Mbappé révise son classique OM-PSG avant l'examen Bayern
©L'attaquant du PSG Kylian Mbappé au cours du match de Ligue 1 contre Lille au Parc des Princes le 19 février 2023 à Paris. Franck Fife/AFP
Kylian Mbappé a souvent réussi ses classiques Marseille-Paris SG, un match taillé pour son appétit, dimanche (21h45, Beyrouth) au Vélodrome, à dix jours d'un plus grand rendez-vous encore, au Bayern Munich en Ligue des champions.

En onze "clasico", "Kyky" de Bondy a déjà marqué sept buts, deuxième meilleur buteur ex æquo de la grande affiche française, derrière Zlatan Ibrahimovic (11 buts) et aux côtés d'Edinson Cavani.

Le triple buteur de la finale mondiale peut justement égaler l'Uruguayen au rang de meilleur buteur du PSG. Cavani est à 200, Mbappé à 198, et la grandiose scène d'un Vélodrome volcanique siérait à sa voracité de buteur et de recordman.

L'étoile parisienne retrouve justement de son éclat au moment où son club va jouer une grande partie de sa saison, en Bavière, où il faut remonter la défaite de l'aller contre le Bayern Munich (1-0).

Freiné par une blessure à la cuisse gauche, Mbappé a mis les bouchées doubles pour guérir plus vite, rogner une semaine de convalescence et revenir pour la dernière demi-heure du 1/8 de finale aller de C1.

Absent des deux clasicos perdus

A elle seule, son entrée a redynamisé une équipe amorphe contre le Bayern. Le N.7 s'est créé des occasions et a même cru égaliser, avant que son but ne soit annulé pour un hors-jeu millimétrique de son passeur, Nuno Mendes.

Il a disputé le match suivant en intégralité, même s'il n'était pas encore à 100%, et a arraché cette fois l'égalisation à trois minutes de la fin du temps réglementaire contre Lille, avant que Lionel Messi n'offre la victoire (4-3) à la dernière seconde.

Le génie argentin a tout fait tout seul sur le but vainqueur, mais la rage de vaincre du Français avait enflammé le Parc et ses coéquipiers.

"La fin du match contre le Bayern et celui contre Lille nous ont donné beaucoup d'espoirs", souligne Christophe Galtier.


Contre l'OM, "avec la présence de Kylian, il y aura de la profondeur", ajoute l'entraîneur parisien. "Mais s'il n'y a que lui, ce sera plus facile à contrôler. D'autres joueurs devront se projeter plus librement et avec plus de détermination".

Symbole de son importance, depuis son arrivée à l'été 2017, les deux seuls classiques que le PSG ait perdu l'ont été en son absence... Le 13 septembre 2020, lors de la première victoire de l'OM en vingt confrontations (1-0), Mbappé n'était pas au Parc des Princes, touché par le Covid.

Il a souvent martyrisé l'OM

Lors de la défaite en Coupe de France le 8 février (2-1), il mijotait son retour, et sa grinta a manqué au PSG, dominé dans le jeu et dans l'envie comme jamais par Marseille ces onze dernières années.

Sinon, Mbappé a souvent martyrisé l'OM. A part un premier clasico raté, le 22 octobre 2017, où Cavani avait arraché le nul 2-2 à la dernière seconde, il a plusieurs fois été décisif.

Son meilleur reste le PSG-OM du 27 octobre (4-0), où il avait signé un doublé (comme Mauro Icardi).

A l'aller cette saison en L1, il n'a pas marqué mais a offert la passe décisive à Neymar (1-0), juste avant la pause. Cette fois le Brésilien n'est pas là, il soigne sa cheville droite, entretenant le maigre espoir de jouer le retour à Munich le 8 mars.

A propos de "Ney", Mbappé est aussi revenu sur l'histoire de sa sortie à propos de "bien manger et bien dormir", suivie quelques heures plus tard de photos de Neymar en soirée poker ou attablé au fast-food et qui avaient suscité la polémique.

"Ce n'était pas une pique, on a besoin de tout sauf de piques en ce moment. C'est un conseil pour tout le monde", avait répondu au match suivant Mbappé.

Ce rôle de leader, ce sont ses adversaires qui en parlent le mieux, comme le défenseur italien Leonardo Bonucci. "Kylian est un joueur stratosphérique" souligne le capitaine de la Juventus Turin. "Il a tout le potentiel pour devenir le meilleur du monde. Quand on voit sa mentalité sur le terrain ou quand il prend la parole, on sent sa volonté de progresser". Et de réviser ses classiques.
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