Le retour de l’ancien Premier ministre et chef du Courant du futur, Saad Hariri, à Beyrouth pour la 18ecommémoration de l’assassinat de son père, Rafic Hariri, le 14 février 2005, n’a laissé personne indifférent. Même l’ex-président de la République, Michel Aoun, avec qui il avait fini par entretenir une relation houleuse et qui s’acharne à lui faire assumer la responsabilité de tous les échecs de son mandat, serait allé jusqu’à lui demander de revenir au Liban de façon permanente, lors d’une brève conversation téléphonique lundi soir.
Saad Hariri, rappelle-t-on, avait annoncé, en novembre 2021, la suspension de ses activités politiques et celles de son parti, au terme d’un bras-de-fer féroce avec le camp aouniste pour la formation d’un gouvernement capable de freiner la descente aux enfers des Libanais.
La liesse populaire qui a marqué son retour, à la faveur de son déplacement mardi vers l’esplanade de la mosquée Al-Amine où reposent Rafic Hariri et ses compagnons, tués dans l’attentat à la camionnette piégée, a bien montré que M. Hariri reste le leader sunnite incontesté.
Les sympathisants du Courant du futur, venus des quatre coins du pays pour commémorer le triste anniversaire du 14 février 2005 au centre-ville de Beyrouth, ont salué avec force le retour – certes bref – de Saad Hariri, qui survient à un moment où les sunnites souffrent atrocement de l'absence de leadership.
Le retrait politique de M. Hariri avait laissé un vide au sein de la communauté, ce qui a inéluctablement mené à son effritement sur la scène politique. Une décision qui a eu de lourdes conséquences lors des législatives de mai 2022, ainsi que tout le long de cette dernière année, avec l’enchaînement successif de crises politiques et économiques aiguës. Néanmoins, et au grand dam de ses adversaires politiques, Saad Hariri a prouvé qu’il reste et qu’il restera le seul leader rassembleur sunnite.
Cependant, est-il possible de se fonder sur les bains de foules auxquels il a eu droit mardi pour évoquer un possible retour sur l’échiquier politique libanais? La réponse est négative. Du moins, pour le moment. C’est en tout cas ce que le leader sunnite a révélé lors d’une conversation à bâtons rompus avec un groupe de journalistes, mardi soir, à la Maison du centre. «Je serai toujours aux côtés des Libanais et la Maison du centre gardera ses portes ouvertes, a-t-il assuré, le sourire aux lèvres, mais je n’envisage pas de réintégrer la politique de sitôt».
Une position qui serait peut-être sage au stade actuel, puisque l’ancien chef du gouvernement ne voulait plus, entre autres, donner satisfaction au camp adverse (notamment le camp aouniste) qui s’était attelé à lui mettre des bâtons dans les roues, l’empêchant de former, après le soulèvement du 17 octobre 2019, un gouvernement composé d’experts capables de proposer des solutions à la crise dans laquelle le Liban commençait à s’enfoncer. «Je refuse d’arriver à un point où je me sentirais obligé de justifier des échecs en disant que certains m’ont empêché de réaliser les actions que je voulais entreprendre pour le bien du pays», a indiqué M. Hariri. C'était là une pique à peine voilée à l’encontre du Courant patriotique libre, dont le chef notamment, Gebran Bassil, est réputé pour avoir recours à cette excuse, chaque fois que ses promesses – souvent mensongères – ne sont pas tenues. Le CPL ne perd non plus aucune occasion de faire assumer au fils de Rafic Hariri la responsabilité des blocages qu’il provoque.
Le leader du Futur a brièvement abordé le dossier de la présidentielle, insistant sur le fait que le blocage de cette échéance n’est pas au niveau de la communauté sunnite. Il s’est dit convaincu que les députés se rendront au Parlement pour élire un président, une fois que des candidats se seront déclarés de manière sérieuse. «La solution doit être libanaise et interne», a-t-il précisé à cet égard. «Dès que quelqu’un prétend vouloir protéger les intérêts de sa communauté, il porte atteinte aux membres de cette communauté et met en danger la totalité du pays. Pourquoi ne pouvons-nous pas abandonner le communautarisme?» s’est-il interrogé, la voix lasse et le regard triste, entouré d’une vingtaine de journalistes.
