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- Tripoli, ville potentiellement riche, mais plus pauvre que Gaza
La situation de misère dont pâtit Tripoli en dépit du large potentiel dont la ville pourrait bénéficier et les diverses causes de cette paupérisation ont été exposées et commentées à l'occasion de la table ronde organisée dans le cadre des "Rencontre d'Ici Beyrouth". Résumé des points forts de cette table ronde dont on pourra suivre l'enregistrement intégral dans la vidéo ci-jointe.
«Tripoli la mal-aimée»… Une formule laconique qui résume bien la situation inconcevable dans laquelle se débat la capitale du Liban-Nord, pratiquement délaissée par le pouvoir central, mais également par certains de ses responsables politiques, dont la fortune colossale est connue de tous.
Cet état de misère dans lequel est plongée Tripoli en dépit de l’énorme potentiel dont elle bénéficie a été le thème de la quatrième table ronde organisée jeudi soir dans le cadre des «Rencontres d’Ici Beyrouth», avec comme intervenants Mme Joumana Chahal Tadmouri, fondatrice et présidente de l’association Patrimoine Tripoli-Liban, l’ancien député Mesbah el-Ahdab, et le Professeur Antoine Courban, éditorialiste à Ici Beyrouth et professeur à l’Université Saint-Joseph. Le débat a été dirigé par le directeur de la rédaction d’Ici Beyrouth (IB), Michel Touma.
La table ronde a débuté par la projection d’un court extrait de deux reportages sur Tripoli effectués par nos collègues d’Ici Beyrouth, Maxime Pluvinet et Nada el-Kurdi. En guise d’introduction au débat, le directeur de la rédaction d’IB a demandé à M. Pluvinet et à Mlle el-Kurdi d’exposer très brièvement leurs impressions à la suite de leur immersion dans le tissu social de Tripoli.
En sa qualité de journaliste étranger qui a pu avoir un regard sur Tripoli dépourvu de toute subjectivité ou idée reçue, M. Pluvinet a mis l’accent sur les différents aspects du vaste potentiel dont peut bénéficier la capitale du Liban-Nord mais qui reste négligé. «En tant qu’observateur étranger, a souligné M. Pluvinet, je me suis demandé comme se fait-il que cette ville ploie sous la misère alors qu’elle a autant de potentiel et de charme, qu’elle fascine le visiteur, qu’elle a un port, un aéroport abandonné pas très loin d’elle, une importante élite, un large patrimoine archéologique, architectural, touristique, culturel, historique, un imposant bâtiment édifié pour être une foire internationale, sans compter la zone industrielle, délaissée en 1973, soit bien avant la guerre».
Abondant dans le même sens, Mlle el-Kurdi a elle aussi souligné la richesse du patrimoine de la ville sur les plans touristique, culturel, architectural, industriel… «Tripoli bénéficie de tous les atouts qui peuvent faire de cette ville la capitale économique du Liban, a relevé Mlle el-Kurdi. C’est un énorme gâchis. J’ai visité le Khan el-Saboune, qui est un joyau architectural mais qui est totalement délaissé. Il s’agit là de l’exemple concret et vivant de la négligence et de l’irresponsabilité dont pâti cette ville».
Rebondissant sur ces deux témoignages, M. Touma a ensuite ouvert le débat, demandant, d’entrée de jeu, à Mme Tadmouri de commenter les témoignages de Mlle el-Kurdi et de M. Pluvinet. La présidente de l’association Patrimoine Tripoli-Liban (association française fondée à Paris en 2009 suivant la loi 1901) a d’abord relevé que le but de cette ONG est de pallier la méconnaissance de cette ville et de lutter contre la désinformation dont elle est victime.
Mme Tadmouri a relevé à ce propos que Tripoli regorge de richesses au niveau du patrimoine. «C’est la ville la plus riche de la côte Est de la Méditerranée en termes de nombre de sites visitables et de vestiges, souligne-t-elle. C’est la 2e ville mamelouk après Le Caire et elle a été le plus grand siège des Croisés, avec sa Citadelle. Les gens ignorent l’existence de ce patrimoine. C’est pour cette raison que nous avons créé une association culturelle pour sauvegarder ce patrimoine avec l’aide d’experts français».
