Alors que la Russie menace de prendre la ville ukrainienne de Bakhmout, la course aux armements est lancée, les pays de l'OTAN consentant peu à peu à délivrer des munitions à l'Ukraine. Les négociations sur les avions de combat, elles, restent en suspens.
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a insisté à sa manière sur sa demande en défroissant devant les caméras un foulard portée en pochette sur laquelle était dessiné un avion de combat russe. (AFP)
Les membres de l'Otan sont lancés dans une course logistique pour accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine, tout en abordant la question sensible de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la Russie.
"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation transatlantique, avant une réunion du "groupe de Ramstein".
Toutes les décisions sur les envois d'armements à l'Ukraine sont prises dans cette instance constituée et présidée par les États-Unis, à laquelle participent une cinquantaine de pays. La plupart de ses réunions se déroulent sur la base américaine de Ramstein en Allemagne.
"Nous allons fournir aux Ukrainiens les moyens de tenir et d'avancer pendant la contre-offensive de printemps", a assuré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. Il a insisté sur l'artillerie, la défense antiaérienne et les blindés, mais n'a pas cité les avions de combat dans les livraisons d'armements.
Plusieurs annonces ont été faites à l'issue de la réunion, notamment celle de la fourniture d'un système de défense antiaérienne Mamba (SAM-T), l'équivalent du Patriot, par la France et l'Italie. (AFP)
"Les avions de combat ne sont pas la question la plus urgente mais une discussion est en cours", a assuré de son côté Jens Stoltenberg.
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a insisté à sa manière sur cette demande en défroissant devant les caméras un foulard portée en pochette sur laquelle était dessiné un de ces appareils.
"Il est dans son rôle mais les Ukrainiens savent très bien qu'il faudra au moins une année pour les obtenir", a confié un des participants.
"Tout le monde comprend que la question de la défense antiaérienne et la question du réapprovisionnement en munitions sont beaucoup plus importantes en ce moment que la discussion sur les avions de combat", a soutenu le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.
Plusieurs annonces ont été faites à l'issue de la réunion, notamment celle de la fourniture d'un système de défense antiaérienne Mamba (SAM-T), l'équivalent du Patriot, par la France et l'Italie. Une arme qui vaut 500 millions d'euros. La France va également produire des obus de 155 mm avec l'Australie et les blindés AMX-10 promis à l'Ukraine seront livrés dans les prochains jours.
L'Allemagne a pour sa part fait état de la relance d'une ligne de production de munitions pour les chars de défense antiaérienne Gepard. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, le premier contrat porte sur 300.000 munitions livrables à Kiev à partir de juillet.
Les munitions pour les armements fournis à l'Ukraine sont devenues la priorité et le problème des alliés.
"Il s'agit d'une guerre d'usure et d'une bataille logistique", a insisté M. Stoltenberg. Le président russe "Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il se prépare à une nouvelle offensive, à de nouvelles attaques".
Des combats acharnés sont en cours autour de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, a constaté une équipe de l'AFP. "Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu'il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action", a reconnu le patron de l'organisation paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, qui a engagé ses unités dans cet assaut.
"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a averti le chef de l'Otan. (AFP)
"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a averti le chef de l'Otan. "Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression", a ajouté le responsable norvégien, appelant à augmenter les cadences d'une part et à investir dans les capacités de production d'autre part.
Le calendrier pour la fourniture des armements et la formation des unités ukrainiennes en Europe est devenu un enjeu majeur dans ce conflit provoqué par l'invasion russe déclenchée le 24 février 2022.
"Les Russes n'ont aucune inhibition sur leurs pertes. L'offensive est lancée avec une masse de combattants et cela provoque des tensions et des difficultés sur le terrain", a souligné un des participants.
La cadence des formations des militaires ukrainiens en Pologne s'est accélérée avec l'objectif d'avoir trois bataillons pour l'été, a-t-il précisé.
Sami Erchoff, avec AFP
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a insisté à sa manière sur sa demande en défroissant devant les caméras un foulard portée en pochette sur laquelle était dessiné un avion de combat russe. (AFP)
Les membres de l'Otan sont lancés dans une course logistique pour accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine, tout en abordant la question sensible de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la Russie.
"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation transatlantique, avant une réunion du "groupe de Ramstein".
Toutes les décisions sur les envois d'armements à l'Ukraine sont prises dans cette instance constituée et présidée par les États-Unis, à laquelle participent une cinquantaine de pays. La plupart de ses réunions se déroulent sur la base américaine de Ramstein en Allemagne.
"Nous allons fournir aux Ukrainiens les moyens de tenir et d'avancer pendant la contre-offensive de printemps", a assuré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. Il a insisté sur l'artillerie, la défense antiaérienne et les blindés, mais n'a pas cité les avions de combat dans les livraisons d'armements.
Plusieurs annonces ont été faites à l'issue de la réunion, notamment celle de la fourniture d'un système de défense antiaérienne Mamba (SAM-T), l'équivalent du Patriot, par la France et l'Italie. (AFP)
"Les avions de combat ne sont pas la question la plus urgente mais une discussion est en cours", a assuré de son côté Jens Stoltenberg.
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a insisté à sa manière sur cette demande en défroissant devant les caméras un foulard portée en pochette sur laquelle était dessiné un de ces appareils.
"Il est dans son rôle mais les Ukrainiens savent très bien qu'il faudra au moins une année pour les obtenir", a confié un des participants.
"Tout le monde comprend que la question de la défense antiaérienne et la question du réapprovisionnement en munitions sont beaucoup plus importantes en ce moment que la discussion sur les avions de combat", a soutenu le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.
Plusieurs annonces ont été faites à l'issue de la réunion, notamment celle de la fourniture d'un système de défense antiaérienne Mamba (SAM-T), l'équivalent du Patriot, par la France et l'Italie. Une arme qui vaut 500 millions d'euros. La France va également produire des obus de 155 mm avec l'Australie et les blindés AMX-10 promis à l'Ukraine seront livrés dans les prochains jours.
L'Allemagne a pour sa part fait état de la relance d'une ligne de production de munitions pour les chars de défense antiaérienne Gepard. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, le premier contrat porte sur 300.000 munitions livrables à Kiev à partir de juillet.
Une guerre d'usure
Les munitions pour les armements fournis à l'Ukraine sont devenues la priorité et le problème des alliés.
"Il s'agit d'une guerre d'usure et d'une bataille logistique", a insisté M. Stoltenberg. Le président russe "Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il se prépare à une nouvelle offensive, à de nouvelles attaques".
Des combats acharnés sont en cours autour de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, a constaté une équipe de l'AFP. "Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu'il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action", a reconnu le patron de l'organisation paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, qui a engagé ses unités dans cet assaut.
"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a averti le chef de l'Otan. (AFP)
"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a averti le chef de l'Otan. "Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression", a ajouté le responsable norvégien, appelant à augmenter les cadences d'une part et à investir dans les capacités de production d'autre part.
Le calendrier pour la fourniture des armements et la formation des unités ukrainiennes en Europe est devenu un enjeu majeur dans ce conflit provoqué par l'invasion russe déclenchée le 24 février 2022.
"Les Russes n'ont aucune inhibition sur leurs pertes. L'offensive est lancée avec une masse de combattants et cela provoque des tensions et des difficultés sur le terrain", a souligné un des participants.
La cadence des formations des militaires ukrainiens en Pologne s'est accélérée avec l'objectif d'avoir trois bataillons pour l'été, a-t-il précisé.
Sami Erchoff, avec AFP
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