Raquel Welch, le sex symbol absolu d’une époque hollywoodienne
L'actrice américaine Raquel Welch, star des années 60-70 et fantasme hollywoodien absolu est décédée à l'âge de 82 ans, d’une courte maladie, a annoncé son manager. Son rôle de naïade des cavernes en bikini de peau de bête dans One Million B.C. Raquel Welch l’a consacrée comme la plus belle femme du monde. Mais elle n'a curieusement pas été sollicitée pour de grands rôles.

Au cours de sa carrière, elle était apparue dans plus d’une trentaine de films, dont Fantastic Voyage et The Three Musqueteers. Sa performance dans ce film de 1973 lui avait valu un Golden Globe. L’actrice a également joué dans plus d’une cinquantaine de séries télévisées.

Née Jo Raquel Tejada, cette Américaine d’origine bolivienne s’est d’abord fait un nom comme reine de beauté en remportant plusieurs concours de mannequinat, avant de conquérir Hollywood. Après la disparition de Marilyn Monroe, la jeune amazone à la crinière auburn reprit le statut de sex-symbol universel, balayant l’idée que seule une blonde pouvait incarner la quintessence de la féminité. A son grand désespoir, sa célébrité reposait majoritairement sur sa plastique.



« J’avais vraiment le sentiment que les gens se moquaient totalement de moi, ils ne s’intéressaient qu’à l’autre femme : celle à califourchon, en bikini de peau de lapin, avec cette impossible taille de guêpe ! », confie-t-elle ainsi dans son autobiographie Beyond the cleavage publiée en 2010. Des regrets qui se sont un peu adoucis avec l’âge. « On me demande souvent si ça me rend malade de parler de ce bikini, mais en vérité je ne le suis pas », a-t-elle expliqué au Sunday Post en 2018. « C’était un événement majeur de ma vie, donc pourquoi ne pas en parler ? »

Après une vingtaine de rôles de figuration, elle est repérée par la 20th Century Fox qui la choisit en 1966 comme tête d’affiche pour Fantastic Voyage de Richard Fleischer. Le film de science-fiction la fait décoller. Cette même année, elle incarne une sauvage préhistorique dans One million B.C, un piètre film quasi muet dont seule l’affiche marquera l’histoire du cinéma. Elle y pose dans le fameux bikini en peau de bête dont les lambeaux semblent avoir été arrachés par un animal féroce ou un homme des cavernes affamé.
Elle enchaînera ensuite les films dans les années 70, mais restera cantonnée à son statut de sex-symbol. Raquel Welch « était élégante, professionnelle et incroyablement glamour. Tout simplement époustouflante », a réagi sur Twitter l’actrice Reese Witherspoon, qui a partagé l’affiche avec elle dans le film La revanche d’une blonde en 2001.

Après un bref mariage avec James Welch, un cancre du lycée avec qui elle a deux enfants à moins de 20 ans, elle déménage à Dallas et vit de petits boulots de serveuse et de modèle pour posters suggestifs. En quête de vedettariat, elle revient en 1963 à Los Angeles où elle rencontre Patrick Curtis, un agent publicitaire entreprenant. Il lance la carrière de cette jeune femme aux lignes affolantes et la convainc de garder le nom de Welch pour masquer ses origines latinos, alors peu au goût hollywoodien. Elle démarre dans des films médiocres, le plus notable d’entre eux  L’homme à tout faire où elle apparait aux côtés d’Elvis Presley.


Après une vingtaine de rôles de figuration, elle est repérée par la 20th Century Fox qui la choisit en 1966 comme tête d’affiche pour Fantastic Voyage de Richard Fleischer. Le film de science-fiction la fait décoller. « Les gens me voyaient en sex-symbol, mais en réalité j’étais mère célibataire avec deux jeunes enfants ! », s’exclame-t-elle un demi-siècle plus tard dans son autobiographie Beyond the cleavage. Vous m’imaginez sur l’affiche avec un gosse sous le bras et l’autre dans une poussette ? Ça casse un peu le mythe, non ? »

En 1967, elle épouse son pygmalion à Paris, vêtue d’une minirobe en filet blanc qui fait sensation. Riche, célèbre, elle mène alors grand train : somptueuse villa à Beverly Hills, piscine en marbre noir, Rolls-Royce. Le Times en fait sa couverture en novembre 1969. Elle enchaîne les films dans les années 70, mais reste cantonnée à son statut de beauté dans tous les genres où elle s’aventure. Westerns ( Bandolero , Un colt pour trois salopards), films policiers (La femme en ciment) ou encore comédies ( L’animal  de Claude Zidi avec Belmondo). En 1969, des scènes érotiques inédites avec l’acteur noir Jim Brown dans Les cent fusils et son rôle de transgenre dans la parodie Myra Breckinridge (1970) ne l’aident pas à faire évoluer son image.

Congédiée par la MGM sur le tournage de Rue de la sardine en 1982, elle attaque le studio et obtient 15 millions de dollars pour rupture abusive de contrat. L’affaire ne lui fait pas une bonne publicité.

Adepte de yoga, Raquel Welch s’est lancée dans le business du bien-être dès les années 80. Après avoir longtemps caché ses origines latines, l’actrice a fini par revendiquer ses racines plus tard dans sa carrière, incarnant des rôles d’Hispaniques dans American Family (2002) ou Tortilla soup (2001).
En 2008, alors âgée de 68 ans, elle divorce de son quatrième mari, de 14 ans son cadet. La fin de sa carrière l’a vu apparaître occasionnellement à l’écran, mais elle s’est surtout concentrée sur sa marque de perruques.

Elle laisse derrière elle deux enfants, Damon et Tahnee Welch.

Avec AFP
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