Qui aurait cru que dans cette période de crise aiguë que traverse le Liban , certaines personnes verraient les choses autrement?

Il y a vingt-sept ans, Murielle Énée-Dimitriadès a décidé de s’installer à Beyrouth après deux années de bénévolat au pays du Cèdre. Murielle s’adonne alors à l’écriture en pleine pandémie. Dans son premier roman, elle raconte sa vie à Ghbâlé, au Ftouh Keserouane, et un exil volontaire qu’elle ne souhaite pas voir se terminer.

Durant cette phase de chaos incontrôlé et de laxisme délibéré, alors qu’aucune lumière n’est visible au bout du tunnel, certaines personnes se dressent encore, comme des cierges, pour insuffler une lueur d’espoir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de Beyrouth, mais d’une région tellement cachée qu’elle en est devenue quasi invisible. Un hameau niché au Mont-Liban, où les petits villages sont des étendues rocheuses et vertes donnant à la région son caractère idyllique.


Murielle invite le lecteur à partager son aventure personnelle et lui montre comment sa maison d’hôtes a été construite pierre par pierre. Vue depuis la France, «cette région permet aux hommes et aux femmes qui en pétrissent le sol de replonger au plus profond de la racine humaine dans toutes ses vertus», affirme-t-elle.

Femme téméraire, l’auteure s’engage dans un mouvement énergétique à contre-courant de l’ambiance négative qui prévaut et adopte une manière positive de voir les choses. Une grâce de vivre parmi les humbles, dans une convivialité paysanne libanaise inaltérée par le nihilisme du monde. Une vie faite de simplicité, de solidarité, d’amour et de reconnaissance pour toutes les grâces cachées entre les sentiers perdus d’un Liban idyllique, celui qu’ont apprécié les orientalistes ayant accosté, il y a plus d’un siècle, sur des rives où tout était grâce.

En vente à la libraire Antoine, le roman édité par la maison Maïa est un visa virtuel pour faire le tour de la maison Dimitriadès et du Ftouh Keserouane.
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