestiniens. Ce site est le troisième lieu saint de l'islam et le lieu le plus sacré du judaïsme.
Les forces de sécurité israéliennes se rassemblent dans une zone bouclée du quartier majoritairement arabe de Silwan à Jérusalem (AFP)
Les accords d'Abraham, processus de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes, devraient aussi figurer au menu des discussions, M. Netanyahu caressant l'espoir d'y rallier l'Arabie saoudite.
Au Caire dimanche, M. Blinken n'a fait aucune référence au conflit israélo-palestinien. Il a seulement affirmé à des représentants de la jeunesse à l'Université américaine du Caire qu'il se rendait en Israël et en Cisjordanie.
"Il est important pour nous de discuter non pas seulement de gouvernement à gouvernement, mais aussi avec tous les segments de la société et surtout la génération montante", a-t-il dit.
L'Égypte, l'un des principaux bénéficiaires de l'aide militaire américaine, est régulièrement pointée du doigt, notamment par les États-Unis, pour son bilan, jugé "catastrophique" par les ONG, des droits humains.
Avec AFP
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