Mme Tamouri relève dans ce cadre le climat de «convivialité paisible» entre communautés qui régnait dans la ville avant la guerre. «Les fêtes religieuses étaient un moment de partage extraordinaire, souligne-t-elle. Cela a diminué en raison du départ de nombreux chrétiens. La crise économique a poussé les gens à partir, et Tripoli est devenue une ville dortoir car elle a perdu son rôle de capitale du Nord».
Revenant sur les propos de Mlle el-Kurdi et de M. Pluvinet sur le riche patrimoine de cette ville, Mme Tadmouri relève que «si on passe une heure à Tripoli, on parcourt 4000 ans d’histoire, du fait que toutes les époques sont représentées, des Phéniciens, aux Ottomans, en passant par les Macédoniens, les Grecs, les Mamelouks, et les Croisés». «Tripoli est une ville touristique par excellence, poursuit-elle. Il y a 164 sites à visiter, entre autres les fontaines, les hamams, les khans, au nombre de six. Tripoli qui est un musée à ciel ouvert». Mme Tadmouri ajoute que cette ville conserve «un patrimoine immatériel car les us et coutumes se perpétuent de génération en génération».
Un exemple urbain de citadinité achevée
Prié par M. Touma d’expliquer ce que représente pour lui Tripoli, le Professeur Courban a insisté sur le fait que «Tripoli est un modèle achevé de la ville, au sens de l’espace qui rassemble les diversités». «C’est le seul exemple urbain de citadinité achevée au Liban, beaucoup plus que Beyrouth qui était au 19e siècle une petite bourgade en bord de mer qui s’est trop rapidement développée».
Pour le Prof Courban, «Beyrouth n’a pas eu le temps de connaître l’expansion de Tripoli». «Celle-ci, poursuit-il, s’est développée par expansion centrifuge. Elle a assimilé la périphérie. Beyrouth n’a pas assimilé la périphérie car elle s’est développée par agrégation. Donc on est « à » Beyrouth, mais pas « de » Beyrouth. Quiconque a résidé à Tripoli, adopte la ville et la ville l’adopte».
Et le Prof Courban d’ajouter: «Tripoli a l’atout de la ville méditerranéenne que Rome a inventé, la ville qui assimile, qui fait que la diversité devient unité, mais pas homogénéité. La vie à Tripoli n’était pas fragmentée, morcelée. Il y a diversité conservée dans l’unité ; c’est ça le modèle du Liban de demain. Je remercie Nada el-Kurdi et Maxime Pluvinet qui ont parfaitement perçu la fonction et le statut de Tripoli qui est le hub de tout le Levant du Nord».
Le contexte politique et sécuritaire
La négligence et le comportement irresponsable du pouvoir central et de certains hauts responsables politiques originaires de Tripoli expliquent donc dans une large mesure la situation de misère dans laquelle se débat la capitale du Nord, en dépit de tout le potentiel et les richesses dont elle pourrait bénéficier dans divers domaines. L’ancien député Mesbah Ahdab relève sur ce plan que Tripoli en est arrivée à être une ville plus pauvre que Gaza, ce qui fait d’elle l’un des villes les plus pauvres de la Méditerranée. Cela pourrait être expliqué aussi par des facteurs politiques et sécuritaires que M. Ahdab a exposés.
«Une étude effectuée par les Nations Unies a montré que Tripoli est plus pauvre que Gaza, malgré le siège imposé par les Israéliens à Gaza, déclare M. Ahdab. On pourrait se demander qui assiège Tripoli pour qu’elle soit plus pauvre que Gaza. Tout simplement, c’est l’Etat libanais qui assiège Tripoli car il n’agit pas dans le sens de l’édification d’un Etat-Nation».
