Après que les États-Unis aient abattu un ballon chinois espion présumé, le Japon et l'Australie prennent des mesures visant à lutter contre l'espionnage chinois. Tokyo a ainsi annoncé coopérer avec Washington pour analyser la nature des objets observés au-dessus du Japon ces dernières années. L'Australie, elle, a décidé d'enlever de ses bâtiments toutes les caméras de surveillance de fabrication chinoise.
Le survol du territoire américain par un ballon chinois a tenu en haleine les Etats-Unis pendant plusieurs jours, avant sa destruction samedi. (AFP)
Tokyo a annoncé jeudi coopérer avec Washington pour réévaluer la nature d'objets volants non identifiés observés au-dessus du Japon ces dernières années, après que les États-Unis ont abattu un ballon chinois espion présumé.
"Nous communiquons avec les États-Unis mais refusons de commenter les échanges diplomatiques", a déclaré jeudi le porte-parole en chef du gouvernement, Hirokazu Matsuno, devant des journalistes.
"Cela étant dit, nous analysons des objets observés au-dessus du Japon en juin 2020 et septembre 2021, y compris leurs liens éventuels avec le cas survenu aux États-Unis", a-t-il ajouté.
Un mystérieux objet volant ressemblant à un ballon avait en effet été remarqué dans le nord du Japon en 2020. Des habitants en avaient posté des photos sur les réseaux sociaux.
Suite à la destruction du ballon, la Chine a fustigé un acte "irresponsable" (AFP)
L'agence météorologique du Japon avait alors dit que le ballon ressemblait à un aérostat d'analyse météo, mais qu'il ne leur appartenait pas.
Le gouvernement avait écarté les hypothèses selon lesquelles l'appareil appartenait à un État étranger, mais l'affaire du ballon chinois abattu dans le ciel américain a ravivé les doutes sur sa nature.
M. Matsuno a révélé que "le gouvernement a repéré des ballons similaires à l'appartenance inconnue", dont un en janvier 2022 qui survolait la mer à l'ouest de Kyushu, dans le sud-ouest du pays.
"Nous continuons de faire les efforts nécessaires pour collecter et analyser (les informations) en coopération avec notre allié", a-t-il poursuivi.
La Chine a confirmé jeudi avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone, Lloyd Austin, après la destruction d'un ballon chinois survolant les Etats-Unis, fustigeant un acte "irresponsable".
"Cet acte irresponsable et gravement erroné n'a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées", a justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué.
L'affaire du ballon abattu par Washigton a également mis les autorités australiennes en état d'alerte. Le ministère australien de la Défense va enlever de ses bâtiments toutes les caméras de surveillance de fabrication chinoise, pour s'assurer qu'ils soient "complètement sécurisés", a annoncé jeudi le gouvernement.
Des responsables trouveront et retireront toutes ces caméras présentes sur les sites rattachés au ministère de la Défense, a précisé le ministre, Richard Marles.
"C'est une chose importante qui a été portée à notre attention et nous allons y remédier" afin que ces bâtiments soient "complètement sécurisés", a-t-il expliqué au radiodiffuseur national ABC.
Au moins 913 de ces appareils ont été installés dans plus de 250 établissements du gouvernement, selon des données de l'élu d'opposition James Paterson, connu pour ses positions contre le gouvernement chinois et qui a affirmé que ces lieux étaient infestés de "logiciels espions".
En plus du ministère de la Défense, ceux des Affaires étrangères et des Finances, ainsi que le bureau du procureur général, sont aussi équipés de ces dispositifs.
Le ministère australien de la Défense va enlever de ses bâtiments toutes les caméras de surveillance de fabrication chinoise pour s'assurer qu'ils soient "complètement sécurisés" (AFP)
Les caméras en question ont été produites par les sociétés Hikvision et Dahua, toutes deux sur une liste noire aux États-Unis.
Selon le département américain du Commerce, les deux entreprises ont participé à la "surveillance" de la minorité ouïghoure dans la province chinoise du Xinjiang.
Au mois de juillet 2022, 67 parlementaires britanniques ont appelé le gouvernement du Royaume-Uni à bannir les deux fabricants. En juin 2021, l'ancien secrétaire d'État à la Santé Matt Hancock avait été filmé, par une caméra Hikvision, en train de violer les règles sanitaires contre la Covid en vigueur à l'époque, entraînant sa démission.
Hikvision a de son côté rejeté les accusations et affirmé à l'AFP que ses produits étaient "conformes à toutes les lois et régulations australiennes applicables et font l'objet de strictes obligations en matière de sécurité".
