Depuis que le Liban a été frappé par une onde sismique d’une magnitude de 4,8 sur l’échelle de Richter, à l’aube de lundi, une vague de fake-news et de «fear-news» a submergé le web et les réseaux sociaux.
De nombreux Libanais se sont transformés en experts en sciences de la Terre ou en Cassandre, prédisant des secousses à venir et autres catastrophes naturelles. Contactée par Ici Beyrouth, Soumaya Ayyadi Maasri, enseignante-chercheuse en géologie à la faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, réagit à ces intox. «La sismicité est très imprévisible. Oui, nous savons que la faille suit un cycle d’accumulation d’énergie qui anticipe sa libération, mais il est impossible de prédire où, quand et à quelle magnitude aura lieu un séisme. Donc il n’y a pas de quoi paniquer», insiste-t-elle.
Concernant la menace de tsunami annoncé sur les réseaux sociaux, l’experte affirme qu’«il n’en est rien, et ce pour plusieurs raisons: la première est que les deux séismes en Turquie (celui de 3h18 et celui de 13h) sont tous les deux continentaux et n’auront qu’un faible impact sur la faille océanique présente au niveau du littoral libanais (subduction du plancher océanique entre Saïda et Tripoli), bien que les ondes se dissipent vers le plancher océanique». «La seconde raison, ajoute-t-elle, est que la mer Méditerranée est fermée et peu profonde. Il est donc impossible d’avoir des tsunamis d’ampleur énorme comme c’est le cas au Japon par exemple, où l’océan favorise les vagues géantes.»
Beaucoup de vidéos, de messages audio et de textes ont circulé dans la journée sur les réseaux sociaux, appelant à évacuer les zones côtières à cause d’«activités sismiques anormales» dans la mer. «Tirer la sonnette d’alarme pour évacuer une région est une grande responsabilité, avertit la scientifique. L’alerte est à traiter avec un sens développé de la géoéthique. Avec la dissipation des ondes qui a eu lieu et connaissant le contexte libanais, il n’y a pas de quoi s’inquiéter au niveau des zones côtières».
Soumaya Maasri relève cependant que «la donne pourrait changer en cas de séisme marin ou proche des côtes». «Ce qui inquièterait le plus, à ce moment, ce sont les zones où se trouvent de très vieux immeubles avec d’importantes densités» populaires, souligne-t-elle.
Bien qu’à l’échelle humaine, les séismes soient des désastres, à l’échelle environnementale ils restent bénéfiques, selon l’experte. «Il faut sortir du dogme central de tout voir à notre échelle, car ces relâchements de pression sous forme de séismes sont essentiels à la prospérité de la vie sur Terre, bien que le coût humain soit élevé», estime-t-elle.
De nombreux Libanais se sont transformés en experts en sciences de la Terre ou en Cassandre, prédisant des secousses à venir et autres catastrophes naturelles. Contactée par Ici Beyrouth, Soumaya Ayyadi Maasri, enseignante-chercheuse en géologie à la faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, réagit à ces intox. «La sismicité est très imprévisible. Oui, nous savons que la faille suit un cycle d’accumulation d’énergie qui anticipe sa libération, mais il est impossible de prédire où, quand et à quelle magnitude aura lieu un séisme. Donc il n’y a pas de quoi paniquer», insiste-t-elle.
Concernant la menace de tsunami annoncé sur les réseaux sociaux, l’experte affirme qu’«il n’en est rien, et ce pour plusieurs raisons: la première est que les deux séismes en Turquie (celui de 3h18 et celui de 13h) sont tous les deux continentaux et n’auront qu’un faible impact sur la faille océanique présente au niveau du littoral libanais (subduction du plancher océanique entre Saïda et Tripoli), bien que les ondes se dissipent vers le plancher océanique». «La seconde raison, ajoute-t-elle, est que la mer Méditerranée est fermée et peu profonde. Il est donc impossible d’avoir des tsunamis d’ampleur énorme comme c’est le cas au Japon par exemple, où l’océan favorise les vagues géantes.»
Beaucoup de vidéos, de messages audio et de textes ont circulé dans la journée sur les réseaux sociaux, appelant à évacuer les zones côtières à cause d’«activités sismiques anormales» dans la mer. «Tirer la sonnette d’alarme pour évacuer une région est une grande responsabilité, avertit la scientifique. L’alerte est à traiter avec un sens développé de la géoéthique. Avec la dissipation des ondes qui a eu lieu et connaissant le contexte libanais, il n’y a pas de quoi s’inquiéter au niveau des zones côtières».
Soumaya Maasri relève cependant que «la donne pourrait changer en cas de séisme marin ou proche des côtes». «Ce qui inquièterait le plus, à ce moment, ce sont les zones où se trouvent de très vieux immeubles avec d’importantes densités» populaires, souligne-t-elle.
Bien qu’à l’échelle humaine, les séismes soient des désastres, à l’échelle environnementale ils restent bénéfiques, selon l’experte. «Il faut sortir du dogme central de tout voir à notre échelle, car ces relâchements de pression sous forme de séismes sont essentiels à la prospérité de la vie sur Terre, bien que le coût humain soit élevé», estime-t-elle.
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