D’une manière concrète, M. Mesbah explique comment le pouvoir s’est pratiquement rendu complice des plans de déstabilisation de Tripoli qui ont donné de la capitale du Nord l’image d’une ville livrée à des bandes armées alors qu’elle aurait pu être un centre économique et touristique de premier plan.
«Il y a eu une persécution contre les chrétiens et contre les alaouites qui a commencé en 1975 quand le Tawhid (milice fondamentaliste à connotation sunnite) a été monté de toute pièce. Il s’est avéré avec le temps que cela était financé par l’Iran. Le Tawhid salafite de Tripoli était financé par l’Iran. Déjà à l’époque, en 1975, on préparait cette stratégie, et c’est cette situation qui a fait fuir les chrétiens, et c’est cela qui fait vivre les alaouites d’une façon très inconfortable jusqu’à présent. En effet, l’Etat libanais, au lieu de contrecarrer ce fait, a joué le jeu de ce dont on parle ouvertement aujourd’hui, à savoir la stratégie du croissant chiite. C’est une grande stratégie qui a commencé il y a très longtemps».
L’ancien député ajoute dans ce contexte qu’il existe à Tripoli «des jeunes qui bénéficient de permis de port d’armes et qui circulent en toute liberté avec leurs armes». «Ces jeunes, indique-t-il, sont financés par des politiciens et manipulés par des Services spéciaux. Par contre, la police municipale compte 140 policiers pour une ville de 800 000 habitants. Donc nous n’avons pas le droit d’avoir une police municipale efficace. Cela, l’Etat en est responsable».
L’aboutissement de ce «siège» imposé par le pouvoir central à la capitale du Liban-Nord est que l’activité du port de Tripoli a été «limité à des activités restreintes tandis que le port de Beyrouth connaissait un vaste essor». «Il n’en demeure pas moins que jusqu’à présent, le port de Tripoli a beaucoup plus de possibilités et de moyens que Beyrouth, comme l’a souligné Maxime Pluvinet, ajoute l’ancien député. C’est un port qui peut s’agrandir et être développé». Sauf que le développement du port et du potentiel de la ville demeure tributaire d’une décision politique centrale qui, jusqu’à présent, fait défaut. Comme c’est le cas, d’ailleurs, pour l’ensemble du pays…
«Tripoli la mal-aimée»… Une formule laconique qui résume bien la situation inconcevable dans laquelle se débat la capitale du Liban-Nord, pratiquement délaissée par le pouvoir central, mais également par certains de ses responsables politiques, dont la fortune colossale est connue de tous.
Cet état de misère dans lequel est plongée Tripoli en dépit de l’énorme potentiel dont elle bénéficie a été le thème de la quatrième table ronde organisée jeudi soir dans le cadre des «Rencontres d’Ici Beyrouth», avec comme intervenants Mme Joumana Chahal Tadmouri, fondatrice et présidente de l’association Patrimoine Tripoli-Liban, l’ancien député Mesbah el-Ahdab, et le Professeur Antoine Courban, éditorialiste à Ici Beyrouth et professeur à l’Université Saint-Joseph. Le débat a été dirigé par le directeur de la rédaction d’Ici Beyrouth (IB), Michel Touma.
La table ronde a débuté par la projection d’un court extrait de deux reportages sur Tripoli effectués par nos collègues d’Ici Beyrouth, Maxime Pluvinet et Nada el-Kurdi. En guise d’introduction au débat, le directeur de la rédaction d’IB a demandé à M. Pluvinet et à Mlle el-Kurdi d’exposer très brièvement leurs impressions à la suite de leur immersion dans le tissu social de Tripoli.
En sa qualité de journaliste étranger qui a pu avoir un regard sur Tripoli dépourvu de toute subjectivité ou idée reçue, M. Pluvinet a mis l’accent sur les différents aspects du vaste potentiel dont peut bénéficier la capitale du Liban-Nord mais qui reste négligé. «En tant qu’observateur étranger, a souligné M. Pluvinet, je me suis demandé comme se fait-il que cette ville ploie sous la misère alors qu’elle a autant de potentiel et de charme, qu’elle fascine le visiteur, qu’elle a un port, un aéroport abandonné pas très loin d’elle, une importante élite, un large patrimoine archéologique, architectural, touristique, culturel, historique, un imposant bâtiment édifié pour être une foire internationale, sans compter la zone industrielle, délaissée en 1973, soit bien avant la guerre».
