Se jeter dans «le grand monde» de Pierre Lemaitre
«Voilà. Elle y était. Fini Beyrouth, fini l’enfance. Hélène venait enfin de se jeter dans le grand monde.»

Je me suis «jetée» dans Le Grand Monde au sens propre comme au sens figuré.

1948. Beyrouth, Paris, Saigon. Les Trente Glorieuses. Il n’y a guère de hasards.

Beyrouth, le point de départ. L’Incipit. Un Incipit ciselé par la plume de Pierre Lemaitre et qui, d’emblée, nous emmène à Beyrouth sur les pas des Pelletier, propriétaires d’une savonnerie renommée à Beyrouth.

Odeurs de savon entêtantes à souhait; couleurs, échos d’un temps d’antan que l’on aurait aimé avoir connu… Ce temps de Beyrouth d’avant-guerre. Et pour une fois, la guerre se «joue» ailleurs, à Saigon, où règne une autre odeur, celle de l’opium, de la poudre et de la corruption. Et de la guerre.

De Beyrouth à Saigon, Paris. Le Paris d’après-guerre où se «jouent» d’autres guerres sous forme d’intrigues journalistiques et crimes cachés.


Je me suis «jetée» dans Le Grand Monde, dégustant les 592 pages avec un plaisir réel. Et je suis restée sur ma faim. Vivement la suite de ce premier volet que Pierre Lemaitre a réussi avec une main de maitre, une maitrise de l’art de conter.

«Attendez-moi. Je lyrise, je génuflexe, je quiers l’absolution…» Il ne reste plus qu’à attendre.

Le Grand Monde de Pierre Lemaitre, une lecture qui fait du bien. Une lecture incontournable. Un coup de cœur. À découvrir ou à redécouvrir.

Le Grand Monde de Pierre Lemaitre, Calmann-Levy, 2022.

 
Commentaires
  • Aucun commentaire