Jeudi, Pékin a accusé Canberra de "faire mauvais usage de sa puissance nationale pour discriminer et réprimer les entreprises chinoises".
Avec AFP
Le survol du territoire américain par un ballon chinois a tenu en haleine les Etats-Unis pendant plusieurs jours, avant sa destruction samedi. (AFP)
Tokyo a annoncé jeudi coopérer avec Washington pour réévaluer la nature d'objets volants non identifiés observés au-dessus du Japon ces dernières années, après que les États-Unis ont abattu un ballon chinois espion présumé.
"Nous communiquons avec les États-Unis mais refusons de commenter les échanges diplomatiques", a déclaré jeudi le porte-parole en chef du gouvernement, Hirokazu Matsuno, devant des journalistes.
"Cela étant dit, nous analysons des objets observés au-dessus du Japon en juin 2020 et septembre 2021, y compris leurs liens éventuels avec le cas survenu aux États-Unis", a-t-il ajouté.
Un mystérieux objet volant ressemblant à un ballon avait en effet été remarqué dans le nord du Japon en 2020. Des habitants en avaient posté des photos sur les réseaux sociaux.
Suite à la destruction du ballon, la Chine a fustigé un acte "irresponsable" (AFP)
L'agence météorologique du Japon avait alors dit que le ballon ressemblait à un aérostat d'analyse météo, mais qu'il ne leur appartenait pas.
Le gouvernement avait écarté les hypothèses selon lesquelles l'appareil appartenait à un État étranger, mais l'affaire du ballon chinois abattu dans le ciel américain a ravivé les doutes sur sa nature.
M. Matsuno a révélé que "le gouvernement a repéré des ballons similaires à l'appartenance inconnue", dont un en janvier 2022 qui survolait la mer à l'ouest de Kyushu, dans le sud-ouest du pays.
"Nous continuons de faire les efforts nécessaires pour collecter et analyser (les informations) en coopération avec notre allié", a-t-il poursuivi.
La Chine a confirmé jeudi avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone, Lloyd Austin, après la destruction d'un ballon chinois survolant les Etats-Unis, fustigeant un acte "irresponsable".
"Cet acte irresponsable et gravement erroné n'a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées", a justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué.
"Logiciels espions"
L'affaire du ballon abattu par Washigton a également mis les autorités australiennes en état d'alerte. Le ministère australien de la Défense va enlever de ses bâtiments toutes les caméras de surveillance de fabrication chinoise, pour s'assurer qu'ils soient "complètement sécurisés", a annoncé jeudi le gouvernement.
Des responsables trouveront et retireront toutes ces caméras présentes sur les sites rattachés au ministère de la Défense, a précisé le ministre, Richard Marles.
"C'est une chose importante qui a été portée à notre attention et nous allons y remédier" afin que ces bâtiments soient "complètement sécurisés", a-t-il expliqué au radiodiffuseur national ABC.
Au moins 913 de ces appareils ont été installés dans plus de 250 établissements du gouvernement, selon des données de l'élu d'opposition James Paterson, connu pour ses positions contre le gouvernement chinois et qui a affirmé que ces lieux étaient infestés de "logiciels espions".
En plus du ministère de la Défense, ceux des Affaires étrangères et des Finances, ainsi que le bureau du procureur général, sont aussi équipés de ces dispositifs.
Le ministère australien de la Défense va enlever de ses bâtiments toutes les caméras de surveillance de fabrication chinoise pour s'assurer qu'ils soient "complètement sécurisés" (AFP)
Les caméras en question ont été produites par les sociétés Hikvision et Dahua, toutes deux sur une liste noire aux États-Unis.
Selon le département américain du Commerce, les deux entreprises ont participé à la "surveillance" de la minorité ouïghoure dans la province chinoise du Xinjiang.
Au mois de juillet 2022, 67 parlementaires britanniques ont appelé le gouvernement du Royaume-Uni à bannir les deux fabricants. En juin 2021, l'ancien secrétaire d'État à la Santé Matt Hancock avait été filmé, par une caméra Hikvision, en train de violer les règles sanitaires contre la Covid en vigueur à l'époque, entraînant sa démission.
Hikvision a de son côté rejeté les accusations et affirmé à l'AFP que ses produits étaient "conformes à toutes les lois et régulations australiennes applicables et font l'objet de strictes obligations en matière de sécurité".
Jeudi, Pékin a accusé Canberra de "faire mauvais usage de sa puissance nationale pour discriminer et réprimer les entreprises chinoises".
Avec AFP
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