Galtier, sous pression, joue la carte de l'offensive
©Photo d’archives AFP
Sous pression et fragilisé après trois défaites, l'entraîneur du Paris Saint-Germain Christophe Galtier a défendu "l'investissement" de ses joueurs, ses recrues étrangères et même la soirée poker de Neymar, vendredi lors d'une conférence de presse offensive.

"Je ne peux pas vous dire que je ne suis pas content de l'investissement de mes joueurs, je vais les protéger jusqu'au bout, ils travaillent", a martelé le technicien à deux jours de la réception de Lille, pour la 24e journée de Ligue 1. "Est-ce que je suis content de leurs performances? Non, mais actuellement, il y a très peu de concurrence", a-t-il ajouté.

Galtier a dit avoir lu et entendu les critiques qui lui reprochent ses choix de jeu, mais "pour faire des choix, il faut avoir le choix", a-t-il répondu. Il faisait allusion aux nombreuses blessures qui handicapent son groupe, notamment celle de Kylian Mbappé, qui n'avait que la dernière demi-heure dans les jambes contre le Bayern Munich mardi en Ligue des champions (défaite 1-0) après sa blessure à la cuisse gauche.

"Sans répondre à la méchanceté et à la vulgarité de certains, j'accepte tout genre de remarque, de critique, vous (les médias, NDLR) êtes dans votre rôle, moi dans le mien, mais quand, avant le Bayern, j'ai décidé de faire démarrer Fabian Ruiz et de jouer d'une certaine manière et que 48h avant il ressent une grosse gêne musculaire, cela réduit le choix", a-t-il développé.

"Pas sur la tête des recrues"

"Hakimi était déjà très incertain et souffrait au bout de 20 minutes", a poursuivi le coach. "Pour avoir le choix, il faut un groupe complet". Galtier a également défendu ses recrues étrangères de l'été, dont les performances décevantes sont pointées du doigt. Il a "vu les remarques, mais porter le maillot du Paris Saint-Germain, c'est difficile, encore plus quand vous êtes étranger, encore plus quand vous êtes arrivé tardivement. L'histoire du PSG montre que de très grands joueurs ont eu des temps d'adaptation beaucoup plus longs que les gens pouvaient imaginer".

Rai, futur capitaine, avait par exemple peiné la première de ses cinq saisons au Parc (1993-1998). Galtier a cité "Fabian Ruiz et Carlos Soler arrivés très tardivement, en retard dans tous les domaines, l'adaptation, le logement... Ils ont mis du temps pour trouver leur niveau, mais on parle d'internationaux".


Il a aussi pris l'exemple du milieu portugais Vitinha, excellent dès le début de saison et actuellement "dans une période difficile, comme l'équipe", a admis "Galette".

"Vous vous moquez de moi ?"

"Je vous ai tous relus, tout le monde n'avait que Vitinha à la bouche" en début de saison, a ajouté le champion de France 2021 avec Le Losc avant de plaider: "On peut intégrer à un certain moment que pour plein de raisons, on ait un coup de moins bien". "On ne peut pas mettre tous les maux de cette mauvaise série sur la tête des recrues", a-t-il conclu.

Galtier s'est même agacé d'une question sur le système en bloc bas adopté face au Bayern. "Vous êtes en train de vous moquer de moi? a-t-il demandé. Vous croyez que je suis satisfait de ce que j'ai vu devant le Bayern? Non, mais mes joueurs n'y sont pas pour grand-chose". "Si vous pensez que j'ai aimé voir mon équipe jouer contre le Bayern pendant ces 60 minutes, c'est que, avec beaucoup de respect, vous me manquez un peu de respect", a-t-il dit.

Enfin le coach est revenu sur les photos de Neymar en plein tournoi de poker puis assis dans un fastfood (sans nourriture devant lui) et a demandé à ne pas faire "l'amalgame" avec les déclarations de Mbappé sur la nécessité de "bien manger et bien dormir" d'ici le match retour contre le Bayern le 8 mars à l'Allianz Arena. "Ney a le droit dans son jour de repos de jouer au poker, il est passionné", l'a défendu Galtier, critique seulement sur la diffusion de la photo au fast-food. "Je lui ai dit ce que je pensais de cette photo, et cela reste entre lui et moi".

AFP
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