Saad Hariri est rentré au Liban pour rendre hommage à son père, Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005. Il est indéniable que le retour à Beyrouth de l'ancien Premier ministre pour commémorer l'assassinat de son père, 18 ans après les faits, est une démarche très personnelle. Cependant, il faut envisager les choses sous un autre angle. En effet, depuis le 14 février 2005 et jusqu’aujourd’hui, cette date fatidique a une portée nationale par excellence.
Cette fois-ci, la commémoration marque le retour du fils de Rafic Hariri, un an après une absence totale de la vie politique. En effet, Saad Hariri avait annoncé au début de l’année passée son retrait de la sphère publique et a quitté le Liban pour s’installer aux Émirats arabes unis (EAU) et gérer ses affaires privées – ce qu’il continue de faire aujourd’hui.
La vision politique de Saad Hariri a-t-elle évolué depuis sa décision de se retirer de la sphère publique?
Selon des informations confidentielles qu’Ici Beyrouth a pu obtenir auprès de l'entourage proche de l'ancien Premier ministre, la réponse à cette question est quelque peu évasive. D’une part, ces informations insinuent que M. Hariri persiste dans sa décision de s’écarter de la vie politique. En témoignent sa visite à Istanbul, en début d'année, et sa rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui n’ont pas été le signe d’un quelconque retour du chef du Courant du futur sur la scène politique, du moins pas au niveau régional.
Les sources précitées n'ont d'ailleurs pas tardé à faire taire les rumeurs autour d’un possible retour de Hariri à la sphère publique, expliquant que la visite de l’ancien Premier ministre à la capitale turque s’inscrivait dans le cadre d’affaires privées liées aux EAU et qu’une visite similaire au Caire était également prévue à cette même fin.
D'autre part, ces mêmes sources ont indiqué que des signes se sont fait sentir du côté de M. Hariri il y a peu de temps, et qui se sont notamment manifestés par une rencontre avec le député Tony Frangié, qui s’est rendu aux EAU afin de s’entretenir avec l’ancien Premier ministre. À son tour, M. Hariri a ouvert la voie à des entretiens tenus par le fils du chef des Marada, Sleiman Frangié, candidat potentiel à la présidentielle libanaise.
Les rencontres de M. Frangié avec des personnalités arabes se sont tenues en dehors du cadre officiel et portaient sur les derniers développements au Liban. Ainsi, en recevant le député Tony Frangié et en l’aidant à établir des contacts dans ce pays du Golfe, Saad Hariri donne l’impression d’agir en tant que chef du Courant du futur qui souhaite soutenir la candidature du chef des Marada à la présidentielle, comme ce fut le cas en 2016, avant l’élection du général Michel Aoun à la tête de l’État.
Ces mêmes informations obtenues auprès de sources proches de Saad Hariri laissent entendre que ce dernier souhaite réaliser ce qu’il a été incapable d’accomplir il y a six ans. À titre de rappel, M. Hariri avait échoué à obtenir l’approbation du leader des Forces libanaises pour faire élire Sleiman Frangié. Par conséquent, les arrangements avaient conduit le chef du Courant patriotique libre à Baabda.
Parallèlement à la visite de M. Hariri à Beyrouth, l'Agence nationale de l’information (ANI) a rapporté une information pour le moins étonnante. En effet, l’ANI a relayé une invitation de la part du bureau de presse de Saad Hariri, à l’attention de «ceux qui souhaitent couvrir et filmer la commémoration de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri»; ces derniers sont priés de «communiquer les noms des délégués et des photographes affectés à cette tâche à l'avance, afin de faciliter leur mission sur le terrain».
Or de telles dispositions n’ont pas été prises l’an dernier lors de la dernière commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, ce qui eut pour effet d’écarter le Courant du futur des projecteurs médiatiques.
La présence de Saad Hariri en ce 14 février aurait-elle donc une portée différente de celle de l’année passée?
Cette fois-ci, la commémoration marque le retour du fils de Rafic Hariri, un an après une absence totale de la vie politique. En effet, Saad Hariri avait annoncé au début de l’année passée son retrait de la sphère publique et a quitté le Liban pour s’installer aux Émirats arabes unis (EAU) et gérer ses affaires privées – ce qu’il continue de faire aujourd’hui.
La vision politique de Saad Hariri a-t-elle évolué depuis sa décision de se retirer de la sphère publique?
Selon des informations confidentielles qu’Ici Beyrouth a pu obtenir auprès de l'entourage proche de l'ancien Premier ministre, la réponse à cette question est quelque peu évasive. D’une part, ces informations insinuent que M. Hariri persiste dans sa décision de s’écarter de la vie politique. En témoignent sa visite à Istanbul, en début d'année, et sa rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui n’ont pas été le signe d’un quelconque retour du chef du Courant du futur sur la scène politique, du moins pas au niveau régional.
Les sources précitées n'ont d'ailleurs pas tardé à faire taire les rumeurs autour d’un possible retour de Hariri à la sphère publique, expliquant que la visite de l’ancien Premier ministre à la capitale turque s’inscrivait dans le cadre d’affaires privées liées aux EAU et qu’une visite similaire au Caire était également prévue à cette même fin.
D'autre part, ces mêmes sources ont indiqué que des signes se sont fait sentir du côté de M. Hariri il y a peu de temps, et qui se sont notamment manifestés par une rencontre avec le député Tony Frangié, qui s’est rendu aux EAU afin de s’entretenir avec l’ancien Premier ministre. À son tour, M. Hariri a ouvert la voie à des entretiens tenus par le fils du chef des Marada, Sleiman Frangié, candidat potentiel à la présidentielle libanaise.
Les rencontres de M. Frangié avec des personnalités arabes se sont tenues en dehors du cadre officiel et portaient sur les derniers développements au Liban. Ainsi, en recevant le député Tony Frangié et en l’aidant à établir des contacts dans ce pays du Golfe, Saad Hariri donne l’impression d’agir en tant que chef du Courant du futur qui souhaite soutenir la candidature du chef des Marada à la présidentielle, comme ce fut le cas en 2016, avant l’élection du général Michel Aoun à la tête de l’État.
Ces mêmes informations obtenues auprès de sources proches de Saad Hariri laissent entendre que ce dernier souhaite réaliser ce qu’il a été incapable d’accomplir il y a six ans. À titre de rappel, M. Hariri avait échoué à obtenir l’approbation du leader des Forces libanaises pour faire élire Sleiman Frangié. Par conséquent, les arrangements avaient conduit le chef du Courant patriotique libre à Baabda.
Parallèlement à la visite de M. Hariri à Beyrouth, l'Agence nationale de l’information (ANI) a rapporté une information pour le moins étonnante. En effet, l’ANI a relayé une invitation de la part du bureau de presse de Saad Hariri, à l’attention de «ceux qui souhaitent couvrir et filmer la commémoration de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri»; ces derniers sont priés de «communiquer les noms des délégués et des photographes affectés à cette tâche à l'avance, afin de faciliter leur mission sur le terrain».
Or de telles dispositions n’ont pas été prises l’an dernier lors de la dernière commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, ce qui eut pour effet d’écarter le Courant du futur des projecteurs médiatiques.
La présence de Saad Hariri en ce 14 février aurait-elle donc une portée différente de celle de l’année passée?
Lire aussi
Commentaires