Une très belle exposition des récentes œuvres de l’artiste libanais Mohammed Abdallah se tient à la galerie Kaf, du 24 février au 25 mars.
Diplômé de la faculté des beaux-arts de l'Université libanaise, Mohammed Abdallah a un beau parcours artistique. Ayant fait partie du Salon d'automne du musée Sursock en 1994, il prend part à de nombreuses expositions solo et collectives au cours de sa carrière.
Il revient à la galerie Kaf durant ce mois, pour mettre en scène de nouvelles toiles riches en couleurs, en formes et en émotions. Une exposition en solo qu’il a d’abord voulu intituler «Nada», comme le prénom de son épouse. Il fait honneur à la femme en élaborant les courbes de la féminité, dominées par le désir de l'homme. D’où les figures récurrentes du coq que l'on voit se balader dans ses toiles.
Sur fond de couleurs lisses, franches et joyeuses, comme le bleu et ses tonalités, le vert, l'orange ou même le mauve, les allures féminines dansent avec allégresse sur des toiles de diverses dimensions.
Des formes épurées et simplifiées de corps en mouvements sont composées avec art et créativité. Il n'y a certes pas de textures ni de couches superposées dans la peinture, il y a pourtant un travail de figures qui agence des courbes suggestives.
La femme est vue sous ses attraits les plus nobles, sans esthétisation excessive. Elle est là avec ses courbures et ses hanches, ses grosseurs et ses seins, son gras et son authenticité qui la rendent vraie et puissante dans sa féminité.
Les courbes sont relevées par des contours peints avec finesse, par le biais de couleurs fortes et cassantes. Ceci relate évidemment la force de la beauté de la femme malgré ses défauts. Sa finesse est par ailleurs mise en évidence par les touches lisses et les aplats de pinceau.
Quant au coq, symbole de l’homme macho par excellence, on le retrouve partout sur les compositions de l’artiste. Peint avec tout son panache et des couleurs chatoyantes, il se pose sur la courbe d’un rein ou dans le glissement d’un sein. Il est là, présent au centre de la féminité.
Il est par ailleurs petit par rapport aux courbes, mais, malgré la disproportion, il s’impose. Ce jeu et ce combat perpétuel des deux sexes est aussi souvent révélé par des toiles où l’on voit des personnages en couple, ou même en groupes.
Les couples sont exposés de manière poétique et expressive sur des peintures monochromatiques où le coq disparaît. Les groupes ou les familles, si l’on voulait les interpréter ainsi, se manifestent avec différentes couleurs et formes asymétriques aux allures de poissons ou d’hippocampes.
Une belle exposition qui pourrait faire réfléchir et émouvoir. Le conflit incessant et jamais vraiment expliqué de la société, de la vie en général, est élucidé à travers de belles toiles colorées et joyeuses.
Un moment à ne pas rater à la galerie Kaf.
www.zeinanader.com
@zeinanader_art
Diplômé de la faculté des beaux-arts de l'Université libanaise, Mohammed Abdallah a un beau parcours artistique. Ayant fait partie du Salon d'automne du musée Sursock en 1994, il prend part à de nombreuses expositions solo et collectives au cours de sa carrière.
Il revient à la galerie Kaf durant ce mois, pour mettre en scène de nouvelles toiles riches en couleurs, en formes et en émotions. Une exposition en solo qu’il a d’abord voulu intituler «Nada», comme le prénom de son épouse. Il fait honneur à la femme en élaborant les courbes de la féminité, dominées par le désir de l'homme. D’où les figures récurrentes du coq que l'on voit se balader dans ses toiles.
Sur fond de couleurs lisses, franches et joyeuses, comme le bleu et ses tonalités, le vert, l'orange ou même le mauve, les allures féminines dansent avec allégresse sur des toiles de diverses dimensions.
Des formes épurées et simplifiées de corps en mouvements sont composées avec art et créativité. Il n'y a certes pas de textures ni de couches superposées dans la peinture, il y a pourtant un travail de figures qui agence des courbes suggestives.
La femme est vue sous ses attraits les plus nobles, sans esthétisation excessive. Elle est là avec ses courbures et ses hanches, ses grosseurs et ses seins, son gras et son authenticité qui la rendent vraie et puissante dans sa féminité.
Les courbes sont relevées par des contours peints avec finesse, par le biais de couleurs fortes et cassantes. Ceci relate évidemment la force de la beauté de la femme malgré ses défauts. Sa finesse est par ailleurs mise en évidence par les touches lisses et les aplats de pinceau.
Quant au coq, symbole de l’homme macho par excellence, on le retrouve partout sur les compositions de l’artiste. Peint avec tout son panache et des couleurs chatoyantes, il se pose sur la courbe d’un rein ou dans le glissement d’un sein. Il est là, présent au centre de la féminité.
Il est par ailleurs petit par rapport aux courbes, mais, malgré la disproportion, il s’impose. Ce jeu et ce combat perpétuel des deux sexes est aussi souvent révélé par des toiles où l’on voit des personnages en couple, ou même en groupes.
Les couples sont exposés de manière poétique et expressive sur des peintures monochromatiques où le coq disparaît. Les groupes ou les familles, si l’on voulait les interpréter ainsi, se manifestent avec différentes couleurs et formes asymétriques aux allures de poissons ou d’hippocampes.
Une belle exposition qui pourrait faire réfléchir et émouvoir. Le conflit incessant et jamais vraiment expliqué de la société, de la vie en général, est élucidé à travers de belles toiles colorées et joyeuses.
Un moment à ne pas rater à la galerie Kaf.
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