Les tensions sont vives ces derniers jours en Cisjordanie. Le soir du 26 février, des dizaines de colons israéliens ont incendié des bâtiments et jeté des pierres sur les habitants palestiniens de la ville de Huwara, en réponse à la mort de deux des leurs quelques heures plus tôt. La violence était telle que même le désormais champion de l'extrême droite israélienne Benyamin Netanyahu a appelé au calme.
Murs noircis par le feu, vitres brisées et voitures calcinées: les habitants de la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie, ont découvert lundi les dégâts d'une attaque menée par des colons israéliens après la mort de deux d'entre eux par des tirs palestiniens.
Fait rare, les autorités israéliennes ont appelé les colons au calme après ce nouvel épisode de violences qui intervient alors que le conflit connaît déjà une nette escalade et que des responsables de chaque côté se sont engagés, lors d'une réunion dimanche en Jordanie, à "prévenir toute nouvelle violence".
Dimanche soir, des dizaines de colons israéliens sont ainsi entrés à Huwara, petite ville du nord de la Cisjordanie occupée où les tensions sont fréquentes. Ils ont jeté des pierres vers des habitations palestiniennes, incendié des bâtiments, des poubelles et des voitures, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les colons ont brulé des dizaines de voitures (AFP)
Au petit matin, une décharge avait des airs de cimetière de voitures, avec des dizaines de véhicules calcinés dont il ne restait que la carcasse.
"Ils ont brûlé tout ce qu'ils ont trouvé", a raconté à l'AFP un habitant, Kamal Odeh: "Ils ont incendié plus de 20 bâtiments, dont des magasins, des maisons. Même les arbres n'ont pas été épargnés".
Il n'y a pas eu d'arrestations pour l'heure, a déclaré l'armée à l'AFP. Elle avait auparavant dit avoir évacué des dizaines de Palestiniens de leurs maisons menacées par des incendies à Huwara.
D'après Wajeh Odeh, membre de la municipalité, plus de 100 voitures ont été incendiées et 30 maisons brûlées ou endommagées.
Ces événements interviennent après que deux jeunes colons israéliens ont été tués par balles dimanche alors qu'ils se trouvaient en voiture près de Huwara, ce que le gouvernement a qualifié d'"attentat terroriste palestinien". Puis dans la soirée, un Palestinien a été tué par balles alors que les forces israéliennes et des colons sont entrés à Zaatara, un autre village près de Naplouse.
Une vue aérienne des dégâts causés dans le périmètre de l'un des bâtiments de la localité de Huwara (AFP)
"Je vous demande, même si le sang est encore chaud et les esprits échauffés, de ne pas vous faire justice vous-même, mais de laisser les forces de sécurité accomplir leur mission", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans une vidéo diffusée par son bureau.
M. Netanyahu est à la tête depuis fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, qui compte plusieurs ministres eux-mêmes colons en Cisjordanie.
Dans un communiqué publié lundi, des maires de colonies ont appelé leurs habitants à laisser l'armée israélienne "vaincre". "On ne se fait pas justice soi-même", ont-ils écrit, appelant les autorités à mener "une opération militaire dissuasive".
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a accusé Israël de "protéger les actes terroristes perpétrés par des colons" dans cette zone de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'État hébreu depuis 1967.
L'armée a multiplié depuis près d'un an dans le nord de la Cisjordanie les opérations présentées comme "antiterroristes".
Mercredi, onze Palestiniens ont été tués à Naplouse dans l'incursion militaire la plus meurtrière menée par l'armée israélienne en Cisjordanie depuis 2005 au moins.
Des journalistes inspectent les dégâts dans une villa de Huwara (AFP)
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 63 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils incluant des mineurs) et à onze civils (dont trois mineurs et des colons) et un policier israélien ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Lors d'une réunion dimanche à Aqaba en Jordanie, de hauts responsables sécuritaires israéliens et palestiniens ont "réaffirmé la nécessité de s'engager dans la désescalade sur le terrain et de prévenir toute nouvelle violence".