Abondant dans le même sens, Mlle el-Kurdi a elle aussi souligné la richesse du patrimoine de la ville sur les plans touristique, culturel, architectural, industriel… «Tripoli bénéficie de tous les atouts qui peuvent faire de cette ville la capitale économique du Liban, a relevé Mlle el-Kurdi. C’est un énorme gâchis. J’ai visité le Khan el-Saboune, qui est un joyau architectural mais qui est totalement délaissé. Il s’agit là de l’exemple concret et vivant de la négligence et de l’irresponsabilité dont pâti cette ville».
Rebondissant sur ces deux témoignages, M. Touma a ensuite ouvert le débat, demandant, d’entrée de jeu, à Mme Tadmouri de commenter les témoignages de Mlle el-Kurdi et de M. Pluvinet. La présidente de l’association Patrimoine Tripoli-Liban (association française fondée à Paris en 2009 suivant la loi 1901) a d’abord relevé que le but de cette ONG est de pallier la méconnaissance de cette ville et de lutter contre la désinformation dont elle est victime.
Mme Tadmouri a relevé à ce propos que Tripoli regorge de richesses au niveau du patrimoine. «C’est la ville la plus riche de la côte Est de la Méditerranée en termes de nombre de sites visitables et de vestiges, souligne-t-elle. C’est la 2e ville mamelouk après Le Caire et elle a été le plus grand siège des Croisés, avec sa Citadelle. Les gens ignorent l’existence de ce patrimoine. C’est pour cette raison que nous avons créé une association culturelle pour sauvegarder ce patrimoine avec l’aide d’experts français».
Mme Tamouri relève dans ce cadre le climat de «convivialité paisible» entre communautés qui régnait dans la ville avant la guerre. «Les fêtes religieuses étaient un moment de partage extraordinaire, souligne-t-elle. Cela a diminué en raison du départ de nombreux chrétiens. La crise économique a poussé les gens à partir, et Tripoli est devenue une ville dortoir car elle a perdu son rôle de capitale du Nord».
Revenant sur les propos de Mlle el-Kurdi et de M. Pluvinet sur le riche patrimoine de cette ville, Mme Tadmouri relève que «si on passe une heure à Tripoli, on parcourt 4000 ans d’histoire, du fait que toutes les époques sont représentées, des Phéniciens, aux Ottomans, en passant par les Macédoniens, les Grecs, les Mamelouks, et les Croisés». «Tripoli est une ville touristique par excellence, poursuit-elle. Il y a 164 sites à visiter, entre autres les fontaines, les hamams, les khans, au nombre de six. Tripoli qui est un musée à ciel ouvert». Mme Tadmouri ajoute que cette ville conserve «un patrimoine immatériel car les us et coutumes se perpétuent de génération en génération».
Un exemple urbain de citadinité achevée
Prié par M. Touma d’expliquer ce que représente pour lui Tripoli, le Professeur Courban a insisté sur le fait que «Tripoli est un modèle achevé de la ville, au sens de l’espace qui rassemble les diversités». «C’est le seul exemple urbain de citadinité achevée au Liban, beaucoup plus que Beyrouth qui était au 19e siècle une petite bourgade en bord de mer qui s’est trop rapidement développée».
Pour le Prof Courban, «Beyrouth n’a pas eu le temps de connaître l’expansion de Tripoli». «Celle-ci, poursuit-il, s’est développée par expansion centrifuge. Elle a assimilé la périphérie. Beyrouth n’a pas assimilé la périphérie car elle s’est développée par agrégation. Donc on est « à » Beyrouth, mais pas « de » Beyrouth. Quiconque a résidé à Tripoli, adopte la ville et la ville l’adopte».