Quoi qu’il en soit, Saad Hariri demeure une figure cruciale de la scène politique libanaise, n’en déplaise à ses détracteurs. Certes, son rôle n’est plus politique dans l’immédiat, mais il n’est pas dit que ce sera indéfiniment le cas.
Saad Hariri, rappelle-t-on, avait annoncé, en novembre 2021, la suspension de ses activités politiques et celles de son parti, au terme d’un bras-de-fer féroce avec le camp aouniste pour la formation d’un gouvernement capable de freiner la descente aux enfers des Libanais.
La liesse populaire qui a marqué son retour, à la faveur de son déplacement mardi vers l’esplanade de la mosquée Al-Amine où reposent Rafic Hariri et ses compagnons, tués dans l’attentat à la camionnette piégée, a bien montré que M. Hariri reste le leader sunnite incontesté.
Les sympathisants du Courant du futur, venus des quatre coins du pays pour commémorer le triste anniversaire du 14 février 2005 au centre-ville de Beyrouth, ont salué avec force le retour – certes bref – de Saad Hariri, qui survient à un moment où les sunnites souffrent atrocement de l'absence de leadership.
Le retrait politique de M. Hariri avait laissé un vide au sein de la communauté, ce qui a inéluctablement mené à son effritement sur la scène politique. Une décision qui a eu de lourdes conséquences lors des législatives de mai 2022, ainsi que tout le long de cette dernière année, avec l’enchaînement successif de crises politiques et économiques aiguës. Néanmoins, et au grand dam de ses adversaires politiques, Saad Hariri a prouvé qu’il reste et qu’il restera le seul leader rassembleur sunnite.
Cependant, est-il possible de se fonder sur les bains de foules auxquels il a eu droit mardi pour évoquer un possible retour sur l’échiquier politique libanais? La réponse est négative. Du moins, pour le moment. C’est en tout cas ce que le leader sunnite a révélé lors d’une conversation à bâtons rompus avec un groupe de journalistes, mardi soir, à la Maison du centre. «Je serai toujours aux côtés des Libanais et la Maison du centre gardera ses portes ouvertes, a-t-il assuré, le sourire aux lèvres, mais je n’envisage pas de réintégrer la politique de sitôt».
Une position qui serait peut-être sage au stade actuel, puisque l’ancien chef du gouvernement ne voulait plus, entre autres, donner satisfaction au camp adverse (notamment le camp aouniste) qui s’était attelé à lui mettre des bâtons dans les roues, l’empêchant de former, après le soulèvement du 17 octobre 2019, un gouvernement composé d’experts capables de proposer des solutions à la crise dans laquelle le Liban commençait à s’enfoncer. «Je refuse d’arriver à un point où je me sentirais obligé de justifier des échecs en disant que certains m’ont empêché de réaliser les actions que je voulais entreprendre pour le bien du pays», a indiqué M. Hariri. C'était là une pique à peine voilée à l’encontre du Courant patriotique libre, dont le chef notamment, Gebran Bassil, est réputé pour avoir recours à cette excuse, chaque fois que ses promesses – souvent mensongères – ne sont pas tenues. Le CPL ne perd non plus aucune occasion de faire assumer au fils de Rafic Hariri la responsabilité des blocages qu’il provoque.
Le leader du Futur a brièvement abordé le dossier de la présidentielle, insistant sur le fait que le blocage de cette échéance n’est pas au niveau de la communauté sunnite. Il s’est dit convaincu que les députés se rendront au Parlement pour élire un président, une fois que des candidats se seront déclarés de manière sérieuse. «La solution doit être libanaise et interne», a-t-il précisé à cet égard. «Dès que quelqu’un prétend vouloir protéger les intérêts de sa communauté, il porte atteinte aux membres de cette communauté et met en danger la totalité du pays. Pourquoi ne pouvons-nous pas abandonner le communautarisme?» s’est-il interrogé, la voix lasse et le regard triste, entouré d’une vingtaine de journalistes.
Quoi qu’il en soit, Saad Hariri demeure une figure cruciale de la scène politique libanaise, n’en déplaise à ses détracteurs. Certes, son rôle n’est plus politique dans l’immédiat, mais il n’est pas dit que ce sera indéfiniment le cas.
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