Le conseiller américain à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a salué la réunion d'Aqaba tout en soulignant "qu'il y aurait beaucoup de travail à faire dans les semaines et mois à venir, afin de construire un avenir stable et prospère pour les Israéliens comme pour les Palestiniens".
Avec AFP
Murs noircis par le feu, vitres brisées et voitures calcinées: les habitants de la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie, ont découvert lundi les dégâts d'une attaque menée par des colons israéliens après la mort de deux d'entre eux par des tirs palestiniens.
Fait rare, les autorités israéliennes ont appelé les colons au calme après ce nouvel épisode de violences qui intervient alors que le conflit connaît déjà une nette escalade et que des responsables de chaque côté se sont engagés, lors d'une réunion dimanche en Jordanie, à "prévenir toute nouvelle violence".
Dimanche soir, des dizaines de colons israéliens sont ainsi entrés à Huwara, petite ville du nord de la Cisjordanie occupée où les tensions sont fréquentes. Ils ont jeté des pierres vers des habitations palestiniennes, incendié des bâtiments, des poubelles et des voitures, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les colons ont brulé des dizaines de voitures (AFP)
Au petit matin, une décharge avait des airs de cimetière de voitures, avec des dizaines de véhicules calcinés dont il ne restait que la carcasse.
"Ils ont brûlé tout ce qu'ils ont trouvé", a raconté à l'AFP un habitant, Kamal Odeh: "Ils ont incendié plus de 20 bâtiments, dont des magasins, des maisons. Même les arbres n'ont pas été épargnés".
Il n'y a pas eu d'arrestations pour l'heure, a déclaré l'armée à l'AFP. Elle avait auparavant dit avoir évacué des dizaines de Palestiniens de leurs maisons menacées par des incendies à Huwara.
D'après Wajeh Odeh, membre de la municipalité, plus de 100 voitures ont été incendiées et 30 maisons brûlées ou endommagées.
Ces événements interviennent après que deux jeunes colons israéliens ont été tués par balles dimanche alors qu'ils se trouvaient en voiture près de Huwara, ce que le gouvernement a qualifié d'"attentat terroriste palestinien". Puis dans la soirée, un Palestinien a été tué par balles alors que les forces israéliennes et des colons sont entrés à Zaatara, un autre village près de Naplouse.
Une vue aérienne des dégâts causés dans le périmètre de l'un des bâtiments de la localité de Huwara (AFP)
"Je vous demande, même si le sang est encore chaud et les esprits échauffés, de ne pas vous faire justice vous-même, mais de laisser les forces de sécurité accomplir leur mission", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans une vidéo diffusée par son bureau.
M. Netanyahu est à la tête depuis fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, qui compte plusieurs ministres eux-mêmes colons en Cisjordanie.
Dans un communiqué publié lundi, des maires de colonies ont appelé leurs habitants à laisser l'armée israélienne "vaincre". "On ne se fait pas justice soi-même", ont-ils écrit, appelant les autorités à mener "une opération militaire dissuasive".
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a accusé Israël de "protéger les actes terroristes perpétrés par des colons" dans cette zone de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'État hébreu depuis 1967.
L'armée a multiplié depuis près d'un an dans le nord de la Cisjordanie les opérations présentées comme "antiterroristes".
Mercredi, onze Palestiniens ont été tués à Naplouse dans l'incursion militaire la plus meurtrière menée par l'armée israélienne en Cisjordanie depuis 2005 au moins.
Des journalistes inspectent les dégâts dans une villa de Huwara (AFP)
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 63 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils incluant des mineurs) et à onze civils (dont trois mineurs et des colons) et un policier israélien ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Lors d'une réunion dimanche à Aqaba en Jordanie, de hauts responsables sécuritaires israéliens et palestiniens ont "réaffirmé la nécessité de s'engager dans la désescalade sur le terrain et de prévenir toute nouvelle violence".
Le conseiller américain à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a salué la réunion d'Aqaba tout en soulignant "qu'il y aurait beaucoup de travail à faire dans les semaines et mois à venir, afin de construire un avenir stable et prospère pour les Israéliens comme pour les Palestiniens".
Avec AFP
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