Et le Prof Courban d’ajouter: «Tripoli a l’atout de la ville méditerranéenne que Rome a inventé, la ville qui assimile, qui fait que la diversité devient unité, mais pas homogénéité. La vie à Tripoli n’était pas fragmentée, morcelée. Il y a diversité conservée dans l’unité ; c’est ça le modèle du Liban de demain. Je remercie Nada el-Kurdi et Maxime Pluvinet qui ont parfaitement perçu la fonction et le statut de Tripoli qui est le hub de tout le Levant du Nord».
Le contexte politique et sécuritaire
La négligence et le comportement irresponsable du pouvoir central et de certains hauts responsables politiques originaires de Tripoli expliquent donc dans une large mesure la situation de misère dans laquelle se débat la capitale du Nord, en dépit de tout le potentiel et les richesses dont elle pourrait bénéficier dans divers domaines. L’ancien député Mesbah Ahdab relève sur ce plan que Tripoli en est arrivée à être une ville plus pauvre que Gaza, ce qui fait d’elle l’un des villes les plus pauvres de la Méditerranée. Cela pourrait être expliqué aussi par des facteurs politiques et sécuritaires que M. Ahdab a exposés.
«Une étude effectuée par les Nations Unies a montré que Tripoli est plus pauvre que Gaza, malgré le siège imposé par les Israéliens à Gaza, déclare M. Ahdab. On pourrait se demander qui assiège Tripoli pour qu’elle soit plus pauvre que Gaza. Tout simplement, c’est l’Etat libanais qui assiège Tripoli car il n’agit pas dans le sens de l’édification d’un Etat-Nation».
D’une manière concrète, M. Mesbah explique comment le pouvoir s’est pratiquement rendu complice des plans de déstabilisation de Tripoli qui ont donné de la capitale du Nord l’image d’une ville livrée à des bandes armées alors qu’elle aurait pu être un centre économique et touristique de premier plan.
«Il y a eu une persécution contre les chrétiens et contre les alaouites qui a commencé en 1975 quand le Tawhid (milice fondamentaliste à connotation sunnite) a été monté de toute pièce. Il s’est avéré avec le temps que cela était financé par l’Iran. Le Tawhid salafite de Tripoli était financé par l’Iran. Déjà à l’époque, en 1975, on préparait cette stratégie, et c’est cette situation qui a fait fuir les chrétiens, et c’est cela qui fait vivre les alaouites d’une façon très inconfortable jusqu’à présent. En effet, l’Etat libanais, au lieu de contrecarrer ce fait, a joué le jeu de ce dont on parle ouvertement aujourd’hui, à savoir la stratégie du croissant chiite. C’est une grande stratégie qui a commencé il y a très longtemps».
L’ancien député ajoute dans ce contexte qu’il existe à Tripoli «des jeunes qui bénéficient de permis de port d’armes et qui circulent en toute liberté avec leurs armes». «Ces jeunes, indique-t-il, sont financés par des politiciens et manipulés par des Services spéciaux. Par contre, la police municipale compte 140 policiers pour une ville de 800 000 habitants. Donc nous n’avons pas le droit d’avoir une police municipale efficace. Cela, l’Etat en est responsable».
L’aboutissement de ce «siège» imposé par le pouvoir central à la capitale du Liban-Nord est que l’activité du port de Tripoli a été «limité à des activités restreintes tandis que le port de Beyrouth connaissait un vaste essor». «Il n’en demeure pas moins que jusqu’à présent, le port de Tripoli a beaucoup plus de possibilités et de moyens que Beyrouth, comme l’a souligné Maxime Pluvinet, ajoute l’ancien député. C’est un port qui peut s’agrandir et être développé». Sauf que le développement du port et du potentiel de la ville demeure tributaire d’une décision politique centrale qui, jusqu’à présent, fait défaut. Comme c’est le cas, d’ailleurs, pour l’ensemble du pays…
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